La review

PYHC FEST VI
The Arrs + Misery + Stinky + The Bearded Bastards + Slave One
Salle Polyvalente - Pont-sur-Yonne (89)
23/07/2016


Review rédigée par Laura K.



Deuxième jour du fest, le bal reprend avec SLAVE ONE. C'est dans une salle déjà plus remplie que la veille que le groupe se lance et envoie son technical death metal. Les membres du groupe remplissent à merveille leur contrat de première partie et chauffent un public déjà bien réceptif. Petit à petit, la fosse s'anime tant et si bien qu'en fin de set, le public se sera suffisamment fait entendre pour que le groupe revienne sur scène et joue un dernier morceau à l'improviste. C'est une première depuis le début du festival et ça lance assez bien la soirée, je trouve.



D'ailleurs, le public est déjà tellement chaud qu'à peine montés sur scène pour balancer vite fait la batterie, les membres de THE BEARDED BASTARDS se sont vu gratifiés d'un accueil pour le moins chaleureux. En effet, plusieurs des personnes présentes dans la fosse se sont mises à scander le nom du groupe en rythme avec les frappes du batteur. Le concert s'annonce bien ! En plus, le groupe a ramené tout un décor sur scène et ça aussi c'est une première. Sinon, côté look, comme on pouvait s'y attendre, tous les musiciens du groupe porte la barbe et ça leur va bien ! Dès le début du concert, tous déploient sur scène une énergie contagieuse qui a eu vite fait d'enflammer la salle au complet. Le bassiste s'offrira même le luxe de descendre de scène pour aller échanger quelques accolades avec un public bien agité. Mais c'est jusqu'au bout que THE BEARDED BASTARDS fait le show puisque pour leur dernier titre, les membres du groupe ont pris le temps d'inviter un de leurs amis à monter sur scène. La raison ? Un piège bien tendu. En effet, pour fêter son anniversaire, ils ont dispersé des petits shooters un peu partout sur la scène en lui imposant le défi suivant : réussir à tous les terminer avant la fin du morceau. Et il y en avait un paquet ! Une fois sorti de scène, le chanteur remettra le couvert en proposant aux personnes venues à leur merch : "Un shoot, un EP", alors que celui-ci est initialement vendu pour 3€.



Les suivants à prendre possession de la scène sont les membres de STINKY et ça arrache. Ce sont de véritables électrons libres qui envahissent littéralement la totalité de l'espace scénique avec leurs bonds de cabri et leurs courses folles. Mené par un petit bout de femme qui en impose vocalement autant qu'un mec, le groupe a assuré avec brio une prestation pour le moins dynamique face à une foule compacte et mouvementée. Personnellement, j'ai adoré. Le seul petit hic avec STINKY, c'est que les titres du groupe, aussi énergiques soient-ils, sont assez courts et que, par conséquent, la prestation du groupe l'a été toute autant avec seulement une demi-heure de set. Dommage.



Puis ce fut au tour de MISERY. Le groupe sort un peu du lot avec un délire plutôt gore : mannequins ensanglantés disposés sur les bords de la scène, masque de cuir pour le chanteur et combinaisons d'ouvrier pour tous les musiciens. Évidemment, les costumes ne sont pas sans rappeler les débuts de Slipknot. Malgré ce côté très inspiré, trop inspiré, du géant américain et un jeu de scène vachement léger, je trouvais à ce moment-là que la musique du groupe était vraiment sympa. Pardon ? Pourquoi j'utilise le passé pour dire ça ? Ah bah tout simplement parce que le chanteur a fait un truc qui m'a bien refroidi en fait. Il a déclaré : "Ce morceau s'appelle "Bitch" parce que toutes les femmes sont des bitch". Moment déconcertant. J'arrête de prendre des photos et tire probablement une tronche bizarre, genre "T'as dit quoi là, mec ? T'es sérieux ?". Sur ce, je décide que j'en ai assez fait pour eux et range mon matos. C'est à ce moment-là que je me rends véritablement compte de la violence dans la fosse, les barrières de sécurité volent un peu partout, à tel point que plusieurs personnes, orga et photographes, sont venus les tenir pour qu'elles ne quittent plus leur position. Face à cette situation un peu trop tendue à mon goût, qui n'est mais alors pas du tout représentative de la musique que j'aime, j'ai décidé que le report s'arrêterait là pour ce groupe et je suis sortie.



Malgré toute cette agitation, l'organisation a concédé à enlever les barrières pour le concert de THE ARRS après une forte demande du public, à la seule condition que personne ne monte sur scène. C'est donc avec des conditions plutôt cool pour le public (et probablement le groupe ?) que le concert commence. Après avoir interprété quelques morceaux de son répertoire, le groupe fait une pause et annonce aux fans une bien triste nouvelle, une personne qui leur est chère est décédée dans un accident de voiture. Cette personne n'est autre que Michaël Adjennian, alias Mike Bleu, qui a contribué à la réussite de THE ARRS. Tous les membres du groupe se sont alors envoyés un shooter de vodka redbull en l'honneur du disparu. Enfin, tout au long du concert, il n'y a pas eu qu'un shooter par personne mais ça c'est une autre histoire. Du côté du public, c'est tout aussi animé que du côté de la scène, l'ambiance est au beau fixe. Si les musiciens sautent et courent partout, les fans eux n'hésitent pas a créer des circle pits ou à danser à la manière des hardeux. À plusieurs reprises, le chanteur aura été visiter cette foule bouillonnante qui en demande toujours plus, parfois même accompagné des gratteux du groupe. D'ailleurs, à force d'en redemander encore et encore, ce sont les limites horaires qui ont sauté puisque le hardcore de THE ARRS a continué de résonner dans la salle encore un bon moment après minuit passé.

Après deux jours d'un festival bien animé, mon partenaire et moi-même, comme les 3/4 des groupes l'ont fait lors de leur passage sur scène, sommes allés remercier Laurent pour son accueil avant de reprendre la route vers de nouveaux horizons musicaux.