La review

ROCKSTAR TASTE OF CHAOS
Forest National - Bruxelles (Belgique)
05/12/2010


Review rédigée par Xel


C’est par un froid digne d’une époque glaciaire, que je me suis rendue ce week-end à Bruxelles pour la cinquième édition du Taste Of Chaos en Europe. Cette tournée mondiale sera sur le vieux continent pour quelques dates en Finlande, Suède, Norvège, Danemark, Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg, Belgique et Royaume-Uni (oui on remarquera que ce genre d’événements prend bien soin d’éviter la France comme toujours). Donc pour les acharné(e)s va falloir faire de la route ! En général, cette tournée est essentiellement metalcore / hardcore mais pour le coup c’est raté, ce soir le nu metal est à l’honneur. Au programme des festivités : HALESTORM, BUCKCHERRY, PAPA ROACH et DISTURBED. La tournée semble bien rodée, étant donné qu’elle est déjà passée par l’Angleterre et le Luxembourg.

Apres une demi-heure à errer pour trouver, la fameuse salle de Forest National. Je précise mon sens de l’orientation n’est pas à mettre en cause, mais plutôt quelques soucis de traductions entre Français et Flamands. 18h les portes s’ouvrent, j’arrive donc avec un peu de retard mais qu’importe, il n’y a que deux rangées de personnes à la barrière avant moi, ça devrait aller, après il suffit de tenir bon ! Un bref regard autour et je constate une bonne bande de Flamands faisant le double de mon gabarit prêts à en découdre juste derrière moi… oups… La salle semble parfaite pour ce genre de concerts, bien ovale, tout le monde a une très bonne vue d’ensemble sur ce qui se passe sur la scène et le son est impeccable. Tous les ingrédients semblent réunis pour passer une bonne soirée.

18h40, HALESTORM entre en scène devant une salle quasi comble. Lizzy, la chanteuse / guitariste du groupe arrive et pousse des vocalises, belle voix au passage. Puis ça commence, le groupe à une bonne énergie, ça se veut résolument hard rock. Au bout de la première chanson, Lizzy enlève son manteau ce qui met en émoi quelque males dans le public. Pendant tout le long du show, elle fait la pub pour leur album éponyme sorti en 2009 vendu dans la salle et promets les photos et dédicasse dans le hall d’entrée, bizarrement la gente masculine a l’air très concernée par la chose. Pour faire court, car ce n’est pas eux que tout le monde attend, on va dire que c’est une bonne entrée à la matière et c’est plutôt sympa à voir sur scène. Le groupe est énergique et fait le show en se mettant tous a faire des percu sur scène (oui oui, bassiste et guitariste y compris, on a dit tout le groupe !) Leur batteur fait vraiment bien le show dans le genre, joue avec des baguettes taille XXL pour faire rire le public, jouent avec ces pieds etc… Ils ont le sens du spectacle ces Américains !

Apres un set d’un certain temps (dont je n’ai pas la moindre idée en fait), place à BUCKCHERRY pour continuer dans la lignée Hard Rock made in US. Je ne connaissais que de nom avant de les voir ce soir là, bien que je les avais déjà croisé au Graspop en 2009, mais à ce moment là, la chaleur avait dû avoir raison de mon courage A première vue, c’est du bon hard rock Américain, mais j’ai dû mal accroché. Peut-être parce que le chanteur se déhanche toutes les 5 secondes comme Iggy Pop en tapant son tambourin contre son humble postérieur… mystère… Ça a au moins l’avantage de faire passer le temps jusqu’à la suite et place aux surexcités de PAPA ROACH.

Les choses sérieuses commencent enfin avec les premiers accords de "Kick In The Teeth" et c’est un Jacoby en mode fury qui débarque sur scène. Les hits s’enchaînent avec une vitesse impressionnante : "Lifeline", "To Be Loved", "Get Away With Murder". De toute évidence, Jacoby est en très grande forme ce soir, il n’hésite pas à se jeter hors de scène et aller directement vers le public. Ça hurle de partout, les premiers slammeurs se déchaînent. En particuliers un, déguisé en gros clown orange et oui on ne voit pas ça tout le temps, ce qui attire bien évidemment l’attention du frontman. De mon côté les choses, se compliquent, avec trois boulets (bourrés) qui jouent des coudes pour passer, mais rien à faire, ce soir, je ne le lâcherais rien. Nan mais ! ce n’est pas parce que je dépasse tout juste le mètre 60 que je vais me laisser faire. Arrive ensuite "Hollywood Whore" où Jacoby descend en flèche toutes les pseudo-vedettes à la Lindsay Lohan, Paris Hilton et compagnie. Il se déchaîne, se jette par terre, pas d’économie d’énergie et le public lui rend bien. On continue les hits, jusqu’à "Last Resort" qui sonne aussi la fin de leur passage. Ça pogotte dans tous les sens derrière, mais qu’importe, tout le monde chante. La foule hurle "Papa Roach" et Jacoby semble toucher. Y a pas à dire, ça c’est vraiment un groupe taillé pour le live et aucune chanson culte n’aura été oubliée pour moi ! Après un set riche en émotion, le groupe sort de scène, pour faire place à la tête d’affiche de la soirée.

Et maintenant place à DISTURBED, qui vient défendre son cinquième album "Asylum". La vidéo d’intro commence, on y voit David Draiman en camisole au fond d’une cellule d’asile, en état de catatonie, puis les ambulances etc… ça laisse présager de bonnes choses. Puis enfin arrive sur scène celui que tout le monde attend, David Draiman entame le premier couplet de "Asylum" (tiens, on dirait qu’il est tout boudiné dans sa fameuse salopette, aurait-il trop profité des frites Belges et fricadelles ?). Rien à voir avec PAPA ROACH, David reste paisible (un peu trop même) marche tranquillement d’un côté puis de l’autre de la scène sans jamais se presser mais vocalement il est au top, ça on peu pas lui repprocher. C’est sûr, ça change le rythme, mais disons que le frontman de DISTURBED est plutôt une force tranquille au lieu d’un surexcité du live. Une grosse partie du set est clairement orienté "Asylum" mais on a tout de même droit aux fameux hits "Stricken", "Stupify". Même si niveau énergie sur scène, on est bien loin de PAPA ROACH, le public est bien présent, faut dire qu’il a quand même était bien chauffé avant. Les chansons s’enchaînent et on arrive à "Down With The Sickness", la dernière ligne droite, là faut tout donner, ne rien garder sous peine de grosse frustration et c’est chose faite ! Un moment qui passe trop vite hélas, le temps des mercis et applaudissements finissent et les lumières se rallument, retour à la réalité expéditif.

Pour conclure, je dirai que l’affiche a tenu largement ses promesses, même si je dois avouer que j’ai été un peu déçue de DISTURBED. Disons que je n’avais pas ce souvenir là d’eux et un peu plus de "boost" n’aurait pas été de refus mais bon… Le temps de sortir et de passer au merchandising, on voit HALESTORM en train de décicasser leur album juste à coté. L’effet est immédiat, les deux mâles qui m’accompagnent accourent acheter le CD et faire la photo avec le groupe (et surtout Lizzy !), fort sympathique d’ailleurs. Sur le chemin du retour, le CD passe dans la voiture.. mouais bon, on va dire que c’était quand même mieux en live.