La review

RIVAL SONS + THE SHEEPDOGS
Le 106 - Rouen (76)
08/02/2019


Review rédigée par Antoine


Décidément, 2019 démarre sur des chapeaux de roues ! C’est au tour de RIVAL SONS, accompagné de THE SHEEPDOGS, un beau programme avec la classe désormais légendaire des Californiens. Le public ne s’y est pas trompé car il a rempli cette salle du 106 sans difficulté.



En première partie donc, THE SHEEPDOGS prend place sereinement sur la scène, ces Canadiens sont l’annonce d’un excellent moment. visuellement immanquable? ce groupe l’est aussi musicalement, c’est comme un voyage dans le temps nous ramenant dans les 70’s, du rock sans fioritures, brut de décoffrage. Si vous voulez une idée, regardez par exemple du côté de Creedence Clearwater Revival, Allman Brothers, Led Zep ou Kings Of Leon, etc... Encore un bon mélange, un groupe de qualité, pas besoin de le préciser, qui dynamise un public déjà bien joyeux. Bien que n’étant pas le groupe le plus communicatif, il n’en donne pas moins au public et son plaisir de jouer ne fait pas l’ombre d’un doute. Ce registre peut vite se retrouver très emprisonnant mais les Sheepdogs proposent malgré tout une musique variée et qui évolue au fil de leurs albums, ce qui évite d’entendre X fois le même morceau. Ils conservent cette pêche tout le concert durant, ça en devient électrisant et on se dit que si ça durait un peu plus longtemps, on ne serait pas contre, loin de là ! Bref, let it roll !



L’arrivée de RIVAL SONS est un moment excitant car on sait qu’elle annonce une grosse dose de rock 70’s qui fait toujours penser à Led Zeppelin. Non pas que l’on cherche forcément à se raccrocher à la nostalgie mais quand même, les ressemblances sont flagrantes et puis être comparé à Led Zep, il y a pire comme situation… Le show peut commencer !
Etant donné qu’ils sont là pour promouvoir la sortie de leur dernier essai, "Feral Roots", autant démarrer par ça, "Back In The Woods" annonce la couleur, haut en couleurs justement, électrique, énervé, en fait c’est tout ce qu’on cherche, l’essence même du rock. Jay Buchanan est tellement en voix, quel plaisir de l’écouter, l’acoustique dans la salle est très bonne, ce qui décuple le plaisir que l’on a à entendre les Californiens jouer. Bien que l’on pense à cette voix emblématique lorsque l’on écoute RIVAL SONS, ça n’en reste pas moins un groupe, ne serait-ce qu’avec le second frontman du groupe, Scott Holiday qui, parfois nous donne des impressions de Jimmy Page. Ajoutez à ça un Mike Miley qui cogne ses fûts en mode vraiment énervé et il ne manque plus que Dave Beste pour donner son groove avec sa quatre cordes. Enfin, c’est presque tout car sur les tournées il y a aussi Todd Ögren qui assure en partie les claviers et qui semble être tout droit venu de ZZ Top. Les hits s’enchaînent, ne cherchez pas un défaut car il n’y en a pas sur cette prestation. En fait, c’est le seul défaut du groupe, les défauts et imperfections font partie du charme de la musique (dans une moindre mesure évidemment) et les morceaux défilent avec également les interventions de Jay Buchanan déclarant son plaisir de jouer pour nous ce soir. La seule accalmie de la soirée sera lors de "Jordan", de quoi reprendre un peu ses esprits avant d’enchaîner sur le titre éponyme du dernier essai du groupe. S’ensuit "Torture" avec sa fameuse reprise en choeur des "ho ho ho" par le public. La fin du rappel sonne bien trop vite, on n’aura pas vu le temps passer, heureusement avec deux morceaux dont l’excellent et pour le moins différent "Shooting Stars" avant d’achever sur le très envoûtant "Keep On Swinging". Durant ce concert, on aura trouvé une intensité particulièrement forte, vraiment forte, une grosse claque !

Setlist : 1. "Back In The Woods", 2. "Sugar On The Bone", 3. "Pressure And Time", 4. "Electric Man", 5. "Too Bad", 6. "Jordan", 7. "Feral Roots", 8. "Torture", 9. "Stood By Me", 10. "Imperial Joy", 11. "Open My Eyes", 12. "All Directions", 13. "End Of Forever", 14. "Do Your Worst".
Rappel : 15. "Shooting Stars", 16. "Keep On Swinging".

Etant venu au monde à peu près en même temps que l’album éponyme de Metallica, j’avais toujours eu cette sorte de regret de ne pas avoir connu l’émergence de ces groupes quelques décennies plus tôt, je me disais bêtement que nous n’aurions pas le plaisir d’entendre cette musique sur scène. Avec l’arrivée de cette scène rock revival il y a quelques années, je me suis rappelé que la musique n’était qu’un éternel recommencement. Coup de bol avec le nouveau cycle, même s’il n’a pas l’impact du dernier puisqu’on en était à la création d’un nouveau genre, et RIVAL SONS a le mérite, avec d’autres groupes, de faire revivre cet art du rock que certains croyaient perdu. Et si THE SHEEPDOGS nous avait déjà électrisés quelques minutes avant, ce n’était rien face à ce déluge sonore tout droit venu de Californie. Il faut dire qu’avec de bons zicos, un blues rock très bien construit et résolument moderne tout en gardant en tête ses racines musicales, la recette d’un beau succès est assurée. Même si j’aimais déjà beaucoup sur disque, la scène est vraiment l’élément des RIVAL SONS, c'est là où on les voit de la meilleure des manières. Keep on swinging guys !