La review

SIVIS + ACETONE + CHAOS CHEMISTRY
Saint Des Seins - Toulouse (31)
13/04/2009


Review rédigée par Marion


Un concert de metal dans un des bar les plus sympa de Toulouse, ça ne se rate pas ! Surtout quand on est invitée par un des groupes (et oui, comme quoi, faire des reviews pour French Metal, c’est un pas vers la gloire ! Haha).



Le concert est prévu à 20h30... Mais comme d’habitude, ce n’est pas avant 21h passées que les premiers musiciens montent sur scène. CHAOS CHEMISTRY fait sonner ses instrus, avec la tâche, pas toujours facile, de chauffer le public. D’autant plus que les Toulousains n’ont pas l’air super motivés en ce début de soirée, où ils préfèrent rester à distance de la scène, une bière à la main. Pourtant, au fur et à mesure que la musique métallique -frôlant les sonorités hardcores et ponctuée de riffs thrashs- remplit la salle, le public se met dans l’ambiance et semble plutôt apprécier le groupe. Des instruments bien calés qui crée des musiques cohérentes, le tout est agréable à entendre, même si pour ma part, le manque d’originalité me rebute un peu. Quant aux musiciens, qui effectuent sans problèmes leurs compos, ainsi que quelques reprises (dont Sepultura, et une autre… dont, honte à moi, je ne me souviens plus), leur présence scénique au départ est un peu molle, (le stress de la première partie ?) mais ils se réveillent assez vite, conquérant ainsi leur espace.



Contrairement à ce que beaucoup pensaient (moi la première), ce n’est pas SIVIS qui passe second, mais bien ACETONE, le groupe Castrais et chevronné de death metal, qui fait suite à CHAOS CHEMISTRY. On sent clairement l’expérience de nombreux concerts qui ont permis au groupe de posséder une aisance scénique redoutable. La chanteur (un barbu costaud portant un chapeau de cowboy) dégobille ses tripes en hurlant sur les riffs monstrueusement brutaux des trois autres musiciens, tout aussi effrayants. Ca en devient presque marrant, quand c’est avec la même voix (celle qui, à côté, donne l’air à Chuck Norris d’être une fillette) que le vocaliste s’adresse à la foule. Ah c’est sûr que ça casse un poil l’image quand il finit par lâcher quelques mots avec une voix "normale". Surtout que ça n’est pas non plus tendre, le bourrinage instrumental qui l’accompagne. Le public est maintenant bien chaud, et headbangue dans tous les coins. C’est donc du lourd et du travail bien fait, mais à mon goût un peu trop répétitif et semblable à de nombreux groupes du même genre.



SIVIS (les gentils SIVIS qui m’ont invitée et dont j’ai fait la première partie avec mon ancien groupe, il y’a presque un an) se pointe en tête d’affiche. Alors que tout le monde a déserté le bar (pause clope ?) ils entament leur set, et la salle ne tarde pas à se remplir. Bourrin, technique et dévastateur comme les groupes précédents, ça l’est. Seulement, çe ne suffit absolument pas pour résumer l’accomplissement musical qu’est SIVIS. Ils apportent ce qui manquait jusqu’à présent : des riffs accrocheurs et des mélodies supers jolies. De plus, au beau milieu des cris les plus sombres, quelques passages chantés en clair apportent une touche plus légère et vraiment bien intégrée aux lignes de chant brutales. Quant aux instruments, on note l’extrême rapidité de la batterie, qui donne une excellente base aux deux guitares, maniées jusque dans leurs retranchements les plus violents mais aussi les plus mélodiques. Le bassiste gère autant que les autres, et réussi des passages techniques même s’il est timbré et saute partout. Il n’hésite pas, tout comme le chanteur, à aller jouer au cœur du public qui se déchaine dans les pogos et apprécie la proximité des musiciens. Au total neuf compos, vraiment très bonnes et, contrairement à bon nombre de groupes, pas répétitives. Pas le temps de s’ennuyer que c’est déjà la fin, et c’est donc sur une excellente note que se clôt ce concert !