La review

SICK OF IT ALL + TAGADA JONES + ANGEL DU$T
Le Metronum - Toulouse (31)
13/04/2015


Review rédigée par JU


Du punk, du hardcore, du peuple et du soleil... De quoi a-t-on besoin de plus en cette soirée du 13 Avril 2015 à Toulouse au Metronum ? Ce soir-là, SPM nous a bien prouvé qu'ils savent aussi bien manier le metal que le défouloir des groupes hargneux et engagés. Au programme : le groupe des Etats-Unis ANGEL DU$T (aucun lien avec le groupe de metal Angel Dust, leur "$" fait la différence), les Français de TAGADA JONES et les New-Yorkais de SICK OF IT ALL. Ca va poutrer sec !



Ça commence avec ANGEL DU$T. Première impression, la cour extérieure semblait autant remplie que la salle. Chose qui ne m'étonnera pas trop car comme je le disais plus haut, le temps était extrêmement agréable ce soir-là. Et pas mal de personnes n'ont pas résisté au fait d'apprécier leur bière en-dehors de la salle. De toute façon, il n'y avait rien de marquant à l'intérieur. Le groupe nous déballait une sorte de punk tendant vers le hardcore avec des moments plutôt bons et des moments plutôt sans intérêt. Dès le début de leur show, ça joue très moyen. On a bien ressenti une certaine fatigue même si les zicos cherchent à plus que se lâcher. Mais là où ça ne va pas du tout, c'est le chant qui manque de style. Le chanteur, même s'il n'était point immobile, manquait vraiment de pêche et cela se ressentait au niveau de sa voix complètement hors-jeu. J'ai écouté une de leurs pistes en version studio, "Stepping Stone", et le chant rend mieux qu'en live. Y'a eu du montage à l'enregistrement ou quoi ? Pour résumer, ANGEL DU$T n'a pas vraiment assuré en tant que première partie. De toute façon, le public ne les attendait pas vraiment en raison d'une fosse plutôt vide, une bar bien squatté et une cour extérieure avec autant de monde qu'à l'intérieur de la salle durant tout le show.



Pour la deuxième partie, le Metronum s'est un peu plus rempli au niveau de la fosse. Normal, ce sont les Bretons de TAGADA JONES qui sont venus chauffer la salle. Malgré un certain nombre de personnes qui sont restées dehors à profiter du soleil (moins que pour ANGEL DU$T quand même), il y avait quand même de l'ambiance dans la salle. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un concert de punk, mais franchement qu'est-ce que ça fait du bien d'écouter des thèmes engagés. Et également de voir des personnes de tous les âges venues voir le concert. Y'a de la notoriété chez les TAGADA JONES. Sur scène, ça bouge, ça se déchaîne, la communication avec le public est assurée, avec notamment un discours marquant quand Niko au chant a été ravi que la France sache encore s'unifier juste avant de jouer "Je Suis Démocratie" (en hommage aux victimes de Charlie Hebdo). De mon côté, je connaissais juste TAGADA JONES de nom (j'ai quand même visionné quelques vidéos avant le concert). Dommage que je ne connaisse pas plus le groupe et ses paroles, ça m'aurait permis de me mettre encore plus dans l'ambiance. Mais bon, je commence à rattraper le retard en m'ayant procuré au merchandising leur dernier album "Dissident" (très bon album d'ailleurs).



Ça y est, cette fois-ci tout le monde est dans la salle pour les New-Yorkais de SICK OF IT ALL. Avec ses 29 années d'existence (pas mal du tout, non ?) et une vingtaine d'albums, le groupe ne semble jamais avoir eu de temps mort. Ça sera également le cas en live. Alors je ne sais pas si c'est leur musique qui leur donne autant d'énergie (on va dire oui à 99 %), mais parfois il existe des groupes qui n'ont pas besoin de gros effets de lumières, de pyrotechnie, de fumée de scène ou je ne sais pas quoi encore pour se montrer. Non non, il suffit de les voir se déchaîner sur scène avec surtout un guitariste dont les pieds ne touchent pas souvent le sol, un chanteur qui court partout comme le bassiste. Les titres s'enchaînent comme une vraie mitraillette et l'on n'a pas envie que ça s'arrête. Même Lou Koller nous remercie d'être venus aussi nombreux pour un début de semaine (comme TAGADA JONES). D'ailleurs, celui-ci s'amuse à nous faire du chantage en nous défiant de continuer ou pas selon l’emballement du public. Défier des fans de punk ou de hardcore à ce niveau-là, il faut dire que c'est facile. A croire que le groupe a joué dans une maison de retraite auparavant. Au final, le groupe a joué un peu moins d'une heure vingt minutes. Mais franchement, SICK OF IT ALL a été vraiment l'argument pour bien clôturer la soirée. Merci à SPM et tous ceux qui ont participé à cette soirée aussi bien les musiciens que les techniciens. Vous avez envoyé du lourd ce soir-là !