La review

RAISMES FEST 2012
Château De La Princesse D'Arenberg - Raismes (59)
08/09/2012


Review rédigée par JU


Que se passe-t-il quand un habitant du Nord convie un Toulousain afin de lui faire vivre l'événement Raismes Fest 2012 en tant que live-reporter ? Eh bien, soit le Toulousain est assez con pour dire : "Bben non, il fait froid là-bas et c'est loin", soit il répond "Oh putain cong, j'arrive de suite avec de la bonne bouffe du Midi". Et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans l'avion direction Bruxelles où Jérémy (batteur de ROZZ) est venu me chercher et m'héberger chez le bien sympathique Marcel (guitariste de ROZZ).

Bon allez, je sais que vous vous en foutez complètement de ce dont on a parlé, on passe directement à l'avant, le pendant et après Raismes Fest 2012 vu par un gars du Sud.

Déjà le cadre, bienvenue au château de la Princesse d'Arenberg comme dirait Stéphane Bern : son cadre style Renaissance, dont l'entrée est protégée par un long mur en briques afin que point de métalleux bien coquins n'essayent de franchir cette palissade. Vous y trouverez la scène "Découverte" ainsi que la "Grande" scène. Des marchands de nourriture et d'articles musicaux et vestimentaires seront établis tout autour de la fosse. Sans oublier évidemment sa buvetterie proposant moulte bière et boissons non alcoolisées pour la joie des plus festifs et des plus pochtrons.
Concernant le running order, pas le temps de souffler, heureusement que les scènes sont situées à 30 secondes de marche à chaque fois. A peine un groupe a fini son concert que le suivant s'enchaîne de l'autre côté. Pas de temps de répit et ni le temps de s'ennuyer (chaud chaud cacao pour atteindre et rentrer dans la fosse à photographes à chaque fois).
Après un Vendredi où j'ai pu participer aux balances du groupes ROZZ (avec la préparation d'une invitée surprise dont peu de personnes étaient au courant, hé hé) et aux derniers montages des scènes, direction repos quelques heures pour un lever 3 heures de temps avant le festival.
Première excellente bonne nouvelle avant tout : il faisait beau et chaud ce jour-là dans le Nord ! Pendant qu'à Toulouse, une chaleur écrasante régnait, j'ai pu profiter d'un temps avoisinant les 29 degrés et d'un soleil sans nuages. Heureusement que les quelques arbres plantés nous permettaient de profiter de leur ombre sans nous empêcher de nuire à la vision du concert.



On commence par la scène Découverte avec le groupe BEATING MOSQUITO. Pas de chanteur, que de l'instrumental avec l'ex-batteur de ROZZ qui assure bien comme il faut. Bon démarrage de première heure pour ce groupe qui joue dans la catégorie metal progressif sans trop saouler. De la bonne humeur sur scène et un petit public qui a l'air d'avoir bien accroché.



Allez hop, demi-tour et on file voir ce qui se passe sur la Grande scène. Il s'agit du groupe IRMINSUL qui va nous jouer 35 minutes de bonheur dans la lignée du rock metal avec chant français. Connaissant déjà leur album chroniqué sur le webzine auquel j'avais bien accroché, j'allais pouvoir enfin avoir la chance de les voir se produire en live. Et là aussi, c'est pur bonheur à un concert se déroulant à l'heure de l'apéro (avant midi quoi). On reconnaît parfaitement les pistes, le chant français est super compréhensif, Guillaume au chant n'hésite pas à sortir quelques pointes d'humour légères et faisant mouche auprès du public. Et malheureusement mais c'est la programmation qui le veut, le show était bien trop court. Vivement de revoir ces fiers musicos représentants de l'Oise !



On se prépare maintenant pour un de mes groupes préférés de pop rock avec une pointe de metal à l'heure actuelle : il s'agit du groupe DEAD N CRAZY qui s'était fait remarqué lors d'une émission du Jacky Show. Là aussi, je connais bien leur album un petit peu beaucoup par cœur et je ne me suis pas gêné pour reprendre les refrains avec eux (Virgile au chant pourra témoigner). Et en show, c'est bien puissant comme sur l'album et en prime, vous rajoutez l'ambiance sur scène avec des musiciens qui ont la patate et ça fait un super concert.



On accueille cette fois-ci le groupe de metal progressif MAX PIE. Alors pour être honnête, j'ai très vite lâché l'affaire n'étant pas fan de ce qu'ils produisent même si c'était carré et professionnel. A mes yeux, il manquait vraiment quelque chose de péchu et de communicatif afin de me faire accrocher. Du coup, visite sur les sites de mershandising accompagnés de bavardages avec les groupes du coin.



Concernant les concerts suivants des groupes TYSON BOOGIE et VOODOO SIX, rien de vraiment exceptionnel. Du hard rock et du hard rock tout simplement mais qui ne m'a pas réellement marqué. Idem avec THE LONG ESCAPE qui malgré des tenues claires les différenciant des autres groupes n'a pas du tout réussi à me convaincre loin de là. En effet, le chant était beaucoup trop pauvre malgré les effets par rapport à ce que dégageait l'instrumentation. Beaucoup de travail à réaliser pour ce groupe.



Quand le groupe 77 arrive sur scène, c'est sous l'ovation d'un public beaucoup plus imposant que ce début de matinée. Jouant dans un style AC/DC et Airbourne, le groupe s'en sort plutôt bien même si pour moi, 77 est encore loin des deux groupes cités précédemment. Nous avons eu droit à une promenade du guitariste au milieu du public jouant son solo avec bonheur. Pour conclure, bon moment passé avec 77 mais qui ne me poussera pas à vouloir connaître discographiquement le groupe.



Ca va être l'heure de se réveiller sur la scène Découverte. En effet, le groupe de death metal modern T.A.N.K va venir nous secouer. Connaissant leur premier album "The Burden Of Will", j'avais un très bon pressentiment que ce live allait très bien se dérouler. Et c'est en plein dans le mille ! L'énergie du groupe est omniprésente sur scène, les chansons défilent sur scène tellement vite que la demi-heure qui leur était réservée a été victime d'une accélération temporelle. En bref, T.A.N.K, c'était la claque, vivement de voir maintenant ce que va donner leur prochain album "Spasms Of Upheaval" disponible depuis peu à la vente.



Pour tout avouer, ce fut une excellente idée de place T.A.N.K à cette heure-ci. Surtout quand on enchaîne avec du black metal mêlé d'influences moyen-orientales. Vous l'avez deviné, c'est le groupe MELECHESH qui prenait le relais sur la Grande scène. Et quel plaisir de les revoir sur scène même en pleine après-midi (il était 16h10 à ce moment-là). Déjà vu quelques mois auparavant avec Samael à Toulouse, j'ai de nouveau pris un grand plaisir à les voir jouer. Seulement le public n'était pas vraiment prêt à écouter un metal de ce style-là, surtout quand celui-ci était plus axé vers le hard-rock et le heavy metal. En tout cas, MELECHESH restera pour moi un excellent souvenir aussi bien musical que charismatique.



Cette fois-ci, un groupe de metal plus cool se qualifiant de world metal. Je veux bien évidemment parler du groupe SUPERSCREAM. Pas facile de décrire sachant que malheureusement, le groupe a été victime de problèmes techniques durant leurs deux premières chansons. Ce n'est qu'à partir de "Combattant" qu'on a bien vu que le groupe prenait enfin son pied sur scène (et moi aussi d'ailleurs) et sans oublier la chanson phare du groupe (et de tous les fans de metal) "Metal Sickness". Cependant, connaissant bien leur album "Some Strange Heavy Sound" possédant tellement de richesses, les évaluer sur une prestation de 30 minutes est vraiment trop court pour réellement connaître leur potentiel. Vivement de les revoir avec une possibilité de s'exprimer avec deux fois plus de temps !



On remonte plus doucement cette fois-ci vers un hard-rock avec 100 % de bonne humeur garantie. Quand les Irlandais du Nord de THE ANSWER arrivent sur scène, on sait de suite que l'on va passer un excellent concert. Les ayant déjà vus sur Toulouse, leur prestation scénique n'a pas changé d'un poil avec toujours un chanteur jovial et des musiciens en pleine forme. THE ANSWER, c'est du hard-rock et aussi un apport de joie que le groupe sait nous communiquer. Un groupe qui ne peut que continuer à rester culte.



FLUXIOUS, être fan ou ne pas être fan ? Dure question que je suis toujours en train de me poser. Ce qui était plutôt amusant étaient les chaussures vertes que portaient la chanteuse et deux autres musiciens. Ensuite, pas mal de personnes avaient l'air de bien adhérer à leur musique rock metal mais je n'en faisais pas partie. Cela me faisait plus penser à du Garbage mais version très en-dessous. A moins que ce soit la fatigue qui commençait légèrement à prendre le dessus. Du coup, c'est pause repas et discussion avec les groupes. Surtout que juste après, c'est le groupe le plus poétique, le plus romantique, le plus doux, NAPALM DEATH qui faisait vraiment O.V.N.I. juste avant les derniers groupes de rock metal et hard rock. Mais bon, il en faut pour tous les goûts.



L'avant-dernier passage à la scène Découverte sera servi par le groupe HOLOPHONICS. Et pour une découverte, c'est une sacré découverte ! Les gars puisent leur inspiration dans un rock metal avec des passages possédant un certain côté indus. Le show est carré, le charisme des musiciens est puissant, que du bonheur en bref ! Là aussi, leur show est passé beaucoup trop vite mais vivement de les revoir. Très bonne révélation !



Pas le temps de discuter avec le groupe, il fallait bien aller voir un groupe 100 % girlies ! Depuis le temps qu'on m'en parle des GIRLSCHOOL ! Bon, c'est vrai, elles ne sont plus toutes jeunes mais musicalement, ça joue et ça balance un bon hard-rock plein de pêche et communicatif. A noter que la sympathique chanteuse Kim nous a dit "Au revoir" quand nous avons quitté la fosse des photographes. Bon concert que je ne raterai pas si elles repassent dans le secteur.



Il reste seulement deux groupes avant de terminer cette soirée en beauté (à noter que le festival s'est terminé vers minuit et quart). Pour clore la scène Découverte, le groupe ROZZ ayant participé de façon très concrète au Raismes Fest aussi bien par les scènes de soutien que par l'organisation de ce superbe festival. Et quand ça joue du hard-rock, que ça chante en français avec des paroles relatant le malaise de la société sur plusieurs points (racisme, consommation, politique...), on ne peut que se sentir concerné sur tous ces points. La notoriété de ROZZ du côté de Valenciennes n'est plus à en douter surtout quand on voit tout un public se préparer à accueillir le groupe sur scène. Et quand ROZZ joue, ça joue. Le charisme du nouveau chanteur Olivier Bourgeais donne ses lettres de noblesse au groupe. Et sans compter les cht'is nouveaux batteur, guitariste et bassiste dont les âges et les looks sont tout à fait différents, donnant un coup de jeune et et un certain éclectisme au groupe. En guest et accompagnant Olivier aux choeurs, la demoiselle au look rock prénommée Sandrine se déchaînait sur scène. Et pour parler de leur prestation, c'était vraiment un très bon concert. Et même si des problèmes techniques ont été constatés (choeurs faiblement entendus, éclairage ne mettant pas assez en valeur le devant de la scène...), ROZZ possède le hard rock aux riffs et accrocheurs et tous les musiciens semblent avoir bien pris leur pied sur scène. Et pour avoir partager un concert avec eux, je me suis bien amusé et je ne doute pas que lors de leur prochaine prestation, tous ces petits désagréments seront réglés. Et là, ça sera plus qu'un concert mais une fusion avec son public !

Dernier groupe de la soirée pour clore le festival : les Danois de PRETTY MAIDS. Je ne vais pas me répéter en disant que je connais peu le groupe. Dans les grandes lignes, j'ai apprécié leur concert bien ajusté hard-rock FM. Que du bonheur ! Pour parler de cette journée Raismes Festoyenne, je garderai un excellent souvenir que ce soit au niveau de l'ambiance conviviale ou au niveau de l'organisation. Félicitations à toute l'équipe. A la prochaine !