En ce lendemain du week-end de Pâques, des artistes venus du Nord (Finlande, Suède ou Amérique du Nord) sont venus jusqu'à la Laiterie de Strasbourg, l'occasion pour nous de passer une putain de bonne soirée rythmée sur les airs nordiques, aussi trash peuvent-ils être. Et on commence avec le premier groupe, qui jusqu'à ce jour était encore annoncé en tant que guest et que nous découvrons enfin : SEVEN KINGDOMS.

SEVEN KINGDOMS, une jeune femme, petite et blonde, qui s'affirme parmi ses collègues, tous du sexe masculin. A la voir entrer sur scène, on s'attend à un show plutôt posé mais rock tout de même. Et finalement, grosse surprise, elle assure ! Non seulement elle a une prestance scénique qui en impose, mais en plus elle monopolise toutes les attentions. Alors oui, du haut de son petit 1,60m (au hasard), celle-ci se démarque sans problème et a tout le mérite car mine de rien, elle est douée. Elle est dotée d'une voix parfaitement maîtrisée et qui fait son effet. Sans fausses notes, sans achever une note avant la fin, sans se fatiguer, la chanteuse nous époustoufle. Alors oui, nous l'applaudissons. Surtout qu'elle sait mettre l'ambiance ! Qui a dit qu'une femme ne savait pas "allumer le feu" ? Les machos peut-être. Eh bien ce soir, ils ont tous été bouche cousue. Entraînante elle était, envoûtante elle est. Et ses musicos dans tout ça ? Tous des hommes je vous rappelle, qui plus est, bien baraqués pour certains. Pourtant imposante est leur corpulence, ce ne sont pas eux qui ont attiré le plus d'attentions. Mais toutefois, ils étaient bien sympa. Mine de rien, ils ont assuré ce court set comme des pros ! Ils se complétaient entre eux, s'amusaient, souriaient, bref vous l'aurez compris, la bonne humeur était au rendez-vous. Je tiens à rajouter que ce groupe a bien rocké la salle de la Laiterie ce soir-là et a été une belle, excellente même, découverte. Désormais, place maintenant au second groupe : AMARANTHE.

Setlist : "After The Fall" / "Forever Brave" / "Flame Of Olympus" / "Symphony Of Stars" / "Fragile Minds Collapse" / "The King In The North" / "Into The Darkness".

A notre grande surprise, les fans d'AMARANTHE n'étaient pas si nombreux que cela. La majorité étant venue pour le groupe en tête d'affiche, STRATOVARIUS. Mais tout de même, les vrais fans étaient présents et ne se sont pas privés du show, loin de là. Ils ont tenu à montrer au groupe qu'ils étaient bien là et qu'ils pouvaient compter sur eux. Quant à l'ambiance dans la fosse, ce fut chose faite. Les AMARANTHE sont entrés en scène, d'abord les musicos, suivis des trois chanteurs. Non vous ne rêvez pas, trois chanteurs ! Une femme, alti/soprane, un homme, ténor, ainsi qu'un second homme, grunt. Ce trio une fois sur scène a donc suscité les cris et les joies, je vous laisse imaginer. Autant dire qu'il n'y en avait pratiquement que pour eux. Mais c'est presque mérité dans le sens où c'est eux qui animaient la soirée. Je dis presque car il ne faut pas non plus oublier le guitariste qui a fait du bon boulot, faut le reconnaître. Et également le bassiste et le batteur qui, lui, nous a livré un solo de batterie incroyable. Mais bon, les leaders en avant comme toujours. Ils étaient tous charmants, tous. Chacun avait son petit truc, celui qui nous fait craquer, qui nous conquis. L'alliance des voix claires permettait d'ailleurs de conquérir un public plus doux, plus calme, plus mélodique. Vous pensez donc bien que les fans de death et bourrin étaient absents ce soir-là. Mais un peu de douceur dans ce monde de brutes n'est pas pour nous en déplaire. AMARANTHE a été applaudi, a été sifflé, a été remercié par le public visiblement ravi. Ils ont eu une telle prestance, une telle puissance, qu'au final ils ont assuré un show énormissime, brillantissime ! "The Nexus" par exemple a mis le feu à la salle et c'est peu de le dire ! Des frissons ont parcouru nos corps, les sons ont fait trembler les murs, les AMARANTHE se sont surpassés ! D'ailleurs ils ont très bien chanté, c'était bien carré, bien tenu, très propre. C'est clair, ce ne sont pas des amateurs, mais de vrais pros je vous dis ! Même si la chanteuse était malade, cela ne s'est pas vraiment fait sentir, puisqu'elle a quand même bien cartonné. De plus ils ne se sont pas laissés déstabiliser par la foule et du début à la fin, ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Un show d'une heure quand même ! Auraient-ils détrôné STRATOVARIUS ? Affaire à suivre ...dans un instant.

Setlist : "Invincible" / "Leave Everything Behind" / "1 000 000 Lightyears" / "Enter The Maze" / "Serendipity" / "My Transition" / "Infinity" / Drum Solo / "Burn With Me" / "Mechanical Illusion" / "It's All About Me (Rain)" / "The Nexus" / "Afterlife" / "Amaranthine" / "Call Out My Name" / "Automatic" / "Hunger".

Place enfin au dernier groupe de la soirée, au plus grand, au plus attendu, au plus vieux de la soirée : STRATOVARIUS, venu spécialement de Finlande. Autant dire qu'ils ont fait une entrée fracassante ! Les fans plus que présents leur ont reservé un accueil digne de leur nom, et quel accueil ! Ca criait de tous les côtés, ça poussait pour être au plus près de leurs idoles, ça sautillait comme des puces... C'est sûr que ce soir, la salle de la Laiterie a été mouvementée. Maintenant il ne restait plus qu'au groupe d'assurer, afin de ne pas décevoir leurs fans qui pour certains, sont venus de loin. Parlons d'abord du décor, si c'en était un. La batterie pour une fois n'était pas simplement isolée au fond de la salle. Elle était légèrement sur-élevée et sur ses extrémités se trouvaient des affiches aux couleurs de Strato. Ainsi, le batteur était bien mis en valeur, ce qui est pour commencer, un très bon point. Au milieu du set il a d'ailleurs entamé un solo, assez simple, mais qui a fait son effet. Le clavieriste non plus, n'est pas passé inaperçu. Pour cause, il a une façon de jouer bien particulière, bien propre à lui, bien unique. En effet celui-ci joue clavier penché, ce qui peut paraître impressionnant, ou destabilisant. Vers la fin il a également joué un solo et le charme a opéré. Bref du coup on assistait à un vrai spectable. Le bassiste y contribuait à ce spectacle. Il est très imposant, il faut dire que son look des années 70 ne passe vraiment pas inaperçu et ce contraste old / modern est pas mal, à vrai dire. Et puis enfin le grand, le Master : Le chanteur. Il faut dire qu'il était sacrément en forme et heureux d'être ici. Cela se voyait. Monsieur souriait tout le temps, ne restait pas en place, donnait le meilleur de lui même, on ressentait que son chant lui sortait du fond de son âme. La chanson "Halcyon Days" fut un succès incroyable. Le public était déchaînait, les musiciens aussi, et d'ailleurs ce fut le cas sur quasiment toutes les chansons. Le public reprenait en choeur les paroles, tout en sautant sur place, en agitant leurs bras et tout le tralala. Et ce, tout le long du set. Autant dire qu'on avait pas le temps de s'ennuyer, ni de souffler. Tout le monde était en forme et enthousiaste, ça faisait plaisir. Le chanteur a même essayé de dire quelques mots en français, c'était vraiment touchant. Les jeux de lumières étaient également, splendides. Tout était donc réuni afin de passer une pxtain de bonne soirée, qui je suis certaine, restera mémorable pour tous.

Setlist : "Abandon" / "Speed Of Light" / "Halcyon Days" / "Eternity" / "Dragons" / Drum Solo / "Stand My Ground" / "Eagleheart" / "Fantasy" / "Destiny" / Keyboard Solo / "Black Diamond" / "Forever" / "Unbreakable" / "Hunting High And Low ".