SONATA ARCTICA + EDGE OF PARADISE + TEMPLE BALLS
La Machine Du Moulin Rouge - Paris
02/12/2019
Review rédigée par Matthieu
Pour ce deuxième concert du mois de Décembre, ce sont les Finnois de SONATA ARCTICA qui
me font le plaisir de revenir en France. Trois ans après ma première expérience live avec
eux, et dans la même salle ! Mais cette fois, ce sont TEMPLE BALLS et EDGE OF PARADISE,
deux formations que je découvre totalement, qui assurent la première partie. Cependant,
nous ne sommes pas 50 à attendre devant la Machine du Moulin Rouge à l’ouverture des
portes...
Et lorsque TEMPLE BALLS entre en scène, la fosse est désespérement vide. Antti Hissa
(batterie) s’installe sans introduction, et il est rapidement rejoint par Jiri Paavonaho
(guitare), Jimi Välikangas (basse) et Niko Vuorela (guitare) sous quelques
applaudissements timides. Le show commence donc par une rythmique heavy / hard
rock / glam assez simpliste, et c’est au tour d’Arde Teronen (chant) de prendre place au
centre de la scène et de commencer à chanter. Et malgré la motivation évidente du combo
finlandais, la foule ne réagira que peu à un "Alright Paris, come on !" très enjoué. Quelques
curieux s’approchent, mais la réaction du public face à la musique du groupe, emplie de
petits leads et solos, se fait encore attendre. "It's so so so so good to be here for the first
time !" lâche le chanteur entre deux blagues qui ne seront comprises que par quelques
personnes. Annonçant les titres de leurs compositions, le groupe tentera tant bien que mal
de fédérer une assemblée un peu molle. "We come straight from Lyon ! So we will ask the
same question, do you know how to dance ? Because we finnish people don't... so teach us !"
ironise le frontman alors que les spectateurs frappent enfin dans leurs mains sur une
rythmique un peu dansante. Et les deux derniers morceaux seront plus intenses, avec
notamment quelques parties en tapping lors des solos, et le peu d’applaudissements que le
groupe récolte sera amplement mérité vu son investissement.
Setlist : "Infinity", "Off The Grid", "Kill The Voice", "Pauline", "Distorted Emotions", "Hell And Feelin'
Fine", "Hoist The Colors", "Lets Get It On".
Et après une courte pause, EDGE OF PARADISE démarre comme le groupe précédent. Sans
aucun appel, les musiciens s’installent, alors que nous pensions tous à une balance finale,
et c’est finalement Margarita Monet (chant) qui prend place au centre de la scène.
Visiblement motivés et n’hésitant pas à headbanguer, Dave Bates, David Ruiz (guitares) et
Vanya Kapetanovic (basse) tiennent une rythmique axée power / symphonique sur les
frappes de Jimmy Lee (batterie) qui se donne pleinement pour un public tout aussi peu
enjoué. Les deux premiers morceaux sont enchaînés d’une traite, laissant à la chanteuse la
possibilité de nous faire profiter de sa voix claire qu’elle maîtrise très bien sur des riffs assez
simplistes mais efficaces. "We are Edge of Paradise, straight form LA, so please raise your
hands, so together we can reach the stars !" lâche soudainement la chanteuse. Et le
troisième titre démarre, avec des lumières qui mettent un peu plus en valeur sa tenue
pailletée ainsi que ses camarades qui se démènent pour aligner leurs riffs. Quelques
choeurs du bassiste viennent renforcer la voix de la chanteuse, mais la Machine semble
assez imperméable au son du groupe. Cette tendance s’effacera peu à peu, mais la salle
est toujours désespérément vide. Les membres du groupe haranguent tant bien que mal la
fosse, et les bras se dressent finalement au bout de quelques morceaux. "Come on Paris,
let’s do this together !" lance la chanteuse, souriante. Et c’est finalement après une grosse
demi-heure que leur temps de jeu prend fin, et il va sans dire que le groupe est applaudi
par la fosse, qui peine encore à se remplir.
Arrive l’heure de la tête d’affiche, qui n’aura malheureusement pas le choix que de s’installer
devant une fosse assez vide. Mais SONATA ARCTICA n’en a que faire, et c’est avec une
grosse dose d’énergie que Tommy Portimo (batterie), Henrik Klingenberg (claviers), Elias
Viljanen (guitare) et Pasi Kauppinen (basse) démarrent une rythmique rapide et mélodique
après que le thème de Retour Vers Le Futur ait cessé. Tony Kakko (chant) les rejoint
rapidement et nous fait profiter de sa voix, qui semble légèrement sous-mixée. Et c’est en
débordant de charisme que le chanteur se sépare parfois de son pied de micro pour venir
haranguer la foule en chantant. "Hey Paris, how are you ? It's been a long time since we
were here !" lâche le frontman avant d’enchaîner sur la douce "Closer To An Animal" qui fera
l’unanimité. Car si en effet on peut reprocher au chanteur de ne plus avoir d’envolées
puissantes comme il y a des années, le groupe entier assure clairement sur les nouveaux
morceaux ! Les quelques choeurs sont repris par le public, et si le groupe reste tout de
même assez statique, il faut dire que SONATA ARCTICA reste maître dans son registre. Les
morceaux sont rapidement introduits par le frontman, et le public est totalement acquis à leur
cause. Aucun mouvement de foule à l’horizon, un son parfait qui nous fait profiter de la
moindre harmonique que ce soit à la guitare ou au clavier… Les absents ont eu tort. Le
concert continue avec notamment "I Have A Right" qui fédère toujours autant avec les
grimaces du bassiste et le sérieux du guitariste, alors que Tony sautille, accroché à son pied
de micro ou avançant sur les retours pour les refrains. Mais l’homme nous offre également
quelques petites blagues, comme "We enjoy our weather pretty much as our beers… cold !"
pour introduire le morceau du même nom, et c’est en communiquant avant chaque morceau
que le frontman s’assure un soutien de la fosse. Evidemment, "Tallulah" et "FullMoon" sont
reprises en choeur, mais le groupe quitte déjà la scène après avoir présenté l’ensemble des
musiciens sur le final de ces morceaux très fédérateurs. Est-ce la fin ? Non, évidemment !
Un rappel de deux titres nous permet de profiter de dix minutes supplémentaires de
compositions plus énergiques des Finnois, qui feront mouche auprès du public.
Setlist :" A Little Less Understanding", "Closer To An Animal", "Whirlwind", "The Day", "I Have A
Right", "Cold", "Storm The Armada", "X Marks The Spot", "Who Failed The Most", "Tallulah", "Black
Sheep", "FullMoon".
Rappel : "Losing My Insanity" (Ari Koivunen cover), "Life" (avec outro "Vodka").
Si la Machine du Moulin Rouge était très loin d’être complète ce soir là, SONATA ARCTICA a
prouvé qu’ils avaient encore de belles heures devant eux. Le son était parfait, et si l’accueil
a été froid pour EDGE OF PARADISE et TEMPLE BALLS, je pense que les groupes garderont un
beau souvenir de ce passage parisien.