La review

SKULLKRUSHER DEATHFEST
Corrosive Elements + Tales Of Blood + Savage Annihilation + K.A + Cut Throat
Le Klub - Paris
02/06/2012


Review rédigée par Delph
Photos prises par Mat' Foucher


Il s’agit de la toute première édition du Skullkrusher Deathfest,qui se tenait dans la petite salle Parisienne du Klub, réputée pour accueillir les groupes qui montent de la scène metal, tous genres confondus. Le fest ayant été programmé trop tôt (à savoir que le tout premier groupe jouait à 18h30) par les Acteurs de l’Ombre, pas possible d’assister au premier set… et puis on est Dimanche, faut quand même se remettre de la caisse prise la veille jusqu’à l’aube.



A 19h et des brouettes, K.A fait son entrée. Les membres du groupe semblent plutôt enthousiastes, et l’ambiance générale dans la fosse commence à se réchauffer, sous l’influence d’une éternelle bande de gaillards (légèrement) alcoolisés (dont monsieur Julien, qui m’a livré, moyennant une bière, ses impressions sur une bonne partie du SKDF, à laquelle je n’ai pas pu assister pour les raisons sus-citées…).Pour en revenir à K.A, les messieurs évoluent dans un thrash / death syncopé pas vraiment transcendant, malgré, je cite “une prestation honorable et une fosse qui commence déjà à sentir l’homme”.



Arrivent à présent SAVAGE ANNIHILATION, qui balancent, quant à eux, un brutal death goudronneux et entraînant, à grands coups de blast beats agressifs exécutés par Mike (bassiste dans Defecal Of Gerbe, du goregrind bien sale comme on adore). Un riffing qui rappelle Morbid Angel à l’époque où le groupe s’octroyait les prestations de Steve Tucker, du plus bel effet. Curieusement, l’audience ne semble pas tant apprécier le set à sa juste valeur, et il a fallu encore une fois que le congrès de joyeux drilles mette son grain de sel pour que s’agitent les bides à bière et les falzars de treillis.



TALES OF BLOOD prend place sur la petite scène, après une pause nicotine et papotage sous la pluie pour tout le monde. Il s’agit du plus ancien des groupes à se produire ce soir-là, et les premières notes génèrent une belle ardeur, aussi bien sur scène que dans le public. Un death metal résolument old-school à la façon d’Obituary, franc et sombre.



Le groupe CORROSIVE ELEMENTS s’occupe de clôturer la soirée, armé d’un death-thrash’n’roll bien couillu et dansant et d’une surdose d’adrénaline, mention spéciale au vocaliste et à sa présence scénique hors du commun, ici le circle pit est réglementaire. Des passages qui flirtent avec le hard-rock, une section rythmique qui transpire l’efficacité, des lignes de basse bien bagarreuses, un son qui claque, une mini-cover accélérée de "Corporal Jigsore Quandary"… tout pour susciter la débandade dans la fosse du Klub... Ces braves messieurs s’en sortiront avec une pédale de disto ruinée. Un groupe taillé pour la scène, en résumé. On note au passage qu’un projecteur a été dépossédé de sa gélatine pendant un slam, mais je ne dénoncerai personne.