La review

PESTILENCE + BLEEDING GODS
Le Gibus - Paris
28/02/2019


Review rédigée par M.B.
Photos prises par Matthieu - Acta Infernalis


Ce soir, c’est au Gibus que ça se passe. C’est dans cette salle que j’ai vu mes premiers concerts de death metal et de black, soit il y a un peu plus de 25 ans. Tout cela ne nous rajeunit pas, n’est-ce pas ? Bref, c’est un lieu qui me rappelle tant de souvenirs que je suis toujours heureux d’y aller.



Etant arrivé assez tôt sur place, je constate que la salle est plutôt peu remplie pour le moment. Cela ne saurait durer, je pense. La soirée s’ouvre sur le set de BLEEDING GODS, un groupe venu d’Utrecht en Hollande. Si l’on met de côté les corpse paints des musiciens aux allures guerrières et les claviers qui donnent une coloration plutôt dark à leur musique, j’ai peine à voir ce qu’il y a de vraiment black metal. Cela ressemblerait plutôt à du thrash / death assez classique. Il y a comme qui dirait un anachronisme entre le look des membres du groupe et la musique qu’ils jouent. Même si elle n’est pas désagréable à l’écoute, cette dernière n’a rien de très originale pour autant. Il faut signaler la présence d’une fille à la basse, ce qui pour le coup n’est pas très courant dans ce genre de metal. Cela, il faut bien l’avouer ! Après trois quarts d’heure, le groupe salue le public avant de laisser le champ libre à la tête d’affiche. Je veux bien sûr parler de ceux pour qui la majeure partie de la salle s’est déplacée : les bataves de PESTILENCE.



Le groupe existe depuis la fin des années 80 et fait figure de pionniers du metal de la mort. Par conséquent, il serait presque indécent que je les présente ici. Pour ma part, j’ai découvert le groupe à l’orée des années 90 alors que j’étais encore au lycée. Mon disque favori de PESTILENCE est bien sûr l’album-concept "Testimony Of The Ancients" (1991) qui mérite de figurer au panthéon des meilleurs disques de death metal (voire de metal tout court) jamais produits. Cette tournée donne la priorité à leur album de 1989, "Compulsing Impulse". La setlist fait donc la part belle à ce disque puisque le groupe entame le concert en jouant ce disque dans son intégralité. Les Hollandais sont toujours menés par le chanteur-guitariste d’origine et fondateur du groupe, Patrick Mameli, qui a désormais des allures de hooligan anglais avec son crâne rasé divisé en son centre par une longue tresse. On se croirait revenu 30 ans en arrière, à l’époque où le death metal old school connaissait son âge d’or. Entre temps, la salle s’est bien remplie et les pogos vont bon train dans le snake pit. De "Dehydrated" à "Deify Thy Master" en passant par "Out Of The Body", les morceaux cultes s’enchaînent, achevant d’enflammer la scène devant un public acquis à la cause du death metal vieille école. Entre deux titres, Patrick Mameli annonce que la prochaine tournée sera calquée sur le même modèle en faisant un focus sur l’album "Testimony Of The Ancients" qui, pour moi, est un chef d’œuvre absolu ! Le rendez-vous est donc pris pour leur prochaine tournée. Une fois l’album "Compulsing Impulse" interprété de A à Z par le groupe, ce dernier enchaîne donc sur l’enivrant "The Secrecies Of Horror" qui est certainement un des meilleurs morceaux de "Testimony Of The Ancients". Dans la foulée, on a le droit à "Twisted Truth", tiré lui aussi du fameux album-concept de 1991. Puis, les Bataves passent à "Horror Detox", extrait de leur album de 2009 "Resurrection Macabre" qui marquait le retour du groupe après un break long de 15 ans. Enfin, la bande à Patrick (Mameli) conclut son set avec l’enragé "Land Of Tears", un des titres les plus brutaux de "Testimony Of The Ancients". Bref, je sors de la salle en me disant que j’ai certainement assisté au concert de l’année ! En espérant que l’attente ne soit pas trop longue avant la prochaine tournée !

Setlist : "Dehydrated", "The Process Of Suffocation", "Suspended Animation", "The Trauma", "Chronic Infection", "Out Of The Body", "Echoes Of Death", "Deify Thy Master", "Proliferous Souls", "Reduced To Ashes", "The Secrecies Of Horror", "Twisted Truth", "Horror Detox", "Land Of Tears".