La review

SONATA ARCTICA + TWILIGHT FORCE
La Machine Du Moulin Rouge - Paris
16/10/2016


Review rédigée par Laura K.


S'il y avait visiblement une soirée power metal à ne pas manquer, c'était bien celle qui se tenait à la Machine du Moulin Rouge ce Dimanche 16 Octobre. En effet, les groupes à l'affiche ce soir-là ont attiré de nombreux fans du genre, le concert se jouant à guichets fermés, et ça s'est vu sur les trottoirs bien remplis du boulevard de Clichy. Manque de chance pour moi, la salle a ouvert ses portes en avance par rapport à l'horaire initialement annoncé. Bon, pour les fans qui attendaient là depuis un moment, c'était sûrement une bonne nouvelle mais, sachant qu'il n'y a pas de crash barrière, pour moi ça a un peu compliqué les choses. J'arrive donc dans une salle où les gens sont déjà collés à la scène et où le balcon est déjà plein à craquer. Pas facile de trouver un spot sympa où se poser mais bon, on fait avec.



Vers 19h30, les lumières s'éteignent et un mystérieux mage apparaît sur scène attirant notre attention avec son bâton lumineux. L'illustre personnage se place alors derrière le clavier disposé au fond de la scène et nous introduit le concert comme le début d'un conte. Alors qu'il est rejoint par les autres membres du groupe, eux aussi costumés, l'aventure commence.
Nous suivons alors TWILIGHT FORCE dans une épopée féerique. En compagnie d'elfes, de mages et de guerriers, nous plongeons dans la bataille d'Arcane. Au détour de la Forêt de la Destinée, nous rencontrons le Dragon de la Sagesse en compagnie des Cavaliers de l'Aube. C'est ensuite grâce au Pouvoir du Vent que nous nous envolons avec le Dragon de Saphir pour rejoindre les Portes de la Gloire et triompher enfin grâce à la Puissance de la Force Ancienne. Si vous n'avez rien compris, c'est que vous n'avez pas assisté au même concert que nous. Pour la petite anecdote, une des ampoules des spots placés au-dessus du public a littéralement explosé en plein milieu du set. Alors, certes, ça n'a pas grande importance me direz-vous sauf peut-être pour celui ou celle qui s'est pris les débris sur la tête. On pense fort à toi qui que tu sois ! Mais revenons-en à nos moutons. La scénographie de TWILIGHT FORCE est soignée. Chaque morceau prend une dimension différente grâce au jeu de lumière qui s'adapte à l'atmosphère du titre joué. On regrette un peu que la scène, déjà petite de base de l'ancienne Loco, ait été encore un peu plus rapetissée par la présence de la batterie de SONATA ARCTICA sur une estrade montée dans le fond. Cela n'a pas laissé beaucoup de place aux 6 musiciens pour jouer réellement avec leur public. Ils ont tout de même pris le soin de se déplacer pour avoir un contact avec tous les spectateurs, ce qui est clairement appréciable. Ce n'est pas loin d'une heure que le groupe a joué son set et pour un groupe de première partie, c'est assez exceptionnel et ce n'est pas pour nous déplaire. À vrai dire, il y avait tellement d'ambiance dans la fosse pendant TWILIGHT FORCE que j'en suis même venue à me demander si certains n'étaient pas venu ce soir-là exclusivement pour voir ce groupe. Mais la réponse est non. L'ambiance est restée la même pour SONATA ARCTICA, dynamique et réactive à la moindre occasion. Jamais encore je n'avais vu une première partie combler autant le public, preuve qu'associer TWILIGHT FORCE et SONATA ARCTICA était une excellente idée.
À la fin du set, les membres de TWILIGHT FORCE ont salué le public avant de rejoindre pour certains le merchandising tandis que d'autres, comme le bassiste et le batteur, aident à ranger le matos. D'ailleurs, heureusement qu'ils ont filé un coup de main aux roadies parce que déjà, là, le changement de scène a duré une éternité à cause du démontage intégral de la batterie du premier groupe alors sans eux, on préfère ne pas imaginer le temps que cela aurait pris !

Setlist : "Battle Of Arcane Might", "Forest Of Destiny", "Enchanted Dragon Of Wisdom", "Riders Of The Dawn", "Powerwind", "Flight Of The Sapphire Dragon", "There And Back Again", "Gates Of Glory", "The Power Of The Ancient Force", "Knights Of Twilight's Might".



C'est sur le coup des 21h (?) que les membres de SONATA ARCTICA prennent enfin possession de la scène. D’emblée, on remarque un truc super appréciable pour les personnes qui sont en fosse. Les retours ont sauté ! Merci SONATA ARCTICA d'utiliser des ears ! La scène de la Machine étant super haute, on imagine aisément la joie que ce retrait a procuré aux fans. D'autant plus que cela facilite l'accès du pit aux artistes et leur permet donc d'être plus proche de leur public. Il reste tout de même sur scène de petites estrades arborant le logo du groupe. Bon, j'avoue, je me suis demandé si c'était vraiment nécessaire dans une configuration comme celle-là mais ça c'était avant. Avant quoi ? Avant de voir des colonnes de fumée en jaillir bon sang ! C'est tout de même assez rare de voir des groupes se déplacer avec pas mal de matériel dans des petites salles alors forcement, ça surprend mais c'était bien cool. Et ce n'est évidemment pas tout.
Sur scène, Tony Kakko avait aussi un pied de micro lumineux qui changeait de couleur au fil des morceaux. Cet accessoire complétait un lightshow assez élaboré, comprenant de nombreux d'effets et spots différents. Il est évident que le groupe avait amené ses propres lumières et encore une fois, ça, c'est super cool. Offrir un concert aussi complet et travaillé que s'ils tournaient dans des grandes salles, c'est juste génial pour les fans et on adorerait que d'autres groupes s'en inspirent. Pour ce qui est du contact avec le public, tous les membres du groupe s'impliquent en cherchant l'interaction avec les fans en les regardant ou via des pauses mais ça reste léger. Par ailleurs, les interactions de Tony restent ponctuelles et programmées comme lorsqu'il désigne une femme au hasard dans la fosse et qu'il lui propose de choisir le prochain morceau parmi trois possibilités, à savoir "Shamandalie", "Tallulah" et "Misery". Ce soir-là c'est évidemment "Tallulah" qui remportera le match. Je trouve ça dommage qu'il y ait eu si peu d'échange entre le groupe et le public car c'est probablement la seule chose sur laquelle le concert de ce soir pêchait un peu. Je m'attendais à ce que le groupe soit plus proche de ses fans, humainement je veux dire. On voit bien que SONATA ARCTICA fait de son mieux pour donner un spectacle de qualité et laisser un bon souvenir à ses fans, comme lorsque Tony a donné, de la main à la main, la feuille sur laquelle étaient marqués les trois morceaux à la personne qu'il avait choisie dans le public, sachant que la feuille avait été préalablement dédicacée par tous les membres du groupe. Cependant, même si on voit clairement des sourires radieux sur le visage des membre du groupe, je pense que Tony aurait pu exprimer cette joie en communiquant davantage avec le public et ainsi faire entendre un peu plus sa jolie voix.
Il aura fallu attendre la fin du set pour entendre Tony faire une déclaration aux personnes présentent ce soir-là. Le chanteur de SONATA ARCTICA a remercié le public d'avoir acheté un ticket et de contribuer ainsi à ce que la musique live reste vivante. Après ça, les membres du groupe se sont temporairement retirés de scène avant d'annoncer les deux dernier titres du concert. Comme toujours, à la fin du dernier morceau, nous avons eu le droit à un petit concours pour savoir quelle serait la partie du public à crier le plus fort ''Vodka''. Une fois la réponse à cette question obtenue, le groupe a enchaîné avec leur incontournable outro "We Need Some Vodka" (si vous ne la connaissez pas, je vous invite à taper ''Sonata Arctica Vodka'' dans votre barre de recherche). Avant de quitter la scène de la Machine pour de bon, les membres du groupe ont salué leur public de manière originale et le batteur a demandé aux fans de se faire entendre une dernière fois, envoyant ses baguettes aux plus bruyants.

Setlist : "We Are What We Are" (intro), "Closer To An Animal", "Life", "The Wolves Die Young", "In Black And White", "Tallulah", "Fairytale", "FullMoon", "Among The Shooting Stars", "Abandoned, Pleased, Brainwashed, Exploited", "We Are What We Are", "The Power Of One".
Rappel "I Have a Right", "Don't Say A Word" (+ outro "Vodka").