La review

PUNISH YOURSELF + SHAÂRGHOT
Le Grand Mix - Tourcoing (59)
18/11/17


Review rédigée par Grouge
Photos prises par A.E. Zemler


21h. Ça y est, je suis à la bourre. Pour changer ouais. Une Duvel descendue dans le métro et j’arrive enfin au Grand Mix. Une fois arrivé et après avoir commandé une bière, je remarque que la prestation sur scène envoie déjà du lourd.

"Merde, c’est quand même pas déjà Punish Yourself ?!" me dis-je. Mais non, les mecs ne sont pas couverts de peinture fluo, donc c’est autre chose. Sur scène, j’assiste à un mélange de Rammstein, PUNISH YOURSELF (justement), le tout en mode bien industriel, genre musique de hangar, façon punk. Les mecs sur scène sont déguisés, bien dark, et un écran affiche de belles images psychédéliques dans le fond de la scène. Bref, je suis rapidement séduit. Le style assez perché, les mecs qui se donnent vraiment à fond dans leur délire, tout le monde est absorbé par ce mélange de glauque, de sublime, de malsain, et les déguisements des artistes ont de quoi faire rêver. Trêve de suspense, ce groupe s’appelle SHAÂRGHOT, somptueux cocktail gotho-indus-métal qui, question originalité, a de quoi faire pâlir de jalousie un sacré paquet de formations actuelles. Le choix de cette première partie impose le respect, puisque celle-ci colle parfaitement au style du groupe que nous attendions tous : PUNISH YOURSELF.



Après une assez longue pause, ça y est, ça commence enfin. Comme à son habitude, le groupe nous offre de magnifiques maquillages en mode fluo. Du fluo partout, en veux-tu en voilà. Et déjà là, je peux vous dire que même si vous connaissez ces gens, ça ne fait pas le même effet quand vous êtes devant eux. Clairement, durant tout le long du concert, si je ne devais retenir qu’un mot, ce serait celui-ci : IMPRESSIONNANT. Du début à la fin, PUNISH YOURSELF impressionne, et croyez-moi qu’il en faut beaucoup pour me laisser bouche bée, surtout lorsque je suis sobre, mais alors là, la prestation artistique, visuelle, a mis tout le monde d’accord. Une énorme déferlante de gestes, de mouvements, de déchainements, de couleurs qui s’entrechoquent, bref, c’est beau, c’est magnifique même. T’en connais beaucoup des groupes dont une chanteuse passe son temps à faire des étincelles en faisant tourner une meuleuse sur son ventre couvert d’une plaque de métal ? Pas moi… Et lorsque l’on ouvre grand ses oreilles, la claque n’en est que redoublée. La musique de PUNISH YOURSELF nous emporte dans un monde à part, sombre, punk, torturé, bref, leur univers quoi. Il y a ce côté EBM qui m’a totalement convaincu, on a envie de fermer les yeux et se laisser bercer par ces mélodies venues d’un autre monde. Tout le monde se laisse séduire par les légendes de l’électro punk, même en l’absence de Miss Z, en oubliant tout le reste.



Quel reste me direz-vous ? Eh bien, si je devais ne retenir qu’un point négatif à cette soirée, ça serait, comme bien trop souvent à Lille, ce putain de public qui mérite de brûler vif ! Déjà, les trois quarts des gens n’avaient rien à foutre là. Je parle de ces nerds à lunettes de quarante balais, ou de ces couples qui passent leur temps à se rouler des pelles sans même regarder le concert. Et même parmi ceux qui avaient leur place ici, bordel, ça méritait clairement des baffes, à commencer par ces gros FDP de cyber-goths, gotho-pouffes autres Marilyn Manson addicts. Un aller simple pour la guillotine, ce serait encore trop gentil pour ces sous-merdes du genre humain, et encore, je reste correct. Mention spéciale de la filsdeputerie pour ces gros beaufs de photographes qui bousculent tout le monde pour se poster devant la scène afin de…prendre dix photos à la seconde avec le zoom à fond dès que la seconde chanteuse avait les seins à l’air. Conseil pour le prochain concert : branlez-vous avant, ça vous évitera de réfléchir avec vos couilles. Bref, malgré ces quelques cancers de la société, le concert fut une énorme réussite, une baffe musicale et visuelle dont je peinais à soupçonner l’ampleur. Je suis encore tout émoustillé et vraiment impressionné comme rarement suite à la prestation que j’ai vue, donc en un mot : RESPECT à PUNISH YOURSELF, qui n’a pas pris une ride, et continue de se donner à fond, comme en témoigne leur dernier morceau sur scène, qui restera à jamais gravé dans les annales de ma tête, "Suck My TV".