La review

RED FANG + HARK + DRAWERS
Le Glazart - Paris
29/11/2012


Review rédigée par Byclown
Photos prises par Patrick Baleydier


Grosse soirée ce soir au Glazart, célèbre salle de concert / boîte de nuit alternative du nord de Paris. Une fois n’est pas coutume, c’est à guichet fermé que joueront ce soir les grands couillons de RED FANG, finissant leur énorme tournée mondiale avant de se replonger dans l’écriture d’un prochain album. Pour chauffer la salle venue en découdre, HARK, combo de noise / stoner anglais et les petits Toulousains de DRAWERS, spécialistes du stoner couilllu et de la barbe fournie.

Commençons sans attendre avec nos amis du Sud devant une foule encore clairsemée (malgré un début de jeu à 19h45). Grosse ambiance après le premier quart d’heure de jeu avec des têtes qui bougent toutes seules dans la fosse et un chanteur en équilibre entre l’avant-scène et la crash barrière. La mayonnaise prend plus que bien et cela fait plaisir de voir que les groupes made in France font recette, d’autant plus que le son est pas mal du tout. Le jeu de scène, malheureusement à l’image de la musique, est tonique mais sans plus (un second guitariste quasi immobile durant la majeure partie du concert). On ne peut pas tout avoir (mais bon, vu la taille de la scène, impossible de se la donner à la Dillinger Escape Plan…) mais cette prestation, visiblement la première du combo à Paris, a été fort remarquée !

Gros quart d’heure de pause et voilà qu’arrive le trio anglais de noise de la soirée, les barbus de HARK. Dur dur de passer après DRAWERS, surtout en amputant le nombre de musiciens sur scène de deux personnes. Même si le chanteur guitariste donne ce qu’il peut pour se bouger sur la scène (pas facile de faire le con avec sa guitare et de chanter en même temps, surtout que les partitions sont loin d’être aisées) la prestation scénique reste insuffisante. Je remarque que le public tarde à prendre ses marques avec ce combo et le mouvement se fait savoir sur le dernier quart du set. La noise pas forcement très accessible de ce groupe, qui signe là sa première prestation en France, n’aura pas suffi à convaincre la totalité de l’assemblée, d’autant plus que les lumières, toujours plus insuffisantes dans cette cage à poule (que l’on a l’audace de nommer salle de concert) ont rajouté à la léthargie ambiante.



30 minutes à attendre (ça fait long…) dans un Glazart maintenant chargé à la gueule. J’ai de la peine pour les gens du fond qui, à n’en point douter, ne verront rien du spectacle, tant cette salle est mal fichue et inadaptée aux concerts (ou du moins, aux concerts sold out). J’ai également de la peine pour la bêtise des gens qui se sont battus pour être collés aux crash barrières et qui le regretteront bien vite, tant les mouvements de foule rendront l’exercice oppressant. Trop de foule, de mouvement, une crash barrière surprise mal positionnée et un éclairage à chier auront rendu la prise de photos correctes impossible à mon grand regret. Qu’à cela ne tienne, la rédaction y gagnera ce que le visuel y perdra ! Sans surprise, à l’image de leur prestation au Hellfest cuvée 2012, les barbus de RED FANG ont retourné le Glazart dans un set 1h15 comprenant évidemment les hits du groupe ("Wires", "Hank Is Dead", "Prehistoric Dog") repris en chœur par le public, que ce soit pour les couplets ou les refrains, un titre du nouvel album "Crowns In Swine" qui aura déchaîné les passions, rejoué une seconde fois durant le rappel de deux titres, et une chanson atmosphérique "Humans Remain Human Remains" qui aura autant plu au public que les morceaux les plus excités et qui aura eu le mérite de permettre aux plus claustro' de respirer un peu. Braveheart en fin de concert pour apparaître sur la photo de foule prise par le batteur et excellent état d’esprit général. M’est avis que ce groupe, qui cumule les dates dans l’hexagone depuis le début de l’année, risque fort en 2013 de revenir établir un poste avancé dans notre belle patrie tant l’accueil qui leur est réservé est triomphal !

Photos tirées de : www.cargocollective.com/patrickbaleydier