La review

ROCK IN HELL FESTIVAL
Rise Of The Northstar + Ultra Vomit + Tagada Jones + Dope D.O.D. + Black Bomb Ä
Parc Des Expositions - Colmar (68)
08/12/2018


Review rédigée par Cédric


Créé il y a quelques temps, le festival colmarien Rock In Hell revient avec une affiche somme toute alléchante puisque on y trouve en bonne place nos amis d'ULTRA VOMIT. Les Nantais sont bien entourés puisque le public a le loisir d'assister dans l'ordre aux sets de White Butchery, Knuckle Head, BLACK BOMB Ä, DOPE D.O.D., TAGADA JONES, ULTRA VOMIT... pour conclure avec RISE OF THE NORTHSTAR.



Pour ma part, j'arrive en cours de route car une petite blessure m'a contraint de passer un moment chez le médecin. J'ai donc manqué les sets de White Butchery et Knuckle Head donc je ne pourrai pas en dire davantage. En revanche, je suis la pile pour BBA ! Comme nous ont habitués ces derniers, le show démarre à toute vitesse, entraînant la foule compacte qui ne manque pas de se déchaîner sous les hurlements d'Arno. Et les couinements de Poun. Sur scène , je profite de voir Snake à la guitare et Jacou à la basse virevolter de part et d’autre. Bien que je connaisse BBA depuis longtemps, je ne suis pas assidûment leurs productions donc je ne saurais dire quels sont les titres joués en dehors du classique "Mary" qui conclut ce set énergique et de bonne facture.



En position suivante, c'est un groupe que je ne connais pas, DOPE D.O.D., dont les morceaux qui laissent quelque peu dubitatif l'ensemble de la salle. Étiqueté rap hardcore, nombreux sont les metalheads décontenancés par cette programmation. Je ne dis pas que c'est mauvais, au contraire, les morceaux sont rythmés et le fond d'electro bien fichu... C'est toujours risqué, dans un fest orienté metal, de programmer ces groupes atypiques. Live! l'a fait et je salue l'audace ainsi que le valeureux public resté devant la scène pour les applaudir. Pour les autres, bon app' et bon courage, la queue est longue pour un sandwich.



Repus et abreuvés, les fans de TAGADA JONES ne tardent pas à s'agglutiner quand démarrent les premières notes des balances, balances qui consistent en l'échauffement d'un morceau quasi complet. Fidèle à lui même, Niko Jones est surexcité tout comme ses acolytes tandis qu’au son de "Démocratie", "La Peste Et Le Choléra" ou "Le Monde Tourne A L’Envers", les gars de la sécurité subissent un flot continu de slammeurs ! J’ai toujours autant de plaisir à assister à un concert de TAGADA JONES et même si le set est réglé comme un horloge, l'énergie transpire au sens figuré comme au sens propre. Les gars donnent tout et ça, c’est classe! Une dernière claque avec "Mort Aux Cons" et on remballe.



Clou de la soirée pour ma part, ULTRA VOMIT reste fidèle à lui même et met le public de son côté en deux temps trois mouvements. Ayant eu l’occasion d’assister à un de leurs concerts en Janvier dernier, je ne suis pas surpris par le déroulement du spectacle légèrement raccourci aujourd’hui. Notamment l’apparition de Niko sur le titre "Un chien Géant". Il aurait été dommage qu’il en soit autrement. Pour le reste, je me garderai de vous gâcher le plaisir de découvrir les blagues du spectacle. En grande forme, Fetus armé de sa fidèle Gibson ornée du logo de Pole Emploi, Flokos, Manard et juste Matthieu Bausson, “Il a pas de surnom ?”, enchaînent les pitreries sans pour autant négliger leur jeu. Les morceaux, globalement centré autour de l’album "Panzer Surprise" s'enchaînent sans accroc. La part belle est donnée également au décor avec ces références cartoonesques du meilleur effet. ULTRA VOMIT, ça se vit encore plus que ça s’écoute !



A la place difficile de post-tête d’affiche, les Parisiens du groupe RISE OF THE NORTHSTAR se présentent devant une salle déjà éclaircie des personnes venues pour ULTRA VOMIT ayant quitté les lieux. Malgré cela, ROTN ne joue pas la demi-mesure et balance violemment son hardcore pour le bonheur des fans présents ce soir. Dommage cependant pour les yeux car le piètre éclairage ne permettra pas de profiter du décor et des uniformes comme il se doit. N’étant personnellement pas friand de hardcore, je m’abstiendrai de commenter et retiendrai seulement que la prestation fut d’un très bon niveau.

Concernant la logistique, tout sur place s’est bien déroulé, la salle bien choisie laissait la liberté à chacun de se mettre en fosse ou à l’aise sur les bords. Seul bémol qui n’en est pas vraiment un, la longue file d’attente pour atteindre le stand de burger et la buvette un peu débordée par l’affluence. Peut-être qu’une disposition différente et plusieures rangées fluidifieraient la circulation. Rien d’insurmontable en somme et j’ose affirmer que ça sera réglé Pour conclure, je retiendrai que cette édition du festival Rock In Hell s’est très bien déroulée, dans une bonne ambiance avec des bénévoles sympathiques, une organisation solide et que les petits écueils vus plus tôt seront oubliés l’an prochain.