La review

MY DYING BRIDE + TALANAS
Le Nouveau Casino - Paris
08/12/2012


Review rédigée par Byclown


Retour gagnant en terre parisienne pour les seigneurs du doom gothique à l’anglaise, les vieux briscards de MY DYING BRIDE, venus nous honorer une seconde fois en un an de leur présence et de leur mélancolie. Concert sold out évidemment pour le combo qui aurait largement pu tabler sur un espace plus grand en toute sérénité mais qu’importe, ne boudons pas notre plaisir pour ce show que l’on qualifiera pour l’occasion de VIP. En ouverture du bal, les non moins Anglais de TALANAS qui signent ce soir leur premier concert français mais qui ne seront crédités que de 30 minutes de jeu.



Arrivée saluée timidement (et plus poliment que franchement) pour le combo anglais TALANAS qui, même pour les fans du genre, reste peu connu dans notre contrée. Peu importe pour ces chevelus qui n’ont qu’une hâte, en découdre avec le public parisien. Il ne faut pas longtemps pour que les premiers VRAIS applaudissements de fassent entendre tant la musique proposée, carrée et au son correct, passe bien. Les petites interventions drolatiques du chanteur (bien malgré lui) ne sont pas pour laisser de marbre ceux qui n’auraient pas réussi à pénétrer leur univers musical (le chanteur qui ne sait même plus quel morceau il doit jouer alors qu’il n’en joue que 5, ou alors qu’il essaye de parler français bien qu’il ne connaisse que deux ou trois mots…). Ce mélange de doom, metal extrême aux accents parfois Opeth, alternant chant clair et growl, ne laisse pas indifférent le public qui, en 30 minutes, aura au moins eu le mérite d’être chauffé pour l’arrivée de MY DYING BRIDE. Vivement que l’on revoit ce groupe qui fait sensation au Royaume-Uni avec un set un peu plus long.



30 minutes de break (tout de même) dû au changement de plateau assuré par les musiciens du premier groupe eux-mêmes et en avant la musique. Arrivée évidente de la formation sous les applaudissements et les vivas de la foule (en même temps, puisque c’est sold out malgré un second passage, c’est bien que les gens sont motivés !). Entrée en matière avec "Kneel Till Doomsday", titre d’ouverture de leur dernier album "A Map Of All Your Failures", aux sons des lourdes cloches. Le public accueille ce morceau comme il se doit, et dès les premières notes un peu saturées, les premiers headbangs se font repérer. Tout le monde semble content d’être là, bien que le style musical ne permette pas aux musiciens de bouger en tous sens. On se contentera donc de quelques mouvements capillaires (sauf pour le chanteur qui n’a plus beaucoup de cheveux sur le caillou, vieillerie oblige...) durant tout le concert, ce qui, en plus des lumières savamment dosées et centrées sur le frontman, donnera une ambiance intimiste en osmose avec la taille de la salle. L’heure et demie de set se poursuit gentiment avec des morceaux de toutes les époques avec seulement 3 morceaux du dernier album. Plutôt sympa donc de jouer les titres plus anciens et plus attendus par les fans  et également les titres phares de chaque époque ("My Body, A Funeral", titre d’ouverture de "For Lies I Sire" sorti en 2009, "To Remain Tombless", ouverture de "A Line Of Deathless Kings" sorti en 2006, etc..). Il est intéressant de remarquer que, malgré cette setlist faite pour les fans (les anciens et les nouveaux), il ne figure aucun morceau de leur album expérimental "34.788% Complete", peut-être la seule ombre au tableau pour les puristes. Evidemment, rappel de 3 titres en apothéose avec les titres coutumiers de l’exercice, "Bring Me Victory", en clôture (logique). Un show tout en maîtrise, preuve de l’expérience acquise depuis maintenant deux décennies par le combo passé maître dans l’art du doom. Un excellent moment en attendant le prochain show qui ne saurait se faire trop attendre.

Setlist : "Kneel Till Doomsday", "Like Gods Of The Sun", "From Darkest Skies", "To Remain Tombless", "Turn Loose The Swans", "My Body, A Funeral""The Wreckage Of My Flesh" , "She Is The Dark", "The Poorest Waltz", "The Cry Of Mankind", "Like A Perpetual Funeral", "The Dreadful Hours".

Photos tirées de : www.byclown.com