La review

SCORPIONS
Pinède Gold - Juan Les Pins (06)
30/07/2009


Review rédigée par Jillian


L'heure est enfin venue en ce 30 Juillet d'arpenter les rues de Juan les Pins pour la première fois en famille, à la recherche de la Pinède Gold où se tiendra cette nuit là une représentation des cinqs Allemands les plus marquants de l'histoire du hard-rock, et ce depuis près de 30 ans, vous l'aurez deviné les illustres SCORPIONS vont nous faire l'honneur ce soir de se produire devant nos yeux aussi admiratifs qu'impatients. Une fois au coeur des festivités et patientant au plus près de la scène qui dans quelques minutes se verra foulée par Klaus Meine et ses acolytes, nos yeux s'attardent sur une foule aux caractéristiques étonnantes, où la moyenne d'âge est à la quarantaine, venus bien souvent accompagnés de leurs rejetons plus ou moins jeunes, preuve du succés intemporel d'un tel groupe. Mais les specimens les plus surprenants dans ce rassemblement de personalités étant sûrement ces créatures féminines armées de talons hauts et de robes à pailettes dont il faudrait se demander si elles n'ont pas confondu l'entrée du casino à deux pas avec celle du concert. Décidément SCORPIONS ou l'art de plaire au plus grand nombre...

Près de vingt minutes après l'heure annoncée et quelques exclamations d'un public trépignant d'impatience de voir ou revoir ce groupe qui a bercé une si longue période de leur vie, et continuera à le faire pour nombre de générations à venir, les projecteurs s'éteignent, les enceintes se taisent, laissant place à un fugace moment de silence avant que n'explose littéralement de joie un auditoire apercevant ces cinq silhouettes à l'allure rock 'n' roll tant attendues. Lunettes de soleil pour un, béret pour un autre, guitare zébrée, tous ont gardé l'esprit autant que le style de leurs débuts et ce pour le plus grand plaisir de leurs fans, partageant avec eux une complicité certaine ne serait-ce que par l'effort de quelques mots échangés en Français ou l'habituel jeu de vocalises qui se fera entendre par la suite. En tant qu'inculte que je suis, le premier titre qui sonnera familièrement à mes oreilles sera le nostalgique et émouvant "Send Me An Angel", première balade de la soirée suite à quelques autres complaintes issus du dernier opus en date "Humanity - Hour 1". C'est ainsi que délivrant un jeu de scène dont rien n'est à redire, les Allemands occupent une scène certes légérement petite pour eux, tout en tenant en haleine chaque individu présent grâce à un "Holiday" ou d'autres airs tout aussi efficaces consituant de par ce fait la set-list juste idéale, tâche qui doit leur donner peu de mal je vous l'accorde.

Et soudain alors que tous s'effacent et que les projecteurs s'obscurcissent, seul James Kottak demeure derrière les fûts transparents de son imposante batterie pour nous délivrer un monstre de solo aussi captivant qu'extravagant sur fond de double grosse caisse permanente, qui se finira sur un merveilleux jeu de cymbales. Un batteur fou dont nul doute qu'il aime autant jouer debout qu'assis, s'illustrant par de raffinés cul-secs dégoulinant de bière, un discret tatouage recouvrant entièrement son dos et pour qui les grimaces sont toujours de rigueur. S'en suivra le cultissime "Still Loving You", le slow par excellence dont rares sont ceux à qui il n'évoquera aucun souvenir même lointain, où chacun se balancent au son de ce rythme langoureux ou se laissent aller à quelques tendres étreintes avec son partenaire. Afin de nous garder dans cette ambiance emplie d'émotions "Wind Of Change" emboîte le pas, m'amenant à ce moment tant espéré où l'on fait abstraction de tout ce qui nous entoure pour n'être plus que seule avec le groupe, cette éphémère sensation de trop-plein d'émotions dont on voudrait qu'elle ne s'arrête jamais se saisissant de nous... Mais dès lors nos esprits repris, on se laisse totalement aller au gré des énergiques "Blackout", "321" ou encore "Rock You Like A Hurricane", reprenant en choeur le fameux "Here I am, rock you like a Hurricane !", qui se révélera être un des derniers titres délivrés ce soir.

Près de deux heures de show sonnent à leur fin, SCORPIONS revient à nous une ultime fois remerciant et saluant un public qui en redemande en vain et finira à se faire à l'idée que tout moment d'intense bonheur a une fin...