La review

RAMMSTEIN + DEATHSTARS
Le Zénith - Strasbourg (67)
01/12/2011


Review rédigée par Xel
Photos prises par Cédric


Les six teutons de RAMMSTEIN nous reviennent après à peine un an depuis leur dernière tournée, mais cette fois avec leur Best Of "Made In Germany (1995-2011)", l’occasion de nous montrer qui sont les maitres de la pyrotechnie et de la mise en scène.
Etant la seule date en France pour l’année 2011, forcement en tant que Rammstienophile confirmée depuis mes premières écoutes de metal, je ne pouvais pas rater un tel évènement… D’ailleurs pour être sûre d’avoir ma place, j’ai dû prendre l’abonnement au fan club afin d’accéder aux préventes car bon évidemment fallait que le jour des ventes officielles au public tombent en plein Graspop Metal Meeting, et tout bon amateur de ce groupe sait pertinemment que les places de leurs concerts ne trainent jamais très longtemps… Qu’importe, 25€ de cotisation pour l’année, ça sera toujours moins cher que le marché noir pour être sûr d’avoir ce précieux sésame… Et puis bon, Strasbourg en Décembre, ça donne une sacré bonne excuse pour se délecter des marchés de noël traditionnels locaux, après une flamenkuch et une bonne bière, de quoi faire oublier les 5h de train.
Arrivées à Strasbourg plutôt tardivement, c’est avec allégresse que nous nous rendons au Zénith après un bref passage au Mc Do (bah quoi, faut bien des forces pour résister à la chaleur Rammsteinienne !). S’ensuit une pause repas en quatrième vitesse devant la salle, et voilà qu’on entend de dehors le début de DEATHSTARS.



Tant pis pour leur entrée en matière, on arrivera à la moitié de leur set, qui faut dire, ne m’aura guère convaincue. Bon j’avoue que je ne connaissais pas du tout leur musique, la seule image que j’avais d’eux, c’était les posters qu’on voyait beaucoup à une époque, habillés en sorte d’officiers (Russes ?) rappelant vaguement les visuels de Marilyn Manson. Musicalement, j’ai quand même trouvé ça assez réussi, du bon indus accrocheur, néanmoins leur chanteur et surtout sa voix m’ont vraiment insupportée. Un petit point amusant, leur chanteur Andreas Bergh se tenait souvent sur de grosses caisses sur scène où il y était écris en toutes lettres "METAL"… bah oui, il était bien important de le préciser au cas où qu’on se soit trompé de soirée.



Bon, cesse de plaisanteries, le zénith est plein à craquer et réclament en cœur nos six Allemands. Evidemment qui dit, tournée "Best Of" laisse présager un show exceptionnel, avec tout leur hits depuis le célèbre DVD "Live Aus Berlin". La lumière s’éteint enfin sous un tonnerre d’acclamations et une passerelle monumentale jusqu’à présent accrochées au plafond de la salle commence sa descente à renfort de fumée pour prendre place entre la scène principale et une autre toute petite à l’opposé de la fosse. Puis les projecteurs de poursuite éclairent la partie gauche des gradins… étrange… Apparaissent les 6 membres de RAMMSTEIN, Oli (le bassiste) en tête brandissant une torche enflammée dans les mains, suivi des autres formant un cortège solennel arborant les drapeaux de la France et du groupe. RAMMSTEIN descend en direction de la foule, traverse la fosse sans encombre et monte sur la petite scène, enjambe la foule sur leur passerelle à 4m de haut et vient se placer sur la scène principale en allumant préalablement les flambeaux de chaque côté. Autant dire que le ton est donné, personnellement je n’avais jamais vu une mise en scène pareille pour un début de concert ! Précédemment on avait déjà eu droit, à la tombée de drapeau géant sur la scène, aux éléments de décors que les membres cassent pour entrer (sur la tournée "Liebe Ist Fur Alle Da"), à un "accouchement mécanique" sur la tournée "Mutter" mais là entrer directement en passant par la fosse, j’avoue que c’est sacrément culotté !



Une fois en place, résonne les premiers accords de "Sonne", décidemment on continue dans la lancée de l’entrée percutante avec comme toujours le grand renfort des lance-flammes sur scène. S’ensuit un grand classique de l’époque "Live Aus Berlin" : "Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ?" de leur tout premier album "Herzeleid". Ce qui me ravit au plus au point car après mon sixième concert de R+ c’est bien la première fois, que je peux assister à cette chanson en live. J’avoue que niveau mise en scène c’est peut être celle qui m’a le plus ébahie : en plus de la série de lance flammes présente sur le devant de la scène, et sur la partie haute (là où est le batteur), Till se retrouvait littéralement encerclé de petites flammes sortant du sol tournoyant en rythme aux sons du refrain. Ensuite vient le tour de "Keine Lust" de l’album "Reise Reise", là pas grand-chose de nouveau, des colonnes de fumées sortent du sol, c’est bien c’est beau mais déjà vu comme la plupart des autres effets spéciaux : bah oui on ne peut pas non plus réinventer le show à chaque tournée, tout comme les micros enflammés de "Asche Zu Asche", les lances flammes sur la bouche sur "Feuer Frei" comme dans l’intro du film xXx, les feux d’artifices traversant la salle sur "Du Hast", l’arc à étincelles de "Du Riechst So Gut", le canoé passant sur la fosse avec Flake en tant que capitaine à bord etc etc… Comme autres principales nouveautés, je parlerai donc de "Mutter" : jamais vu auparavant en live, cependant devant la débauche d’effets pyrotechniques permanents j’ai complètement oublié ce qui se passait en ce moment là. Il y a eu aussi "Mein Teil", la célèbre chanson du cannibale de Rothenburg que je n’avais pas eu l’occasion de voir depuis 2005. A l’époque, Till trainait un énorme chaudron dans lequel se trouvait Flake, puis y mettait allègrement le feu à l’aide d’un lance-flamme. Pour résumer, la mise en scène était déjà impressionnante à la base, mais apparemment ça ne devait pas suffire à Till (revêtu d’un tablier de boucher) qui cette fois, pose son lance-flamme pour en reprendre un autre beaucoup plus gros, et arrosent une fois de plus le chaudron où se trouve le clavier, accompagné de grosses explosions.



Après un premier rappel, Richard apparaît sur la petite scène jouant des samples de musiques électroniques tandis que la passerelle au plafond se remet en place joignant à nouveau les deux scènes. A cet instant, les 5 autres membres du groupe réapparaissent : 4 en laisse marchant à quatre pates, tenu fermement par le batteur (coiffé d’une perruque blonde, rappellant ainsi le clip de "Mein Teil") et traversent la passerelle afin d’interpréter "Buck Dich" comme en 1995. Pour ceux qui n’ont jamais vu cette grande séquence, Till attrape Flake, le fait se pencher tandis qu’il tape un gode sur ses fesses, puis finit par arroser tous les premiers rangs avec un jet d’eau blanchâtre sortant de ce même ustensile. "Mann Gegen Mann" a aussi fait son apparition dans la setlist du Best Of, je crois d’ailleurs même qu’il s’agit de la seule chanson issue de "Rosenrot" qui était un album sans tournée pour rappel. Après le second rappel, il y a une autre chanson que je décrirais, "Mein Herz Brennt" (mon cœur brûle), qui n’avait plus était joué en live depuis la tournée "Mutter". En gros, Till a un cœur qui bat sous sa veste, s’éclairent au rythme des pulsations, puis il finit par l’arracher et le tient à bout de main tandis qu’il s’enflamme. La setlist se terminera par "Amerika", "Ich will" (pendant laquelle Till se risquera à trois mots de Français),"Engel" et "Pussy" : toute aussi riche visuellement parlant. La seule chose qui m’a étonnée c’est que parmi ces vingt titres, il n’y ait pas eu "Mein Land" qui est tout de même leur dernier single pour la promotion du CD "Made In Germany". Pour ce qui est de nous en mettre plein les yeux, RAMMSTEIN a encore élevé le niveau comme à chaque tournée ! Je ne vois vraiment pas comment ils arrivent toujours à cet exploit mais en tout cas j’en redemande. A peine les lumières rallumées, je me dis déjà : "Va falloir que je remette ça en Mars à Paris !".

Setlist : "Sonne", "Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ?", "Keine Lust", "Sehnsucht", "Asche Zu Asche", "Feuer Frei !", "Mutter", "Mein Teil", "Du Riechst So Gut", "Links 2-3-4", "Du Hast", "Haifisch", "Bück Dich", "Mann Gegen Mann", "Ohne Dich", "Mein Herz Brennt", "Amerika", "Ich will", "Engel", "Pussy."



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