La review

STEEL PANTHER + SLEEKSTAIN
Le Bataclan - Paris
11/03/2014


Review rédigée par Byclown


Retour en force prévisible ce soir, dans un Bataclan sold out, de nos amis américains de STEEL PANTHER venus nous déverser leur hard FM et de leurs propos grivois pour le plus grand plaisir d’une jeunesse peu vêtue et aux couleurs de cheveux chatoyantes. Comme la dernière fois qu’ils sont venus prêcher leur bonne parole libidineuse en notre capitale, le fan club des groupies a répondu et c’est une foule excessivement nombreuse et compacte qui s’amasse devant les portes de la célèbre salle de concert (depuis 15h00 pour certains d’entre eux (elles) qui ont payé le gros supplément pour le meet and greet). Dès l’ouverture, les fans die hard se pressent sauvagement vers la crash pour avoir une vue imprenable sur le show, au risque de se faire un peu écraser par les copains (et, pour ces demoiselles, montrer leurs "nichons" sur commande ; disciples bien aux ordres de Mike Starr et de Stachel) mais avant la récompense il va falloir attendre que la première partie, les Français de SLEEKSTAIN, fasse son office. C’est donc devant un Bataclan blindé que ce quatuor bien de chez nous va assurer une grosse demi-heure de spectacle (en même temps, c’était ça ou BlackRain ou French Kiss. Par goût, j’aurais préféré un groupe du charisme de Koritni mais enfin bon) histoire de chauffer un public qui est déjà chaud bouillant, venu pour faire la fête et mater des filles de peu de vertu se mettre topless sur scène.



Globalement, même si le show de nos compatriotes n’est pas mauvais, avec un vrai bon jeu de scène, un chanteur qui chante vraiment juste, des solos de guitares de qualité et certains bons riffs, je trouve qu’il a manqué quelque chose pour que la mayonnaise prenne au niveau de leur musique, ce petit quelque chose qui fait la différence entre BlackRain et Ratt (non je déconne, on peut pas comparer ça !). Mal servi par un jeu de lumière lamentable, il est vrai que, malgré leur entrain et leur plaisir évident d’être là, ces jeunes gens ont eu la partie difficile pour ajouter le côté festif à leur prestation. Fort heureusement le son, quant à lui, était au rendez-vous, et honnêtement, les quelques petits points noirs que je viens d’énoncer n’ont pas eu l’air de gêner outre mesure la plupart des gens présents ce soir, vraisemblablement "bon public" malgré tout. Espérons juste que pour la prochaine fois, en admettant que ce combo ait la chance de rejouer dans de telles conditions, la musique et l’éclairage soient un cran au-dessus, afin de mettre leur jeu de scène et leur évident talent en valeur.



Ok, trêve de plaisanterie et entrée en piste sous les cris de nos 4 Américains, toujours à fond qui attaquent dans le bois dur sans surprise avec "Eye Of A Panther" histoire de se mettre la foule dans la poche après un seul morceau. Le vrai souci de ce groupe, que j’adore au demeurant, reste qu’il produit systématiquement les mêmes shows, de tournée en tournée, avec des interludes toujours au même moment, les mêmes vannes, les mêmes trucs démago (Satchel qui nous dit "C’est le meilleur concert qu’on ait fait en France". Oui et l’année prochaine il dira la même chose…). Alors évidemment, ça joue à mort, avec un Satchel impeccable à la guitare qui, après "Let Me Cum In" nous balance un solo entre du Van Halen et du Malmsteen, un Mike Starr qui, comme d’habitude aussi, assure comme un champion (c’est sûr que ça change de Sebastian Bach au Hellfest) et un Lexi Foxxx qui fait son job à la perfection. Apres le premier interlude de présentation, la formation enchaîne sur les hits "Tomorrow Night", "Asian Hooker" et "Tiger Woods" et c’est donc l’occasion pour le public de partir dans des crowdsurfings à répétition à en faire suer les mecs de la sécu de la crash barrière.



L’arrivée de ce second opus plus que bienvenu n’augmente en rien le temps de jeu des Panther et certains titres du premier album, pourtant énormément plébiscités, ont tout simplement disparus de la setlist, tel "Party All Day" par exemple. Egalement, pas le temps pour les reprises de Mötley, Poison, Skid Row ou Guns N' Roses. Après je ne sais combien de centaines de concerts en quelques années, les quadras (voire quinquas) s’économisent un peu et font le job chronométré, rien de plus, alors qu’ils pourraient franchement tenir 2 heures vu leur discographie, leurs laïus de 10 minutes entre les morceaux, et les nombreuses reprises qu’ils maîtrisent à la perfection. Qu’importe, cette tournée, à en voir la setlist, semble clairement tourner autour du dernier opus qui s’inscrit facilement dans la lignée du premier et qui semble donner autant d’engouement à la foule que sur les tournées précédentes. Les "Show me your boobs" se transforment en un approximatif "Montwer moi vos nichones" et aussi "Montwer moi vow chawtes". Charmant ! Il est temps sur "Gold Digging Whore" de justement les faire monter sur scène pendant 3 chansons, elles qui n’attendaient que ça depuis des semaines. Au total, ce seront près de 20 demoiselles qui investiront la scène pour se trémousser, topless pour certaines, afin de rajouter au burlesque de ce concert qui se voudra une fois de plus haut en couleur. Une fois achevé l’excellent "Death To All But Metal", il est temps de faire descendre les fans et de partir sur un rappel qui commence avec "Community Prop" repris par le public avant d’enchaîner sur le cultissime "17 Girls In A Row" et enfin terminer cette soirée placée sous le signe de la libido par "Party All Day". Une fois de plus, les Américains nous auront montrer qu’ils s’y connaissent mieux que personne en matière de gros show bien rodé. A l’année prochaine donc pour une autre démonstration de tenues vestimentaires improbables, de vannes crasseuses et de Camel Toe !

Setlist : "Eyes Of A Panther", "Tomorrow Night""Asian Hooker", "Tiger Woods""Party Like Tomorrow…", "Let Me Cum In", Solo de guitare, "Turn Out The Lights", "Glory Hole", "Burden", "Gold Digging Whore", "It Won’t Suck Itself", "Death To All But Metal".
Rappel : "Community Prop", "17 Girls In A Row", "Party All Day".

Photos tirées de : www.byclown.com