La review

STICK TO YOUR GUNS + DEEZ NUTS + TRASH TALK + BEING AS AN OCEAN
Le Glazart - Paris
07/05/2015


Review rédigée par Herizo
Photos prises par Immortalizr


Ce Jeudi 7 Mai, on pouvait avoir le choix entre deux dates de hardcore moderne vraiment sympathique, Title Fight à la Boule Noire ou STICK TO YOUR GUNS au Glazart et bien sûr mon choix s’est porté sur la seconde option même si la plupart de ces groupes sont de passage à Paris au moins une fois dans l’année. Seulement, STYG et DEEZ NUTS ont récemment sorti leurs albums "Disobedient" et "Word Is Bond" et les ayant bien aimés, je devais venir à cette date pour voir s’ils sont aussi bons en studio qu’en live.

On commence la soirée par le groupe de hardcore mélodique BEING AS AN OCEAN, la salle n’est pas beaucoup remplie au premier coup d’œil – une cinquantaine de personnes même pas – alors que ces mecs ont déjà fait une tournée en tant que tête d’affiche, ce qui est plutôt étonnant. Joel, le chanteur de la formation, est déjà dans la fosse auprès de ses fans et on commence la soirée avec "Nothing, Save The Power They're Given" et premier point noir du set, le son qui est mauvais. Pas assez de guitare, trop de basse, la voix de Joel était parfois inaudible ; le Glazart a la sale réputation d’avoir un son qui en général mauvais pour les groupes de hardcore et de metal et vous l’aurez compris, BAAO a donc joué dans des conditions qui leur ont compliqué la tâche. Mais le moral des musiciens n’a pas été atteint et les gars se sont donnés à fond pendant leur set en particulier Joel qui n’hésitait pas aller directement au contact du public, Michael, le guitariste, qui officie aussi aux chœurs et qui faisait correctement son travail de chanteur et Connor, le batteur, qui tapait comme un fou sur ses cymbales. L’ambiance particulière des morceaux du groupe se libérait enfin au fil du set au grand plaisir des fans du groupe, vu leur enthousiasme et leur énergie déployée dans leurs cris pendant les gang shouts et les refrains, de plus, on a eu droit à un morceau provenant de leur prochain album : "Little Richie". Mais, personnellement, ce morceau ne m’a pas touché particulièrement tout comme le set du groupe au cours duquel je me suis assez ennuyé notamment à cause du mauvais son du Glazart, mais aussi à cause de certains problèmes au niveau de la voix de Joel qui faiblissait de temps en temps ; ce n’est pas de leur faute bien sûr mais la dernière fois que je les ai vus avec Hundredth et Counterparts, c’était vraiment vraiment cool, donc je resterai assez en retrait ce soir. Pourtant, on ne peut pas nier que BAAO a fait un set honorable et bien foutu en dépit du son de la salle donc bien joué à eux.

Setlist : "Nothing, Save The Power They’re Given", "Mediocre Shakespear", "Little Richie", "Death’s Great Black Wing Scrapes The Air", "L’Exquise Douleur", "The Hardest Part Is Forgetting Thos You Swore You Would Never Forget", "This Loneliness Won’t Be The Death Of Me".



Deuxième groupe et changement d’ambiance radicale avec la bande à Lee Spielmann : TRASH TALK. Ici, on a affaire avec un groupe de punk hardcore qui joue très rapidement et qui veut foutre une grosse mandale au public avec 19 morceaux au compteur de la part de la formation, et bizarrement ces 19 morceaux ont été joués à une vitesse hallucinante ! Lee, tout comme Joel, est directement descendu de la scène pour être auprès du public, mais ici je pense que les spectateurs ont compris que celui-ci voulait qu’on prenne cher et au final il y a eu un super grand espace entre les premiers rangs du public et la scène. De plus, Lee Spielman gesticulait de manière hazardeuse et chaotique, tout en jouant avec le fil de son micro façon lasso de rodéo, gueulant toute sa hargne auprès des gens, Spencer, le bassiste, va aussi le rejoindre vers la fin du set pour inciter la fosse à se dégourdir pour péter un câble. Malheureusement, à part 5-6 personnes qui moshent (dont Joel de BAAO sur certains morceaux), le reste de la foule ne va pas prendre partie à cet appel au chaos et c’est bien dommage vu l’énergie déployé par le groupe. Mais franchement, leur presta scénique était époustouflante, le groupe voulait vraiment que le public en prenne plein la face, donc Lee a fait le taff lui-même, en sautant sur les gens, en s’accrochant aux barres du plafond, et pour finir en beauté avec le dernier morceau, en faisant rentrer plus d’une dizaine de personnes aux toilettes comme pour faire un petit concert dans un squat abandonné, mais Lee n’a pas pu performer dedans car le fil de son micro était trop court... Le son ne s’est pas arrangé mais ça, on s’en fout, car le seul truc qu’on retiendra du set de TRASH TALK, c’est que les mecs sont là pour que tu te manges une claque de leur part, et cette claque c’était grâce à leur performance qui était vraiment badass.

Setlist : "Dogman", "Walking Disease", "Manifest Destination", "The Great Escape", "F.Y.R.A", "Worthless Nights", "Dig", "Babylon, CA", "Hash Wednesday", "Blind Evolution", "Well Of Souls", "The Hole", "Envy", "Destroy", "Awake", "Uncivil Disobedience", "Sacramento Is Dead", "Lepers To Feed The Lepers", "Birth Plague Die".



Troisième groupe de la soirée, j'ai nommé DEEZ NUTS. Les Australiens étaient apparemment vivement attendus ce soir vu le nombre de personnes qui se sont rapprochées de la scène, et le quatuor de Melbourne entre en scène tout sourire en commençant son set par "Word", premier morceau de l’album "Word Is Bond" ; et ici, contrairement à TRASH TALK, le public fout direct le bordel dans la fosse qui sera remplie à ras bord de slammeurs sur un foule bien compacte. Les Australiens et leur rap-hardcore foutent une ambiance festive que j’adore et qui est montée à la tête du public très vite, on disposait enfin d’un son correct et les gars de DEEZ NUTS bougeaient beaucoup de part et d’autre de la scène sauf le guitariste Matt "RealBad" qui restait un peu trop sur ses positions. Le flow de JJ Peters est super entraînant, il chauffe à bloc le public comme tout frontman de hip-hop, seulement, sa voix faiblissait aussi sur quelques passages, mais les spectateurs n’y ont apparemment pas fait attention car ils étaient carrément dingues pendant toute la presta du groupe, les slams n’ont presque jamais cessé de pleuvoir sur le public. Le groupe a enchaîné les gros titres de ses albums précédents et les nouveaux morceaux de "Word Is Bond", tranquillement, sans transition, et de manière très fluide. On finit le set par "Band Of Brothers" qui va faire chanter tout le Glazart lors du refrain et ce passage qui va être le climax du set des Australiens, une sortie tout en beauté, acclamée de tous. Il fallait vraiment que je cherche la petite bête pour trouver un point négatif pendant leur presta, et à part le solo de guitare sur le morceau "What’s Good" qui n’a pas été joué, DEEZ NUTS nous a proposé du gros son et a balancé une putain de grosse ambiance qui a foutu le feu aux poudres du Glazart.

Setlist : "Word", "Stay True", "DTD", "Shot After Shot", "The Message", "Your Mother Should Have Swallowed You", "Don’t Wanna Talk About It", "Face This On My Own", "Tonight We’re Gonna Party", "I Hustle Everyday", "What I Gotta Do", "Band Of Brothers".



Arrive enfin la tête d’affiche de la soirée : STICK TO YOUR GUNS ! La foule déjà bien chauffée après le set de DEEZ NUTS n’a pas fini de faire la fête et dès les premières notes de "Nobody", le public s’est déchaîné de suite, ça part en side-to-side puis ça pogote de manière chaotique dans la fosse pour enfin se ruer vers la scène pour chanter les paroles du refrain à pleine voix. Le public était vraiment très très chaud pendant le set de STYG et ça se voit, comme pour le set de DEEZ NUTS, aux gens qui vont sauter de la scène de manière continue, on aura aussi droit à quelques personnes qui moshent et qui font du pogo dans la salle. Les mecs du comté d'Orange disposent d’un son très correct même si la voix de Jesse n’est pas audible pendant quelques instants, les musiciens sont très mobiles sur scène et assurent le show comme il faut. Les titres s’enchaînent de manière très fluide avec une alternance des gros titres des albums précédents et les nouveaux provenant de "Disobedient". Bien sûr, un show de STYG n’en serait pas un sans les discours de Jesse entre certains morceaux (il parlait notamment des messages que leurs morceaux voulaient transmettre) toujours acclamés par le public sous un tonnerre d’applaudissements – la plupart des gens applaudissent sans avoir compris un mot apparemment. Le set de STYG se terminera par "Against Them All" qui achève cette soirée 100% hardcore moderne avec brio.

Setlist : "Nobody", "Empty Heads", "What Choice Did You Give Us", "Amber", "Such Pain", "Bringing You Down", "What Goes Around", "I Choose Nothing", "We Still Believe", "Diamond", "Against Them All".

Cette soirée aura donc été une réussite pour ces groupes, des sets de qualité avec des prestas qui déboîtaient, notamment TRASH TALK. Je remercie Century Media pour l’accréditation et Hibooking et le Glazart pour nous avoir permis de passer une soirée de folie avec ces groupes !

Photos tirées de : www.facebook.com/immortalizr