La review

MUSTASCH + BLACK BONE
Le Glazart - Paris
27/11/2013


Review rédigée par Byclown


La Scandinavie n’aura définitivement pas fini de nous étonner et de nous ravir avec ses groupes tous plus sympa les uns que les autres. Ce soir, il fait froid, quoi de mieux donc que d’aller se réchauffer au son du metal catchy des Suédois de MUSTASCH, en pleine mini tournée européenne (voir interview), qui font ce soir une escale française unique au Glazart. Ayant découvert ce groupe sur la main stage du Hellfest 2013 et également au Motocultor peu de temps après, je suis curieux de voir comment le groupe va se débrouiller dans une ambiance quasi intimiste, d’autant plus que ce soir, le compteur est loin d’afficher "sold out". A peu près 150 fans se seront déplacés pour vibrer au son des guitares de ce quatuor pourtant très célèbre dans leur contrée natale.



On attaque avec BLACK BONE et leur rock metal old school pas dégueulasse du tout ! Point de jeu de scène ce soir du fait de la petitesse de l’espace qui leur est alloué (deux batteries sur scène réduisent considérablement la place pour bouger, heureusement que le groupe se compose d’un trio). En première partie de qualité, bien que devant un public clairsemé et pas forcément acquis à la cause, le combo met les bouchées doubles pour nous chauffer comme il se doit en 30 minutes de set et ça marche plutôt bien ! Les têtes commencent à bouger tranquillement, les musiciens sont bons et à fond dans leur truc, le batteur, mis en avant par la configuration, en profite pour montrer que lui aussi sait tenir la scène, bref, en termes de première partie, j’ai vu bien pire !!

Setlist : "Kings And Jezebelles", "Worlds Gone Crazy", "Back To Mayhem", "Hollywood And Vine", "Hammer Down".



Passons sans tarder aux choses sérieuses avec nos Suédois adorés, porteurs de moustaches et de barbiches poivre et sel. Petite particularité du show de ce soir : bien que leur nouvel album, "Thank You For The Demon", sorte bientôt, le combo n’en jouera aucun morceau ce soir (vraisemblablement, on peut s’attendre à un second passage en 2014 où, pour le coup, le nouvel opus sera mis à l’honneur. Affaire à suivre donc.). Contentons-nous donc d’un set fait de classiques (qui s’en plaindra) et attaquons sans attendre avec l’intro "Tritonus" de l’album "Mustasch" (qui est aussi le nom de l’outro), "Heresy Blasphemy" et "Mine", là encore du même album de 2009. Un peu de chansons récentes viendront courronner ce début de concert avec "It’s Never Too Late" et "I Don’t Hate You", tous deux tirés de "Sounds Like Hell, Look Like Heaven", le dernier album disponible du groupe sorti en 2012. Retour aux premières affaires un "Deep In The Wood" très bien accueilli. Histoire de balayer totalement le spectre leurs 6 albums déjà sortis, le combo nous offre "Bring Me Everyone", "Parasite", "Speed Metal", et "Double Nature", sans trop de parlotes entre les morceaux si ce n’est une petite blague le temps que leur nouveau batteur ne règle un petit souci technique.
Petit aparté d’importance mais je tiens à en parler. Le son ce soir, sans pour autant être excellent, est relativement bon compte tenu du fait que toute la troupe est arrivée à bon port avec près de deux heures de retard ! Les lumières, quant à elles, seront, comme d’habitude au Glazart, exécrables, faiblardes, pas forcement adaptées.
Histoire de finir en beauté ce beau set, le groupe nous offre tout d’abord un "Black City" d’anthologie (de l’album "Rat Safari", de 2003), avec une impro de solos blues au milieu et un chanteur qui s’enhardit à descendre de sa scène pour aller jouer directement dans la fosse avec la foule. Jouer, ça donne soif, chanter aussi, qu’à cela ne tienne, le même brave se fend d’un détour par le bar pour boire un Pastis, dont il vantera les vertus un peu plus tard, une fois revenu sur la scène. Histoire de rester dans les "early years", le combo enchaîne sur "I Hunt Alone" de leur premier album de 2002 "Above All", forcement très bien reçu par le public chauffé à blanc depuis plus d’une heure. Un salut (militaire) au public, un coup de Whitney Houston d’usage et au revoir tout le monde… Ou presque. Quelques minutes après leur sortie de scène, encouragés par les vivas de la foule, le quatuor remontera sur scène pour le rappel sur "6:36", tiré de  "Rat Safari" lui aussi. Suite à cet ultime coup de marteau, le chanteur de fendra d’un "ok, maintenant, tous au bar", et de sauter sur le public afin que celui-ci l’amène jusqu’au comptoir sans avoir à mettre le pied par terre. Classe et rock'n'roll jusqu’au bout. A très vite les gars !

Setlist : "Tritonus / Heresy Blasphemy", "Mine", "Destroyed By Destruction", "It’s Never Too Late", "Falling Down", "I Don’t Hate You", "Deep In The Woods", "Bring Me Everyone", "Parasite", "Speed Metal", "Double Nature""Black City", "I Hunt Alone", "6:36".

Photos tirées de : www.byclown.com