La review

NOISE DREAMER ZONE
No Return + Promethee + Atlantis Chronicles + Netfastcore + Screaming Flames + Short Stories
Le Môle 1 / Fructôse - Dunkerque (59)
01/05/2014


Review rédigée par Jimmy


Pour cette belle journée du 1er Mmai, on prend la route direction Dunkerque pour le Noise Dreamer Zone festival, premier du nom. Bon, à peine 10 minutes de route et c'est le déluge total... Pas grave, on va écouter du bon son à l'abri.
Arrivé à Dunkerque, au Môle 1... Putain, il n'y a rien d'autre que des usines. Je me suis trompé ? Ce n'est pas dans les docks ? Je tourne en rond 10 bonnes minutes jusqu'à ce que je tombe sur un homme qui m'indique mon chemin. L'emplacement du festival est assez dur à trouver, bien au fin fond du dock. Une fois garé, je remarque qu'il y a un bus anglais, transformé en pizzeria. Bon, c'est là qu'on graille, c'est sûr. Je m'aperçois, très surpris, que le festival se déroule dans un entrepôt aménagé. J'entre, n'ai même pas le temps de me présenter à la billetterie que Céline, une des organisatrices du festival, se présente à moi et me donne le bracelet qui sert de pass.
Je fais un peu le tour de la salle, voir comment c'est organisé. Il y a une petite expo photo, un bar, un stand de merch et des toilettes publiques à l'extérieur. La seule chose que je puisse reprocher à cet endroit, c'est qu'il caille. Bon, c'est un peu petit aussi, mais au cours de la soirée je me suis rendu compte que c'était amplement suffisant.



On attend le premier groupe, qui est SHORT STORIES, groupe de punk rock / hardcore de la ville. Ça crie, c'est rythmé, c'est entraînant. Un seul guitariste mais très efficace. Je remarque que l'acoustique de la salle est plus que potable. Le contact avec le public est quasi inexistant, l'ambiance est assez froide pour un début de festival si bon. Le public reste en retrait, se fait tout timide. Pourtant la prestation que ces jeunes Dunkerquois nous offre ce soir est de qualité. C'est très dommage.



Je ne m'attarde pas sur ce groupe et passe à SCREAMING FLAMES, groupe de metalcore / hardcore de la ville également. Petit message à tous les groupes : Arrêtez avec vos intros archi longues ! Bordel, c'est vraiment agaçant. Cette petite faute leur est pardonnée de suite car dès les premiers riffs, on sent qu'on ne va pas s'ennuyer. Les riffs sonnent bien metalcore et incluent quelques mosh parts. Sur scène, on retrouve deux chanteurs très énergiques. Ce groupe est une petite boule d'energie, les premiers "mosheurs" s'avancent timidement et là commence la bagarre. Un gros pit rien que pour eux, c'est parfait. Rien que pour eux, oui, car le reste du public reste bras croisés. Ça bouge bien, le bassiste surnommé "Papa Ours" (sans doute dû à sa carrure) essaie en vain de faire bouger ce petit attroupement, sans succès. Sinon au niveau de la presta, pas de fausse note, ce quintette sait se donner en spectacle. A la fin du set, les deux chanteurs nous ont fait une "danse" (un wall of death à deux, youhoooou) qui est suivi par deux trois mosheurs.



Les suivants sont les NETFASTCORE, du core, encore du core. J'ai déjà pu voir ce groupe par le passé jouer dans des cafés-concerts. Energie, puissance et technique sont au rendez-vous. NETFASTCORE c'est simple, des riffs très techniques, une batterie lourde et un chanteur doté d'une puissance vocale, le tout surplombé d'énergie. Voilà de quoi reveiller un public mort. Allez hop, quelques clichés et on lâche le matos pour taper dans le tas ! Le show est assuré par les deux gratteux qui sautent partout et le chanteur qui va dans tous les coins de la scène. Ça commence à bouger dans l'assemblée, mais c'est pas encore ça.

Peut-être que les gens attendent ATLANTIS CHRONICLES ? Il va falloir patienter car entre deux, une animation est proposée avec Rémy, cracheur de feu. De multiples accessoires ont été utilisés, des personnes du public également.



Retour à la salle et découverte de l'arrangement de la scène pour ATLANTIS CHRONICLES. Pareil qu'un des groupes de la soirée : intro qui dure un peu longtemps, mais une grosse claque dans la tronche dès les premiers secondes. Ce groupe de modern death, déjà vu l'année précédente aux Metallurgicales, m'a encore touché en plein dans le mille. Avec ses riffs recherchés, un chant violent, des changements de rythme très bien arrangés et une grosse utilisation de la double pédale, ils ont tout simplement mis le feu aux planches. Des chansons de leur premier album, "Ten Miles Underwater" ont été jouées ce soir, parlant souvent de mythologie et du monde aquatique. Sur scène, le chanteur bouge énormément, dans le public quelques personnes sont motivées, mais ce n'est pas énorme encore une fois. Quelques remerciements ont été prononcés, un contact est établi avec le public qui reste assez froid à mon goût.

Petite pause pizza à la "Popote Urbaine", ce bus anglais réaménagé en petit resto où il est possible de manger à l'étage. Le choix en pizzas est moindre mais la qualité ne laisse pas à désirer. Une bonne bière pour la route et on retourne voir quoi qui se passe dans le hangar.



Et ce qui se passe, c'est que PROMETHEE entre en scène. Mais que se passe-t-il ? La salle se vide ! Ça ne décourage pas les gars sur scène (venus de Suisse) qui foutent tout de même un beau bordel. Ce groupe de hardcore progressif est une très bonne découverte. Et quelle découverte. Une grosse vague d'énergie. En revanche, était-ce des ratés dans certains de leurs solos ? Compréhensible vu comment tous les membres du groupe étaient à fond sur scène. La basse est très présente sur leurs morceaux, pour une fois, on entend un bassiste jouer !



Bon sinon, après de loooooooooooooooooooooooooooongues minutes de changement de backline (après 45 minutes, j'ai arrêté de regarder ma montre), on retrouve enfin la tête d'affiche, NO RETURN. Dites donc, ils savent se faire attendre. Sinon que dire à part qu'il n'y a plus personne dans la salle ? Un concert privé ? Coooooool ! Il ne doit rester qu'une cinquantaine de personnes (membres des groupes ayant joué précédemment, les membres de l'orga et les quelques personnes du public). Bon, ils sont sur scène, ok, ça va commencer. Dois-je encore présenter ce groupe qui fête cette année ses 25 ans de carrière ? Pour l'occasion, ce concert est une "rétrospective" puisqu'ils jouent des morceaux récents ainsi que du bon "thrash pour les anciens". D'ailleurs les "anciens" font partie des 50% des personnes étant encore présentes. Mick, le frontman, est en très grande forme ce soir. Très grosse présence sur scène. Je ne peux malheureusement pas assister à la fin du show, habitant assez loin de Dunkerque et travaillant le lendemain.

Pour résumer, la première édition du Noise Dreamer Festival, c'était bien. Très bonne programmation, très bonne organisation, 130 entrées vendues... Très bien pour un truc monté en seulement deux mois.