La review

SUICIDE SILENCE + THE WALKING DEAD ORCHESTRA
Le Grillen - Colmar (68)
08/06/2014


Review rédigée par Sam


C’est le premier concert d’un marathon estival, le Grillen, encore lui, et l’association Live! (encore elle) accueille quelques jours après le Rock Am Ring les "revenants" de SUICIDE SILENCE (oui, après une pause due à la perte de Mitch Lucker etc…). Le groupe revient donc avec l’ex-All Shall Perish et grand ami du regretté Mitch pour (re)conquérir l’Europe !



C’est dans un Grillen qui présente 270 préventes au compteur et une file d’attente conséquente 25 minutes avant le concert qu'arrivent les Grenoblois qui ouvriront la soirée : THE WALKING DEAD ORCHESTRA, et là…. stupeur ! Alors qu’on s’attendait à une première partie qui peine comme toujours à mettre en jambes les gens, venus principalement, il faut le dire, pour la tête d’affiche, c’est une bonne grosse baffe que l’on prend dans la tronche. TWDO joue sa vie sur scène : des compositions au top, bien amenées et malgré le peu de place sur le plateau (matos de la tête d’affiche oblige), ça jumpe et ça répond présent dans le public. Slams à tout va au bout de 15 minutes, les murs ruisselants de… sueur, THE WALKING DEAD ORCHESTRA et ses ballades pour personnes en manque de saignement des oreilles est là pour vous servir. Une grosse basse et une batterie énorme viennent renforcer un chant d’un charisme intéressant. L’ensemble de ces lignes de chant vont du grave à l’aigu et, ce n’est pas pour nous déplaire, haranguant la foule et proposant un show d’un très haut niveau, ne s’embarassant pas du futile et faisant dans la technique, la puissance et l’efficace. On prend, au fil des compositions ultra efficaces en live, taloche sur taloche et le son gras des guitares nous fait ronronner le cou ! Très très intéressant, THE WALKING DEAD ORCHESTRA aura frappé un grand coup avec son mélange de deathcore et de death technique, il ne serait véritablement pas étonnant de les revoir sur d’autres dates d’une ampleur similaire. Les Grenoblois auront frappé un grand coup ce soir !



Le temps de boire une bière, de se remettre de la puissance et de la maturité des compositions et du show développé sur scène et l’on reprend avec SUICIDE SILENCE. L'entrée en scène est démente. Les spectateurs attendaient cela depuis tellement longtemps. Un mec sosie quasi identique de Mitch Lucker se place d'emblée au premier rang et viendra 2-3 fois pendant le concert faire le condor... bref... un tantinet déplacé quand Eddie, le nouveau chanteur (ex-All Shall Perish), est en scène...
Pour en revenir au concert, SUICIDE SILENCE, attendu de tous, donne un show très puissant, lourd en basse et fort en riffs. Fidèle à lui-même, SUICIDE SILENCE envoie un show de qualité, d'une puissance monstre, détruisant tout à coups de basse et de ferraillage de la batterie, Hermida finissant de nous allumer les oreilles de son chant puissant. Alors oui, chacun regrettera Mitch Lucker, beaucoup diront que le groupe aurait dû s'arrêter là, mais force est de constater que Hermida assure parfaitement le rôle de frontman, que cela soit en chant guttural ou plus aigu, la maîtrise est parfaite. Il est sûr que l'ombre de Mitch Lucker plane toujours sur le groupe et planera toujours, mais, Eddie Hermida plante doucement le décor, et pose doucement sa patte dans les morceaux qu'ils soient très peu anciens ou véritablement plus rattachés à Mitch Lucker. Ces morceaux sont exécutés avec beaucoup de brio par l'ensemble du groupe, des compositions piochées dans l'ensemble de la discographie du groupe, tout en incluant doucement deux ou trois morceaux tout neufs ici et là, testant de ce fait un peu les réactions du public. Aux traditionnels "Wake Up" ou encore "You Only Live Once", s'ajoutent des morceaux moins "tubesques" du groupe, repris en chœur par le public, au sein duquel la chaleur a pris une bonne dizaine de degrés et autant les slams que les pogos font rage ! Les musiciens ferraillent et jouent nous allons dire comme à la maison, dégommant les nuques et déferlant dans les oreilles et les faisant saigner. On notera juste un Chris Garza (guitare) comme un peu détaché, perdu, seul dernier membre originel du groupe, c'est juste cet aspect qui fait un peu défaut à SUICIDE SILENCE, alors que la soirée se termine, que les murs ruissellent de sueur et que l'on écoute une des prochaines productions du groupe, intéressante, greffant bien une nouvelle identité, plus death, plus speed, avec moins de gros downs comme auparavant même si ceux-ci sont toujours présents. SUICIDE SILENCE fait du SUICIDE SILENCE, mais marque son évolution, un peu comme le phœnix il renaît de ses cendres, même si certains fans auraient préféré que tout s'arrête, faisant l'amalgame entre le groupe et son charismatique chanteur.
Alors que la scène est envahie par un quart de la salle à l'appel du groupe, je vais déguster une dernière bière et repart avec les oreilles qui sifflent, et dire que c'est la première date d'un mois de Juin dément, d'un été chaud chaud chaud de la part de Live!. J'en souris déjà...