La review

SONOR FEST 2
Justine + Krashtest + Koloskopia + Royal Bukkake + Les Goliards + Surgery + We Are Jupiter + Johnny Onefinger + Brainwash + RTSF
Le Case Ô Arts - Saint-Cyr-L'Ecole (78)
17/01/2008


Review rédigée par Vreth


C’est dans le cadre de la deuxièm édition du Sonor Fest, le 17 Janvier 2009 que je me suis rendu dans la petite salle des fêtes "Case Ô Arts" de Saint-Cyr-L’Ecole, dans les Yvelines. Petite, mais seulement en apparence, car en fait les lieux étaient plus spacieux que ce que l’on pouvait imaginer. Après le guichet de l’entrée, on se retrouvait dans une salle principale possédant un bar, des tables et chaises afin de se reposer entre deux groupes autour d’une bonne bière. La salle était magnifiquement décorée avec des photos, un écran géant présentant un diaporama photo, ainsi qu’une cinquantaine de photocopies des membres de l’association, passés sous la photocopieuse. Dans la deuxième pièce, il y avait une scène équipée de projecteurs et d’enceintes… pour le concert !

Vers 15h, les portes s’ouvrirent, quelques minutes avant que le premier groupe, JUSTINE, fasse son entrée sur scène. On remarquera qu’un membre de l’association présentait chaque groupe avant leur passage, chose peu courante mais utile. JUSTINE était donc un groupe de grunge composé d’un guitariste et d’un batteur, tous deux membres de l’association organisant le festival. Ils ont joué une musique instrumentale pendant environ 30 minutes, en s’arrêtant peu entre les différentes chansons. Leur jeu de scène était composé de headbangs et de petits mouvements, le tout allant bien avec le style atmosphérique de la musique. Le public, composé d’une quinzaine de personnes, a eu l’air d’apprécier, ils acclamaient le groupe et étaient captivés par les riffs de guitare. On a même appris à la fin du concert que les huit chansons jouées étaient presque improvisées ! En bref, bon show JUSTINE !

Après 20 minutes de préparation, le second groupe, KRASHTEST, apparut. Ce groupe originaire du Chesnay nous a offert environ trois quarts d’heure de thrash metal bien efficace. Ils ont fait preuve d’un assez bon jeu de scène : headbangs, nombreux déplacements… Le chanteur est même descendu dans la fosse pour déclencher un pogo. Guitares saturées, basse présente, grunt bien grave…et aussi la douceur de la musique folklorique ! En effet, le public a pu être étonné lorsque le chanteur a troqué ses hurlements contre un saxophone ou bien une clarinette. Deux instruments folkloriques qui, à la grande surprise de tous, avaient très bien leur place dans le groupe. Après un ultime hurlement dans le micro, le groupe se retira après un show digne de ce nom. Notons que le groupe sort prochainement un album qui sera disponible sur leur myspace (www.myspace.com/krashtestisgay). Playlist : "Intro", "Rotating Corpse", "The Costume That Breaks The Man", "Under The Schwarzschild Radius", "Human Capital", "Broadcast Scourge".

A 16h45, une lolita sortie tout droit de Los Angeles monta sur scène, accompagnée d’un guitariste et d’un bassiste… Fausse alerte, il ne s’agissait pas d’une star Kollywoodienne mais du groupe KOLOSKOPIA ! Cette légère erreur était dûe au magnifique blouson mauve du chanteur, moulant à merveille son corps d’athlète. Le guitariste lui était vêtu d’un haut très court et d’un pantalon patte d’éléphant. Enfin, le bassiste avait revêtu une tenue de cowboy. Vraisemblablement, une partie du public connaissait déjà le groupe. Le style musical quant à lui était également original : riffs de guitare supers saturés, double pédale à fond, basse omniprésente, le tout introduit par de longs discours avec le public, des blagues, des caricatures de personnalités tels que les "intellectuels" de la Star Ac’. Les chansons étaient relativement courtes mais toujours sur des thèmes délirants. Le public semble apprécier, on pouvait y apercevoir quelques pogos. En bref, KOLOSKOPIA est un groupe délirant qui sait faire rire les gens en live. Playliste : "L’enfant De 5ans", "I Like It", "Be Careful", "Panino Caca Tribal", "Gaztro", "Training Your Life", "Talk About", "The Power Of The Geek (Dofus)", "Roger Hanin", "Wagadaou", "L’accord De Ré", "Drum And Bass", "Papa Caca", "Brainwash", "Ass Ass Seins".

Le groupe suivant fut nettement plus soft. En effet, vers 17h30, ROYAL BUKKAKE, groupe de rock, fit une entrée en scène assez surprenante. Au lieu de commencer à jouer, une fille est montée sur scène pour lire au public un discours d’appel à l’indépendance de l’Italie pendant que le portrait du président de Gaulle était projeté au fond de la pièce grâce à un rétroprojecteur. Après 10 minutes de discours, le groupe entama une seule et unique chanson rock de 30 minutes. Les riffs de guitares étaient accrocheurs au début mais répétitifs à la longue, on se lassait un peu. De plus, l’absence de jeu de scène rendait l’ensemble un peu plus plat. Néanmoins, le public semble avoir apprécié la musique de ROYAL BUKKAKE et leur show semble avoir été un succès.

Alors que j’étais occupé à faire un peu de tri parmi les notes que j’avais prises, la salle se remplit de métalleux pour le groupe suivant. Cette fois-ci, c’est un groupe de death metal, SURGERY, que j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer lors d’une interview, qui se préparait à monter sur scène. Attention, fini le rock, place au metal, ça promettait de secouer sec ! Après une courte introduction symphonique, le groupe enchaîna directement sur leur première chanson dans un tonnerre de guitares électriques et de double pédale. Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour voir les premiers pogos se former dans la fosse. Le groupe évoluait de chansons en chansons dans un mélange de fumée artificielle et d’éclairs colorés, qui leur donnait un air surnaturel. Niveau jeu de scène, le groupe a assuré. Nombreux headbangs, les membres du groupe bougeaient dans tous les sens, les deux guitaristes ont même fait semblant de se rouler une galoche ! Le public présent bougeait beaucoup, il y avait pas mal de pogos et SURGERY a pu être acclamé comme il se doit à la fin de leur show, vers 19h. Playlist : "The Last Hanging", "Brain Consumption", "Ballistic", "Citizen Clone", "Prisoner Of Suffering", "Target" de Rotten Sound.

Le groupe suivant était un groupe de rock, RTSF, ce qui a permis au public de se reposer un peu après SURGERY. Vers 19h15, RTSF monta sur scène et commença à jouer une musique ambiante assez plaisante, plutôt basée sur l’instrumentale que sur le chant. Le bassiste bougeant beaucoup sur scène, le public dansa un peu. Malgré la fatigue accumulée par les 5h de concert déjà écoulées, la salle est restée pleine et le public toujours motivé. La musique reposante de RTSF a eu un effet magique sur les gens présents dans la salle, les attirant toujours plus près de la scène.

Durant les 20 minutes accordées au groupe suivant, WE ARE JUPITER, pour se préparer, la salle s’est malheureusement un peu vidée. Mais, des cameramen sont venus afin de filmer le groupe. Vers 20h20, le guitariste plaqua les premiers accords de leur première chanson, signe pour le public que le show allait commencer. Le public restant se rapprocha de la scène et commença à bouger un peu. La musique était du rock assez doux mais de temps en temps, le chanteur adoptait une voix un peu plus saturée. On notera malheureusement que le jeu de scène du groupe était assez limité : seulement quelques mouvements de tête. Mais cela ne sembla pas gêner le public étant donné que la salle s’est un peu remplie durant le show de WE ARE JUPITER. Au bout de 45 minutes de jeu, le groupe fit mine de partir mais ils furent tellement acclamés par les gens qu’ils firent une dernière chanson en rappel. Playlist : "Never Arrest Swimming", "With A Good Heart And Dirty Glosses", "8", "The Room", "2.3", "And You Thought Of It First", "L’amour Fou", "Years After The Room".

Vinrent ensuite les groupes JOHNNY ONEFINGER, BRAINWASH et LES GOLIARDS, que je n’ai pas eu la possibilité d’écouter car j’ai dû partir plus tôt pour prendre un train. Mais, pour conclure cette review, je dirai que cette seconde édition du Sonor Fest a été un grand succès. Les groupes étaient de style varié, il y en avait pour tous les types de public, et dans l’ensemble, ça a plu. Le festival s’est bien déroulé, il n’y a pas eu de problèmes d’organisation et les timings ont été respectés à la perfection. Donc bravo à l’association et à tous les groupes !