La review

SLIPKNOT + KING 810
Le Zénith - Paris
29/01/2015


Review rédigée par Réginald


Le 29 Janvier 2015 était une date à marquer sur tout agenda de métalleux, et pour cause, SLIPKNOT assurera une date unique en France, au Zénith de Paris. Quand je dis unique ce n'est pas totalement vrai, puisque pour certains chanceux, ils auront la chance de les revoir sur la Mainstage du Hellfest. Ce soir, le Zénith affiche complet et ce depuis un bout de temps et je peux dire qu'il y a du monde venu de loin. J'en ai eu la preuve en discutant avec deux mecs venus spécialement d'une station de ski des Pyrénées où ils bossent pour voir le gang de Des Moines. Je dois dire que je suis bien content de me retrouver devant un groupe que j'écoute depuis le collège. Comme d'habitude au Zénith, l'organisation est au top et bien rodé car avec 7000 metalheads dans le coin, l'erreur n'est pas possible. Je regagne ma place plutôt vite et le zénith se remplit à une vitesse folle. Tout le monde attend la première partie histoire de bien se chauffer et se mettre dans l'ambiance. Ce sera KING 810 qui aura la dure mission de mettre en forme le public et quand j'ai vu ce nom, j'ai tout de suite été déçu de ne pas avoir le droit, comme pour la tournée au USA, à Korn en première partie. Je me dis qu'après tout KING 810 peut être un bon groupe et je fonce sur YouTube pour écouter. A près la première écoute, je suis d'un avis mitigé car le groupe ne m'inspire rien de bon.

20h pétantes, KING 810 entre sur scène sous les applaudissements et attaque le show. Je tiens à dire que pour ceux qui aiment ce groupe, passez tout de suite au passage de SLIPKNOT car ce que j'ai entendu ce soir là, c'est une musique inefficace, un groupe qui ne bouge pas vraiment sur scène, et si on veut parler du chanteur, c'était une blague. Autant sur les chansons studio on capte les paroles mais alors en ce 29 Janvier, je ne sais pas si le mec était complètement camé ou s'il a tout simplement le charisme d'un pamplemousse, mais il a juste beuglé dans son micro en regardant le sol et pour couronner le tout, il n'y avait aucune communication de la part des King (et ils ne sont pas les rois pour le coup). Dès la deuxième chanson, j'entends tout autour de moi le public qui commence à critiquer le groupe, limite à les insulter pour certains. L'avis général est clair, le groupe n'assure pas. Et même dans la fosse, malgré un début de pogo qui s'arrêtera très vite, il n'y a que quelques têtes qui bougent. Je n'ai jamais vu une fosse aussi statique. Ces 30 minutes de show auront été les plus longues que j'ai connues jusqu'à présent et je suis pour le coup très déçu de ne pas avoir pu goûter au show de Korn. Mais je ne m'inquiète pas totalement, car je suis sûr que le Knot va réussir à mettre le bordel en 2 minutes.

Setlist : "Killem All", "Murder Murder Murder", "Desperate Lovers", "Boogeyman", "Write About Us", "Fat Around The Heart".



21h, les première notes de "XIX" se font entendre, et c'est une marée de smartphones que l'on voit dans la fosse sous un boucan d'enfer (pas la chanson de Renaud) le gang de Des Moines arrive sur scène et finalement ce n'est pas 2 minutes qu'il aura fallu pour allumer le Zénith, c'est 30 secondes. Une fois l'intro terminée, le rideau qui cache la scène tombe et on découvre une scène vraiment cool avec le batteur bien sûr en hauteur, les deux percussionnistes sont juchés sur des plateformes qui tourne à 360° et qui se trouvent en hauteur. Tout en haut on pourra voir la tête du bouc chère au Knot. D'un point de vue visuel c'est top et le groupe occupe toute la scène ; il faut dire qu'à 9, il faut de l'espace. Ça attaque très fort avec "Sarcastrophe" suivi direct par "The Heretic Anthem", le public malgré la première partie catastrophe est déjà bien chaud. Tout au long du show, il y aura une avalanche de pogo, de slam et deux énormes circle pits. Il fait bon d'être costaud pour rentrer dans cette fosse de fous furieux. La setlist est vraiment bien trouvée, elle est efficace est le public n'arrête pas de crier et sera même en transe sur les chansons comme "Psychosicia", "Duality" ou encore "Left Behind". SLIPKNOT est un groupe taillé sur le live et ce soir nous sommes plutôt gâtés car le groupe est carré comme jamais, c'est vraiment ENORME.



Nous aurons le droit ce soir à un groupe bien chaud avec notamment #0 (Sid Wilson) qui sera intenable sur scène et qui n'hésitera pas à sauter partout, grimper sur toute la scène. Les percus tournent, montent et descendent grâce à leurs plateformes, tout en accompagnant le nouveau batteur du gang (Jay Weinberg) qui, pour ma part assure carrément plus que Joey Jordison. Pour ce qui est de Corey, il est comme à son habitude, super communicatif avec le public et il n'hésite pas à s'aventurer en français et dialoguer avec nous. D'ailleurs le public le lui rend bien et on voit que le groupe apprécie. On en prend plein les yeux ce soir, il y a des flammes et même une grande sortie de Shawn #6 qui descendra dans la fosse et ira jusque dans les gradins à la rencontre du public. Après "Spit It Out" et "Custer", le groupe quitte la scène mais le public en a encore sous le pied et rappel le Knot sous un tonnerre d'applaudissements et de cris. Et quel rappel, ça attaque avec "742617000027" et "sic", suivi de "People = Shit". Le public est clairement à fond et on pourrait repartir pour une heure de show. Arrivée de "Surfacing", dernière chanson de la setlist pour ce soir et le Knot saluera longtemps son public. Le show aura duré une bonne heure et demie et il n'y aura pas eu de temps mort. Une pure folie !
Alors oui, c'était un très bon concert de SLIPKNOT, malgré une grosse déception pour la première partie, mais avec le show que le gang nous a fourni, c'est vite oublié.

Setlist : "XIX", "Sarcastrophe", "The Heretic Anthem", "My Plague", "The Devil In I", "Psychosocial", "The Negative One", "Eeyore", "Liberate", "Frail Limb Nursery", "Purity", "Before I Forget", "Duality", "Left Behind", "Spit It Out", "Custer".
Rappel : "742617000027", "(sic)", "People = Shit", "Surfacing".

Le Zénith se vide à une vitesse folle et les personnes que je croise ont tous la même expression faciale : un grand sourire. Les conversations sont toutes identiques et congratulent le show. Alors je ne sais pas ce que va donner SLIPKNOT au Hellfest, car en festival ce n'est jamais le même charme qu'une salle, mais je vous conseille de ne pas les zapper.