La review

SPIRITUAL BEGGARS + ZODIAC
La Scène Bastille - Paris
22/04/2013


Review rédigée par Byclown


Que les fans de stoner s’inquiètent. Même si ce style a le vent en poupe en ce moment, notamment avec des "nouvelles sensations"  qui marchent fort dans notre bel hexagone tel Red Fang, la prestation de SPOIRITUAL BEGGARS l’autre soir à Paris devant une salle à demi-pleine a de quoi laisser perplexe, surtout lorsqu’on sait que la dite salle n’est pas grande…



Début tout à fait prometteur avec ZODIAC, sympathique quatuor de rock stoner made in Germany. Largement salué par le public, le combo, très inspiré par le blues et le rock old school à la Led Zeppelin, Pink Floyd ou encore Thin Lizzy, distille une ambiance très intimiste avec son public. Jeu de scène discret mais efficace, solos blues dans tous les coins, chant chaleureux et impeccable, il n’en faut plus pour conquérir l’assemblée. Il faut dire que le niveau est tout de même relevé malgré l’apparente simplicité des morceaux (le batteur officie aussi dans Long Distance Calling, c’est dire !) .Deux titres viennent sacrément pimenter, du moins à mon sens, ce set bien trop court : un titre de leur prochain album, extrêmement inspiré Thin Lizzy, qui s’en plaindrait… (je confirme l’influence, ayant demandé au guitariste du groupe si je faisais ou non fausse route, et celui-ci m’ayant avoué que le combo irlandais était son groupe favori) et ensuite une magnifique reprise de ZZ Top "Blue Jean Blues" (tiré de l’album "Fandango" de 1975). La fin du set arrivée, le groupe a le droit à une vraie ovation du public et je sens bien que 20 minutes de plus n’auraient déplu à personne, aussi bien dans la foule que sur la scène.

Setlist : "Diamond Shoe", "Horrow Vision", "Blue Jean Blues" (ZZ Top cover), "A Bit Of Devil", "Down Town", "Coming Home".



Passons aux choses sérieuses avec le supergroupe de stoner 70's SPOIRITUAL BEGGARS. Inutile de présenter ce combo fort connu qui, on ne peut pas dire le contraire, aura su se faire attendre depuis une décennie dans notre beau pays.1h40 de show, il n’en faudra pas moins pour régaler les fans de la première heure même si, on va le voir tout de suite, le show aurait pu être bien meilleur. Première chose, le concert a lieu à la Scene Bastille, salle parisienne pour être, à juste titre, réputée pour ses lights inexistantes et son son pas toujours terrible, ce qui sera hélas le cas ce soir. Très mauvaise opération à la console de son en ce qui concerne la guitare de Mike Amott, totalement absorbée dans l’ensemble et surtout sous-mixée par rapport au clavier. Sharlee à la basse, que l’on entend quasiment jamais dans Arch Enemy, sera un peu mieux servi ce soir mais uniquement en termes de son, le côté scénique étant totalement bouffé par une scène microscopique pour ces géants venus du froid. Niveau batterie c’est beaucoup mieux, Ludwig joue pieds nus et s’en donne à cœur joie, surtout qu’il est un peu surmixé par rapport à Mike qui décidément n’a pas de chance. Qu’importe, le rouquin est heureux d’être là, lâche même des sourires à la foule. Côté chant, même si certains sceptiques trouveront des choses à redire, pour ma part j’ai trouvé la présence du chanteur sans faille et sa voix bien meilleure que ce que j’avais pu entendre et voir sur des concerts antérieurs sur le net. Bilan : excepté un son pas top et des lights évidemment pourries, le groupe aura enchanté son petit public (une demi-scène Bastille au max… Vu les conditions il aurait été plus sympa de faire une Boule Noire, voire même une Maroquinerie) durant tout le show, fort de son expérience et de son envie de jouer. Espérons que nous n’aurons pas à attendre encore 10 ans pour les revoir en tournée (bien qu’ils jouent cet été au Hellfest).

Setlist  : "Inner Strength", "Beneath The Skin", "Wise As A Serpent", "Brain Ambassadors", "Young Man, Old Soul", "Turn The Tide", "Wonderful World", "Fools Gold""Dreamer", "Lost In Yesterday", "One Man Army""One Man’s Curse", "Sedated", "Kingmaker", "Throwin Your Life Away", "Blind Mountain", "Euphoria".

Photos tirées de : www.byclown.com