La review

SAMAEL + HANGMAN'S CHAIR
Le Petit Bain - Paris
17/05/2019


Review rédigée par M.B.
Photos prises par Matthieu


Ce soir-là, c’est sur la péniche du Petit Bain, à quelques encablures de la BNF que ça se passe. A vrai dire, je commence à avoir l’habitude car les concerts de metal extrême se passent souvent là ! Bilan de la soirée : une révélation mais aussi, hélas, une grosse déception !



La soirée commence donc en beauté avec la prestation scénique d’un groupe de la région parisienne (de l’Essonne plus exactement) qui a acquis ces dernières années une certaine renommée bien méritée : il s’agit bien entendu des doomsters de HANGMAN'S CHAIR qui sont chargés d’ouvrir pour SAMAEL. Formés en 2005 par des ex-membres du groupe Es La Guerilla, les Franciliens jouent un mélange de sludge et de doom metal qui n’est pas sans rappeler un groupe comme Down. Même si je connais ce groupe de nom depuis quelque temps, il me semble que c’est la première fois que j’ai l’opportunité de les voir sur scène. Leurs riffs pachydermiques et la mélancolie dans laquelle baigne leurs compos ne sont pas sans me déplaire. Leur musique se caractérise par une noirceur abyssale et une atmosphère dépressive qui prend aux tripes. Le groupe est venu défendre son dernier album, "Banlieue Triste" (Music Fear Satan), sorti l’an dernier et qui l'a propulsé sur le devant de la scène. Leur setlist se compose essentiellement de titres de leur dernier opus, comme "Naive", "04 09 16" ou "Full Ashtray". C’est d’ailleurs sur ce titre que le groupe clôt sa setlist, concluant ce qui sera pour moi la révélation de la soirée !



Après une courte pause et alors que la péniche commence à se remplir abondamment, on enchaîne sur la tête d’affiche de la soirée, à savoir les Suisses de SAMAEL qu’on ne présente plus. A la différence de la première partie, c’est un groupe que je connais bien puisque je les ai vus pour la première fois en 1994, à une époque où le groupe se définissait comme appartenant à la grande famille du black metal. Depuis, beaucoup d’eau (et surtout de bière) a coulé sous les ponts. Cela fait en effet une vingtaine d’années que le groupe a cessé de jouer du black pour s’orienter vers une sorte de metal goth aux accents electro. Quoi que j’aie un faible pour la première époque de SAMAEL, j’apprécie néanmoins leurs derniers albums, y compris leur dernier opus, "Hegemony" (2017). Le groupe est toujours mené par une fratrie composée du vocaliste Vorph (également guitariste) et de son frère Xy qui est aux claviers. A la différence de sa prestation au Fall Of Summer en 2016 où il s’était limité au répertoire de ses trois premiers albums, le groupe pioche généreusement dans les morceaux de son dernier opus avec des titres comme "Hegemony", "Samael", "Rite Of Renewal" ou "Angel Of Wrath" mais aussi dans des albums comme "Lux Mundi" (2011), "Eternal" (1999) ou "Solar Soul" (2007). Malheureusement, le son des Helvètes est plutôt approximatif et pas franchement au top techniquement parlant ce soir-là, faisant ressembler à leur musique à une bouillie sonore informe. Autant dire qu’il devient très vite difficile de distinguer tel morceau d’un autre, d’où une prestation passablement ratée et qui donne au final une impression d’inachevé. Il faudra attendre la traditionnelle séance de rappels pour que les Suisses se décident enfin à puiser dans le répertoire de leurs albums les plus cultes avec deux titres de l’album "Ceremony Of Opposites" (1994) et une chanson du magistral "Passage" (1996). Lorsque le groupe clôt enfin son set sur le morceau "My Saviour", je ne peux que ressentir une profonde déception !

Setlist : "Hegemony", "Samael", "Rain", "Slavocracy", "Luxferre", "Angel Of Wrath", "Rite Of Renewal", "The Ones Who Came Before", "Solar Soul", "Son Of Earth", "In The Deep", "Infra Galaxia", "Reign Of Light", "Year Zero", "Ave !", "Black Supremacy".
Rappel : "Ceremony Of Opposites", "Baphomet’s Throne", "My Saviour".