Un concert de PUNISH YOURSELF est toujours une expérience à part entière, au goût prononcé de "reviens-y", bref une référence pour tous les amateurs de rock’n’roll fiévreux. L’affiche annonce la couleur (sans jeu de mots), "nouvel album, nouveau show" ; ce n’est donc pas un hasard si le Divan du Monde affiche sold out depuis un moment déjà ; la fosse est bondée de fans dont certains peinturlurés démontre que le show sera aussi dans la salle.

DEAD SEXY INC. ouvre les débats avec un set glam punk electro rock volcanique à souhait ; Step et Emmanuelle sont des showmen avertis et n’ont aucun mal à chauffer une salle bien décidée à suer. Alex6 ancien batteur de Lycosia s’occupe des fûs. Sympathiques et exubérants, provocateurs de bonne humeur et groovy à souhait, les qualificatifs ne manquent pas pour illustrer la performance de ce concept mutantmorphique aux inspirations multiples et profondes ; ce qui ne m’étonne guère, nos deux énergumènes sont connus pour leur sens de la réflexion envers la production musicale, leur culture éclectique réellement impressionnante. Le trio a déjà de nombreux fans un peu partout dans le monde ce qui finalement reste assez rare mais amplement mérité pour un combo français ; Indochine ne s’y est d’ailleurs pas trompé en confiant l’ouverture de ses concerts au trio sur une douzaine de dates ; gageons que cet engouement ne soit que le début.

Vingt minutes sont nécessaires pour mettre en place la scène ; exit le grillage, remplacé par un mur de lasers, des squelettes mexicains armés de kalashs sont également mis en place ; la petite scène du Divan se transforme en bazar digne d’un Sin City fluorescent. Vx69, Miss Z, P.Rlox et X.av investissent la scène sur un "Gun" bien envoyé, en quelques secondes la fosse se transforme en champs de bataille, il devient très difficile de tenir debout surtout un reflex à la main ; résonnent alors les premiers riffs de "Suck my T.V.", les mouvements de foule s’intensifient pour ne plus s’arrêter durant l’intégralité du set. Chaque compo est propice à une mise en scène élaborée, tantôt western, tantôt cérémoniale, les strip-teasers Klodia et Fafa se plaisent à envoyer des étincelles de feu sur les musiciens en passant une ponceuse sur leurs torses. Dix-huit ans après leurs débuts, les fluo-zombies toulousains n’ont jamais été aussi percutants, leur electro’n’roll patiné d’effets pyrotechniques est un pur bonheur euphorisant. Deux rappels, dont le double "Primitive" et "Gay Boys In Bondage" finissent le travail de sape. Force est de constater que les protégés de New Track Prod ont du talent mais également le respect du public et des valeurs, ce qui semble de plus en plus rare dans l’industrie musicale. Probablement le meilleur concert qu’il m’est été donné de voir cette année.

Setlist : "Intro", "Gun", "She Buys Me", "Suck My T.V.", "Zmeya", "Mothra Lady", "Rock'N'Roll Machine", "Zombie", "CNN War", "Cult Movie Remake", "Shiva Only Is God", "Las Vegas 2060's", "This Is My Body, This Is My Gasoline", "Enter Me Now", "Nation To Nation", "Come On Come On", "Dispossessed".
Rappel 1 : "Primitive", "Gay Boys In Bondage".
Rappel 2 : "(Let's Build) A Station In Space".