La review

ROCK YOUR BRAIN FEST
Suicidal Tendencies + Napalm Death + Dagoba + Hate + Tankard
+ Svart Crown + Gorod + Inhumate + S-Core + Haut & Court + Bioscar
Les Tanzmatten - Sélestat (67)
26/10/2013


Review rédigée par Cassie
Photos prises par Cédric



Pour ce premier concert de la longue soirée à venir, je me trouve face au groupe BIOSCAR, que je ne connais pas encore. Surprise, la majeure partie du lineup ne m'est pas inconnue puisque j'y retrouve nombre d'acteurs de la scène régionale avec à la batterie Arnaud (Absurdity), au chant Julie (ex-Arkelion), à la basse Xavier (Blindness / Shindo). Là tout de suite les deux guitaristes ne me reviennent pas mais leur prestation me semble tout à fait convaincante. Pour ce premier concert, la salle n'est malheureusement pas des plus remplies, la faute selon moi à la sécu un peu trop zélée et bovine qui laisse rentrer le peuple au compte goutte... Bien sûr, dès les premières notes, les gens déjà présents s'approchent mais restent statiques, l'ambiance ayant du mal à se mettre en place. Plus que sur le groupe, je dirais qu'il est surtout encore tôt, 17h30, et que peu ont pris le temps de se chauffer ! Techniquement, ça tient la route et le son est plutôt bon et chaque instrument se distingue aisément. Juste un regret pour ma part, j'aurais bien aimé quelques lignes de chant clair ! Autant je reconnais la puissance des grognements de Julie, autant elle a une voix sympathique quand elle ne hurle pas ! Ce set de trente minutes m'a donné envie d'en revoir davantage à l'occasion car pour l'instant, on enchaîne directement avec HAUT & COURT sur l'autre scène. (Cédric)



Cette fois ce fut à mon tour d'arriver sur les lieux, avec un peu de retard je l'avoue, mais entre le trajet, le parking à l'autre bout, la file pour rentrer, ce n'était pas évident. Du coup, en plus d'avoir loupé le premier groupe d'ouverture, j'ai également loupé le début de HAUT & COURT. C'est pour cette raison que je me suis empressée de débouler dans la salle où se produisait le groupe. Ce jeune groupe m'était totalement inconnu. Peut-être que leur nom me disait quelque chose, mais certainement pas leur musique. Et ce fut la même pour nombreux d'entre nous. Alors d'accord, la plupart des spectateurs n'étaient pas encore arrivés, d'autres préfèraient visiter les lieux ou boire une bière, et enfin la dernière catégorie : ceux qui n'étaient pas du tout intéressés et qui s'étaient déjà positionnés dans l'autre salle. Résultat, dans cette grande salle on ne s'est pas retrouvés très nombreux. Mais qu'importe, puisque le groupe a su combler ce trou par une présence qui en valait mille. En effet, pour le peu que j'ai vu et entendu, ils se débrouillaient plutôt pas mal en live et se démenaient du mieux qu'ils pouvaient pour mettre l'ambiance, une ambiance qui avait du mal à décoller du fait qu'on était qu'en début de soirée. C'est malheureux pour eux, mais ça reste une expérience d'avoir pu jouer ici, ce soir, dans le cadre de ce nouveau festoche. Allez, pour ma part il est déjà temps de passer à côté pour ne rien manquer du groupe suivant.



S-CORE, en voilà un groupe local qui envoie du lourd. Ici, on ne présente plus ce groupe qui au fil des années a su faire ses preuves et s'améliorer. Il faut dire que depuis qu'ils ont David, leur bête de batteur, le fruit de leur travail commence à payer et leur carrière finit par décoller. Non seulement ils nous proposent des compos efficaces et intéressantes à l'écoute, mais ils nous offrent en plus une claque atmosphérique. Dans ce climat j'enveloppe tout, que ce soit leur puissance, leur jeu de scène, leur énergie ou l'ambiance qu'ils fournissent au public. Effectivement, le batteur est un sacré. Il a une frappe incroyable qui fait qu'on ne voudrait pas être à la place de ses fûts. Il a une endurance hallucinante qui fait que rythmiquement ça envoie du très, très lourd. Sachant qu'en plus, lors de ce live il avait une pression supplémentaire, d'une part liée au fait que la plupart de ses amis étaient présents, mais d'une autre parce que le grand Franky Costanza le guettait durant quasiment tout son set ! Cela n'a pourtant pas déstabilisé le batteur qui a su rester dans sa bulle et nous livrer un jeu de batterie très efficace, chapeau bas ! Ensuite, je tiens à parler du guitariste (Bertrand), qui m'a vraiment étonnée ! Je le pensais plus réservé, plus "sage" sur scène. Eh bien non, pas des moindres ! Il a joué son rôle à fond et vraiment il s'est lâché. Il s'est éclaté et ça faisait tellement plaisir de le voir ainsi, que forcément ça redonnait le sourire et la pêche au public. Du coup, l'ambiance a commencé à monter dans la fosse. C'était d'ailleurs pas gagné du fait que la soirée venait quasiment de débuter, mais malgré l'heure précoce ils ont su vraiment donner le meilleur d'eux-mêmes. Enfin... un peu moins l'autre gratteux qui lui (contrairement à d'habitude, pour déjà les avoir vu en live), paraissait fatigué et ça s'est vraiment ressenti dans sa prestation. Bon il devait avoir ses raisons donc on lui pardonne. Idem pour le chanteur qui, même en ayant une meilleure forme que lui, avait cette fois moins de puissance dans son côté "frontman", mais rien de bien méchant car même dans cet état, le combo a su envoyer la musique !

Setlist : "Process Engaged" / "Swallowed Will" / "Greaser One" / "For My Rebirth" / "Riot" / "Rising Terror" / "My Guardian Angels" / "Choose" / "In Memoriam".



Et on enchaîne avec INHUMATE, et encore, "enchaîné" au sens strict ! Parce que oui, gros bémol de la soirée, les groupes se chevauchent ! Aïe aïe aïe pas chouette du tout... On avait donc le choix entre soit rater un final et assister à une intro, soit l'inverse c'est-à-dire assister à un final et rater une intro. Pas facile comme choix n'est-ce pas. Du coup bin j'ai loupé le début d'INHUMATE, oui, je l'admets. Mais quand je suis arrivée dans la salle, je me suis dit "woaw, quelle ambiance" ! En effet ça sautait de partout, que ce soit dans la fosse ou sur scène. Ca n'arrêtait pas de slammer, ça pogotait, bref c'était du grand n'importe quoi, un gros bordel ! Et pourtant on est encore qu'en début de soirée ! C'est fort prometteur dis-donc. On remercie d'ailleurs infiniment le groupe d'avoir autant chauffé la salle. Ca c'est du groupe ! L'anarchie sur scène, c'est vraiment pas courant (ouais, ça montait sur scène de tous les côtés, ça formait de grands rassemblements). En plus la setlist a vraiment grave envoyé et forcément avec des mecs aussi "à la cool" qu'eux, ça ne pouvait qu'être terrible. Et ce le fut ! Vraiment c'était impressionnant. Il y avait une telle chaleur, une telle énergie, une telle ambiance dans cette grande salle qu'on en ressortait pas indemne. Le souci, c'est que comme je le citais précédemment, les groupes se chevauchaient donc j'ai du en plus les quitter avant la fin afin de pouvoir assister au show de GOROD. Je regretterais presque d'être partie si tôt car j'en aurais bien profiter davantage !

Setlist : "We Are Inhumate" / "Darmok" / "Underground" / "Sun" / "Voices" / "Willing" / "Mic Crusher" / "Freaks" / "Ashes" / "Faster Than Thoughts" / "Human ?" / "Hellmaze" / "Archer" / "It's Back" / "Whisper" / "Therapy For Dogs/ Dig!" / "For Lust" / "The Scale" / "The Traveller" / "Rosebud" / "Sickness Is The Law" / "Ecotone 3".



GOROD, ah ces bons zicos bordelais. Après les avoir vus au festival du Motocultor cet été sur une grande scène outdoor, j'étais curieuse de les revoir à présent sur une plus petite scène, qui plus est indoor. Déjà, ça avait mal commencé pour eux niveau matos. En effet, pour des soucis de logistique, ils n'avaient pas pu rapporter leur batterie. Aïe, problématique. Problématique alors qu'il y a plusieurs autres groupes qui jouent, me direz-vous ? Oui, mais sauf que ces groupes là n'ont pas été très généreux. Après s'être fait remballer quant à leur demande de prêt de batterie, la pression était à son comble. Mais pas de panique, l'équipe organisatrice du festival a su garder son sang froid et le groupe s'est vu accorder une batterie. Ouf ! Du coup c'est maintenant l'heure d'entrer en scène. Hop hop hop ! Et là, une fois le groupe sur scène, celui-ci fut confronté à un public inconnu. En effet, c'était une grande première pour eux, étant donné que c'était la première fois qu'ils venaient jouer en Alsace. Autant dire qu'ils avaient intérêt à assurer afin de convaincre au mieux ce nouveau (et peut-être futur) public alsacien. Allez on croise les doigts les gars et à vous de jouer ! Personne ne pourra me contredire, lorsque j'affirme que GOROD c'est vraiment un putain de bon groupe live ! Pourquoi ? Tout simplement parce que visuellement ça envoie, et je parle du niveau technique. Eh oui, les GOROD ne font pas de la bouillie ! Ils expérimentent au mieux leur musique, et ça se voit / s'entend. Les zicos jouent avec une telle technique, une telle virtuosité pour Mathieu (l'un des gratteux) qu'on se dit "wouaw, pourquoi n'en ai-je pas entendu parler plus tôt depuis le temps qu'ils existent !?". Car oui, c'était l'effet produit. Tout le monde était resté bouche bée, non pas parce que c'était ennuyant ou lassant, mais parce que c'était impressionnant et intéressant à regarder. Et déjà un bon point, un ! Le chanteur quant à lui, est un véritable frontman. Niveau ambiance il faut dire qu'il assure, et qu'il va droit au but. Pas le temps de plaisanter ou d'y aller dans la finesse, monsieur sait ce qu'il fait et le maîtrise parfaitement. Il a une telle puissance vocale que même le plus bavard ou langue de bois se tait et profite du spectacle qui s'offre à lui. Ainsi, la foule assez timide du début s'est vite mise à l'aise et a commencé à s'adonner à la musique, au vrai show qui lui était proposé. Un petit bémol toutefois, le son n'était pas assez... fort. En fait, je pense que si le son avait été plus fort, déjà on aurait plus apprécié la musique, mais ça aurait également attiré la masse de gens qui trépignaient dans le hall ou qui passaient le temps dehors. Mais les curieux ont bien fait de venir y tendre une oreille et d'y jeter un oeil car c'est certain, ils n'oublieront pas !



A chaque fois que j'entends au loin résonner la musique de SVART CROWN, je ne peux m'empêcher de m'y approcher. C'est vraiment un groupe hors du commun. Déjà ils ont un charisme fou, tant physique que musical, ce qui fait que tu n'as qu'à t'approcher pour apprécier. Pour les avoir déjà vus en live, je savais à l'avance à quoi m'attendre, et cette fois de plus, je n'en ai pas été déçue. C'est encore un groupe qui n'a pas du tout l'habitude de jouer dans l'Est et c'est pour cela qu'ils avaient tout à prouver à ce public qui leur était totalement inconnu. Mais on le sait tous, que rien n'est jamais acquis et qu'il faille constamment doubler d'efforts pour convaincre de plus en plus de monde alors, lançons le pari. L'Alsace sera-t-elle réceptive aux sudistes de SVART CROWN ? Affaire à suivre... En tout cas, une chose est sûre, le public n'était pas du tout préparé à ce qui allait suivre, à savoir : une putain de tuerie dans la fosse provoquée par un géant wall of death. Alors même si la salle n'était pas pleine, le peu de gens qu'il y avait ont su en profiter. Et le résultat n'en fut qu'incroyable. Il aurait suffit de rajouter de la pyrotechnie de part et d'autre de la scène et ça aurait été le must du must. Vraiment, il n'y a rien à contester. Ce fut une belle découverte de tous les côtés et tout le monde en aurait bien redemander. Qu'on soit d'accord, SVART CROWN est sans doute le premier groupe de la soirée à avoir autant chauffé la salle et allumé le feu. Ca promet réellement pour la suite et on n'est pas au bout de nos surprises...



Et puis on enchaîne avec un tout autre registre, du bon vieux rock bien gras bien rock'n'roll, avec nos invités allemands de la soirée : les TANKARD. Alors d'accord, la plupart de leurs membres ne sont pas très charismatiques, mais cela n'enlève en rien de leur musicalité. En effet, ils ont quand même su faire bouger quelques personnes dans la fosse, d'une part par leur énergie et de l'autre par leur volonté. Par volonté j'entends par-là que ça se voyait (surtout de la part du chanteur), qu'ils avaient envie de faire bouger la salle, de marquer leur présence. Résultat, ça l'a fait. Même s'il n'y avait pas autant de monde qu'espéré, eh bien, le peu qui était là s'en souviendra encore longtemps. Et puis ça confirme ce que l'on pense des groupes allemands : ils sont vraiment faits pour la musique. Effectivement, ils savent où ils mettent les pieds et semblent maîtriser toutes les règles de la scène. En plus, vu que ça change du metal du reste de la programmation, ça rajoute une nouvelle ambiance particulière et ça permet une réelle transaction, le temps de souffler un peu, avant d'assister à la suite qui promet être fortement explosive ! D'ailleurs, puisqu'il serait temps d'une "pause", et si l'on allait manger et boire un coup ? Ca aussi c'était un bémol dans la mesure où les stands de boissons et nourritures étaient dehors, dans le froid. Pas très stratégique tout ça, et pourtant, il y avait du monde dehors pendant toute la soirée. C'est cool les gens, mais vous êtes ici avant tout pour assister aux lives, donc, on vous attend nombreux pour la suite !

Setlist : "Zombie Attack" / "Time Warp" / "The Morning After" / "Not One Day Dead" / "Stay Thirsty!" / "Rules For Fools" / "Die With A Beer In Your Hand" / "Rectifier" / "Chemical Invasion" / "A Girl Called Cerveza" / "(Empty) Tankard".



HATE, en voilà encore un concert qui a bien plu et marqué les esprits ! Musicalement, ça tue ! Surtout en live ! Leur metal est si bon, si lourd, si hard qu'on adhère totalement au groupe. En fait, on se laisse complètement aller, on se libère de nos tracas, de nos pensées, et on s'adonne entièrement au groupe. Il faut dire qu'ils nous emportent si bien dans leur monde qu'on les suit les yeux fermés. Les lumières issues du plafond les éclairaient individuellement, telle une descente d'alien de son vaisseau. D'accord, bof la métaphore dans la mesure où les zicos n'ont pas une tête d'alien, mais je parle du principe ! Par contre, subitement le public s'est mis à se figer et à fixer la scène. Euh... y'a pas un bug ? T'es censé apprécier la musique, certes, mais headbanguer également ! Pourtant là on se retrouvait face à des piquets... l'atmosphère était-elle trop pesante pour vous ? En tout cas, moi j'ai bien kiffé ! Justement ils ont un p'tit truc dans leur style qui fait qu'on ne peut faire l'impasse sur eux. Alors tant que le groupe lui-même s'est éclaté, c'est le principal ! Bon par contre cette fois j'ai à nouveau sacrifié la fin, mais pour la bonne cause puisque le groupe qui chevauche en vaut vraiment la peine, surtout leur entrée de scène / intro. Alors à de suite !



DAGOBA.... comment dire... C'était absolument génial, comme d'habitude. Il n'y a même plus de mot pour décrire leurs prestations lives. DAGOBA, c'est comme à chaque fois, une foule nombreuse en délire, du son qui envoit du lourd et enfin, un visuel qui claque. Nous avons pu constater un changement de qualité au niveau de leur son, dû à leur nouvel ingé et, inutile de vous dire que c'était encore plus propre. Pour leur nouvel album, il faut le dire, ils avaient vraiment besoin de changement, et ça s'est fait ! Concernant la motivation du groupe, il faut dire qu'ils étaient au taquet. En effet, c'était leur dernière date française avant la tournée américaine prévue avec Dir En Grey, alors vous imaginez bien qu'ils étaient particulièrement en forme et excités ! Côté visuel, malheureusement leur ingé-light officiel n'a pu se déplacer ce soir-là, mais il faut l'avouer, ils ont su se rattraper ! Eh ouais, autant dire que les jeux de lumières s'enchaînaient parfaitement avec le rythme, avec les mouvements, avec l'ambiance. D'ailleurs, il n'y a pas que les lights qui ont époustouflées. Il y avait aussi les musicos. Inutile de rappeler que Franky est un tueur à la batterie, et qu'il constitue un élément important tant sur le plan visuel que musical. Werther lui, malgré sa fatigue, je me permets de dire qu'il a fait un malheur ce soir-là. Car oui, celui-ci s'est particulièrement bien régalé sur scène, n'hésitant pas à sauter dans tous les scènes, à sourire, bref il était vraiment dans son élément. Le nouveau gratteux Z (qui n'est plus si nouveau maintenant), a essayé de faire ses preuves face au public alsacien qui n'a pas encore eu l'honneur de le découvrir sur scène. Une grande première donc ! Il a du mérite d'avoir su s'approprier les morceaux de DAGOBA, mais scéniquement, ce n'est pas tellement ça. Etait-ce le stress ou la fatigue ? En tout cas il paraissait... absent. Que ce soit sur scène ou même en off, alors que les autres membres parlaient et posaient volontiers avec les fans. Une fois encore, inutile de préciser que notre cher Izakar nous a manqué ce soir-là. Mais pas de souci de ce coté-là puisque Z, une fois dans sa lancée, en scotchera plus d'un, on l'espère ! Et enfin Shawter, le frontman du groupe. Il faut dire qu'il porte bien son statut de frontman. Pourquoi ? Eh bien parce que c'est lui qui a mis les trois quarts de l'ambiance. Je m'explique. Outre son grand show habituel qui lui est propre (celui de boire une gorgée d'eau et de la recracher en l'air en mode artifice), il a fait quelque chose, qui lui est plutôt rare : il est allé dans le public. Ouais, vous avez très bien lu, monsieur a osé slammé dans la foule. Et vous savez quoi ? Ben ca a fait son succès et il n'y a même pas eu de casse ou de complication ! Il est remonté sur scène indemne, ce qui n'était pas gagné, en vue de la foule... particulièrement déchaînée à ce moment-là. Autrement mis à part l'ambiance enragée dans la foule, celle-ci a constitué le célèbre wall of death ainsi que quelques circle pit, mais rien d'exceptionnel puisque c'est quelque chose de propre à leur public. En tout cas, leur nouvel album a très bien été accueilli et je dois même avoué qu'en live c'est beaucoup mieux qu'en CD. Alors en plus de leur souhaiter à eux une très bonne tournée US, on vous souhaite à vous les fans, de les soutenir prochainement en live !



Il était temps qu'ils entrent en scène, les NAPALM DEATH, car ils étaient très attendu ce soir-là (certains étaient exclusivement venus pour eux). Et en plus ces majestés se sont fait désirer ! Ouais, dos tourné à la fosse, ils ont attendu que la salle se chauffe et les acclame, avant de se retourner et de commencer à jouer. Digne de rockstars quoi... Mais bon, il faut dire ce qu'il y est, dès les premières notes ça a envoyé du lourd, du très lourd... Déjà, on entend que c'est de la bonne musique (entraînante et énergique), mais en plus on constate qu'elle plonge d'emblée les spectateurs dans l'atmosphère, avant qu'ils ne finissent tous en transe, comme ce fut le cas à même pas la moitié du set. Niveau visuel par contre, il ne fallait pas trop en demander. Majoritairement un fond noir avec des très grosses lumières blanches qui leur chauffaient le dos. Bon, vous l'aurez compris, ce fut très pauvre en couleur (et en lumière !). Ils auraient pu mieux faire de ce côté-là... Mais si leur seul but était d'éblouir le public ou de leur faire apprécier la musique avant tout, alors ce fut réussi... Mais bon, malgré cela, on est forcé d'admettre qu'ils n'ont pas besoin d'artifice pour décoincer et faire bouger une foule en délire, étant donné que seule leur musique ne compte (et pour le coup, leur puissance). Oui car je m'explique, il y avait comme une sorte de rivalité entre les zicos, ça faisait comme si c'était une compétition de celui qui jouerait / chanterait le plus fort. Désolée pour les autres, mais c'est le chanteur qui l'a emporté haut la main. Autant j'ai l'habitude d'entendre des chanteurs gueuler dans leur micro, d'entendre des chanteurs ayant une grande puissance vocale, mais lui, oh oui lui, il bat tous les records. En plus de chanter (pardon, de gueuler) très fort, il avait une sacrée puissance ainsi qu'un sacré souffle ! Ca impressionne tout à coup... et ça effraie par la même, car on se sentait limite agressés. Mais heureusement, la guitare jouait presque aussi fort, ce qui tempérait un peu. Pour une fois que ce n'était pas la batterie qui était trop mise en avant... profitons-en. Sur la scène où ils ont joué, il n'y avait pas de barrière qui les séparait de leur public, ce qui a permis à quelques jeunes de venir quelques secondes sur scène avant de plonger dans une foule si hystérique qu'on avait peur que certains se ramassent. Heureusement, tout s'est bien passé, à priori. Quoiqu'il en soit, le public a plutôt passé un agréable moment, et c'est le plus important. Allez, assez de patience, il est désormais l'heure d'accueillir le dernier groupe de la soirée.

Setlist : "Multinational Corporations" / "Narcoleptic" / "The Wolf I Feed" / "Pride Assassin" / "From Enslavement To Obliteration" / "Suffer The Children" / "When All Is Said And Done" / "Lowpoint" / "Leper Colony" / "On The Brunk Of Extinction" / "Control" / "Protection Racket" / "Taste The PoisonPierre / "ScumPierre / "Right You ArePierre / "Deceiver" / "Nazi Punks Fuck Off" / "The Kill" / "Siege Of Power".



Et enfin voici l'heure du bouquet final, le groupe tant et tant attendu, SUICIDAL TENDENCIES ! C'était certes un bouquet final scéniquement (le groupe vraiment chaud, au taquet malgré l'heure tardive, ainsi qu'au niveau des lights qui partaient vraiment dans tous les sens et de différentes couleurs qui rendaient le spectacle très intéressant) mais pas tant publiquement (le public était, je vais quand même le dire, "mou", alors que c'était supposé être le dernier groupe de la soirée ainsi que le plus important !). Le public aurait-il eu un coup de barre à ce moment-là ? Il faut dire qu'il était 2h passées... Mais quand même, était-ce une raison pour ne pas faire honneur au groupe ? Vous êtes simplement passés pour un public non-réceptif à leur yeux et non fêtard, c'est dommage. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de vous chauffer ! Ils ont vraiment assuré et essayé au maximum de faire participer le public. De mauvais entendeurs ? Ca m'a quand même fait de la peine pour le groupe, heureusement qu'il y avait des "chauffeurs de salle" qui ont tenté tant bien que mal de rattraper le coup. Il aura quand même fallu attendre que le chanteur fasse monter du monde sur scène pour qu'enfin les gens se réveillent. Ah, enfin ! Et à partir de ce moment, ça a enfin bougé dans la fosse. Bon ben du coup, maintenant que vous êtes tous bien réveillés, il vous sera difficile de vous coucher de si tôt n'est-ce pas ? Et surtout, n'oubliez pas de changer l'heure dans un quart d'heure, et de la reculer d'une heure (heure d'hiver, bonjour (ou bonsoir, tout dépend du point de vue !)).

Setlist : "You Can't Bring Me Down" / "Institutionalized" / "Subliminal" / "Freedumb" / "War Inside My Head" / "Send Me Your Money" / "We Are Family" / "Possessed To Skate" / "Cyco Vision" / "Who's Afraid?" / "Smash It!"/ "Cyco Style" / "This Ain't A Celebration" / "Show Some Love" / "Slam City" / "How Will I Laugh Tomorrow" / solo de batterie / "Pledge Your Allegiance" / "Memories Of Tomorrow".