La review

SUMMER BREEZE 2011
Dinkelsbühl (Allemagne)
17-18-19-20/08/2011


Review rédigée par Maria


ERRATUM
Oyez, oyez, chers lecteurs de French Metal ! Juste un petit billet pour m’excuser d’avance de la médiocrité de ce live report (qui est mon premier). J’ai dû, pour raison de santé, m’abstenir d’assister à beaucoup de concerts. Je vais insister donc sur l’orga générale du festival et tenter d’être le plus précise possible en ce qui concerne les groupes vus… Merci d’avance et bonne lecture !



Ca s’est décidé sur un coup de tête… "Bordel, mais regarde cette prog’ ! On y va ? – Euh, ouais… - OK c’est parti !". Youhou !!! Mais c’est où Dinkelsmachin ? Dinkelsbuhl est une charmante petite ville de l’Allemagne Bavaroise, proche Stuttgart. Bref, c’est à plus de 1000 bornes de Nantes. Qu’à cela ne tienne, mon Poots et moi croisons tout ce que l’on peut croiser pour que la Clio ne nous claque pas entre les doigts et GO ! La route menant vers le festival est super agréable, tracé sympa qui nous fait passer à côté de superbes bois.



Charmante petite ville romantique avec son église, ses champs, ses bois, ses étangs par dizaines et son aérodrome sur lequel se déroulera la 14ème édition de ce Summerbreeze. Entre notre entrée dans la ville et notre parquage sur le camping se sont écoulées 3h sous un soleil de plomb. En effet, au Summerbreeze, vous avez la possibilité de garer votre titine sur le terrain de camping. Mais, ça ne se fait pas tout seul. On vous mène vers un parking où d’abord on récupère son bracelet festivalier ainsi qu’un kit cadeau Summerbreeze (stickers / briquet / earplugs / sac poubelle) puis après, on fouille tout votre véhicule. L’orga Allemande est très permissive dans le sens où remorques, groupes électrogènes, carburants en quantité limitée et barbecues sont autorisés sur le camping mais la bête noire qu’ils traquent sans relâche est la bouteille en verre, totalement bannie du site entier. La cannette, oui, sur le camping. C’est d’ailleurs pour ça que l’on a pu voir des coffres entiers, je dis bien entiers, remplis de la moins pire des plus mauvaises bières germaniques : la 5.0, noire ou rouge (0,39e la pinte).
Pour patienter, dans un calme irréel, on regarde les voitures customisées, oui, l’Allemand aime affiche la couleur, avec des plaques 666 à gogo, des stickers à foison sur les carrosseries du pire tacot Renault (ouais, ils aiment rouler en Twingo) jusqu’à la Mercedes dernier modèle habillée d’une tête de mort sur le capot et de 666 sur chaque portière. Faut aimer hein… Ma préférée, l’Espace siglée Amon Amarth, Kreator, Slayer… Bref y’avait plus de 20 groupes sur la caisse… Certains ont droit à des minis liqueurs à déguster, nous non…



Bon, on est bagué et fouillé, on avance vers le camping déjà bien plein mais il y a encore de la verdure disponible. Or, on nous envoie vers la seule et unique parcelle de terrain sans herbe, avec des tiges de blé coupées haut et des mulots partout… Bon, après réflexion, c’était pas plus mal, on n'était pas loin de l’entrée, car comme vous pouvez le constater, le camping est très vaste et se déploie jusque derrière la forêt. A noter le découpage du camping et les points de repère par secteurs (Towers), très pratique pour retrouver les copains Franzuzich. Il y a un nombre fabuleux de WC, qui sont très utilisés, pas de pipi partout et surtout nettoyés et vidés deux fois par jour mais pas beaucoup de points d’eau. On installe nos pitoyables tentes à côté de superbes pergolas avec canapé, barbeuk obligatoire qui va bien, de caravanes, de tentes équipées de frigo, console de jeu et écran en extérieur (si si…). OK, ça marche avec un groupe tout ça, paye ton bordel la nuit me direz-vous. Interdiction de faire ronfler les bébés après 1h du matin ainsi que d’écouter de la musique et cette réglementation a été respectée durant tout le festival. (http://www.summer-breeze.de/fr/infos/festival-abc.html). Enfin, nous voilà posés, décomposés sous un soleil torride. On s’est vite fait à la compagnie de campagnols… On observe ce qui se passe, tout le monde, griffé Wacken ou In Flames, est d’une tranquillité suspecte… Un gars tapisse les vitres de sa caisse avec des rouleaux de tapisserie… Si si, normal… D’autres cherchent Elga… Le calme avant la tempête… On va attendre dans la fraîcheur pour bouger et surtout DESTRUCTION.




Plan du site : photo du poster offert au retour d’un sac poubelle Summerbreeze plein à la benne.

Mercredi 17 Août

En ce Mercredi, le site du Summer Breeze nous propose d’assister à des concerts sur deux scènes : l’énorme chapiteau de la Party Tent et la petite Camel Stage. Oui, Camel comme Camel. Le fabriquant de tabac est présent sur le festival et nous fait des cadeaux : briquets en métal gratos que l’on peut faire graver avec le logo Summer Breeze contre deniers sonnants et trébuchants, lingettes parfumées Camel… Et surtout, marchands ambulants de tabac qui déambulent à travers le site pour nous vendre leurs paquets de sèches… La partie supérieure du site où se trouvent les Main et Pain Stage reste fermée pour ce soir. Les concerts s’étalent de 14h à 3h du matin.

MUSIKVEREIN ILLENSCHWANG / DEZPERADOZ / DAVIDIAN / STEVE FROM ENGLAND / SHEAR / KILT / ARCTURON / FAREWELL TO ARMS / REVAMP / SCAR SYMMETRY / DESTRUCTION / VADER / MELECHESH / SYLOSIS

Comme indiqué, on a loupé tout les premiers concerts. On file donc direct sous la Party Tent pour DESTRUCTION. Fouille à l’entrée. On s’est rendu compte qu’on était de vrais touristes avec notre sac à dos, personne n’en porte bordel sauf nous. Bref, après 10mn d’attente, on entre. PT bondée. On se faufile vers la crash barrière sans succès, les places sont chères et les Allemands très grands, on fait pas le poids. On insiste pas, retrait obligatoire vers l’arrière. Et Pan ! Arrivée de nos teutons devant le public survolté. C’est content d’être là, ça parle de respect à fond, le tout en Allemand hein normal et ça envoie le bretzel ! On nous propose un "Hate Is My Fuel" démentiel, le refrain de "Nailed To The Cross" est repris par tous. Nos vieux clous envoient les riffs avec rapidité, trop peut-être, la guitare et la batterie se perdent à un moment… Bouh !!! Erreur vite maîtrisée mais quand même… Le son est d’une qualité excellente, pourtant on est sous chapiteau. Bizarrement, ça pogote pas des masses, le public très jeune kiffe dans son coin sur "Bestial Invasion" ou encore "Curse The Gods". J’avais déjà vu DESTRUCTION à deux reprises, au Motocultor 2010 (mémorable) et Hellfest cette année. On s’en est pris pleins les earplugs ce soir. 13 morceaux bien tenus.

Setlist : "Intro" / "Curse The Gods" / "Mad Butcher" / "Armaggedonizer" / "Hate Is My Fuel" / "Eternal Ban" / "Life Wthout Sence" / "Thrash Til…" / "Nailed To The Cross" / "Tears Of Blood" / "Bestial Invasion" / "Total Desaster" / "The Butcher Stikes Back".

Bon, on est pétés en deux et arf, c’est avec beaucoup de mal qu’on se résout à rentrer faire téter les puces et manquer VADER… On s’est rendu compte par la suite qu’on aurait pu donner un dernier coup de collier quand même. VADER qui reprend Slayer sur "Raining Blood" ou encore Black Sabbath avec "Black Sabbath" pour finir leur set, merde quoi !!! On est des billes... Les Polonais ont aussi proposé des morceaux de "Necropolis" ainsi que de leur dernier album "Welcome To The Morbid Reich" sorti chez Nuclear il y a peu. Même constat consternant hein pour les blackeux de MELECHESH et pour SYLOSIS. Pas vus.


Jeudi 18 Août

Camel Stage : RANZ BOLLNER AND THE HEAVY METAL WARRIORS / AC/DX
Party Tent : CRIPPER / 9MM ASSI ROCK AND ROLL / DER WEG EINER FREIHEIT / VREID / KVELERTAK / KAMPFAR / DEVIL SOLD HIS SOUL / DECAPITATED / HACKEYED / EXCREMENTORY GRINDFUCKERS / WITHCHERY / ABORTED / POSTMORTEM
Main Stage : A PALE HORSE NAMED DEATH / SEVENTH VOID / THE HAUNTED / SUICIDAL TENDENCIES / ARCH ENEMY / IN EXTREMO
Pain Stage : THE SORROW / DEATH BEFORE DISHORNOR / COMEBACK KID IGNITE / SONIC SYNDICATE / MARDUK

Après une nuit incroyablement paisible sur le camping, Tower I, on est reveillés par la chaleur et on décide de tester pour vous le système de navettes qui relie le site au centre de Dinkelsbuhl (environ 7km). Il est 10h30, un monde incroyable est déjà dans les starting blocks pour monter dans les bus. 4 bus gratuits sont en rotation permanente de 8h du matin à 20h. C’est un peu la galère et après 20mn d’attente et quelques jeux de coudes, on arrive à monter. Ca le fait, pas trop trop serrés, les jours suivants, l’attente sera beaucoup plus courte : Jeudi était le premier vrai jour de fest’, les gens font les courses pour le week-end. Donc navette = OK ! Pour des raisons de fragilité intestinale, on ne tente pas la bouffe locale comme les saucisses en conserve, les œufs durs sous coquilles colorées orange, rose, jaune ou autres pains Allemands et surtout on évite la bière 5.0 qu’ici tout le monde boit.. Retour sur camping avec fouille des courses, la bouteille en verre c’est le mal. A noter que sur le camping, il y a un mini supermarché avec tous les produits de première nécessité. Des marchands de café ambulants proposent leur breuvage salvateur aux campeurs. Ca sent le barbecue de partout… Ca fait chier de manger des pâtés Henaff mais bon hein…
Bon aujourd’hui ça rigole plus. Les 4 scènes sont ouvertes et les groupes vont s’y succéder de 12h45 à 4h du mat’. On décide de se ménager et de m’arriver sur le site que pour DEATH BEFORE DISHONOR (16h) et on s’en prend plein la face par les copains de Boston. Une vague de hardcore puissant s’explose sur nous, le frontman sue comme un bœuf pendant 45mn tandis que l’orga nous arrose à la lance à incendie.



On se décale ensuite vers la Main Stage ombragée et on se calle sur les crash barrières. On retrouve alors notre Denrée nationale et des collégues Français. THE HAUNTED n’a pas raté son avion cette fois-ci (cf Hellfest 2011). Les Suédois clôturent leur show avec "Bury Your Dead" qui met tout le monde d’accord après une setlist trop molassonne à mon goût, bien loin des morceaux thrash et death de leur début.

Setlist : "Never Better" / "99" / "The Premonition" / "Unseen" / "D.O.A." / "Trespass" / "No Compromise" / "The Guilt Trip" / "Dark Intentions" / "Bury Your Dead".

On fait l’impasse sur COMEBACK KID et SUICIDAL et on file voir les Norvégiens de KVELERTAK sous la Party Tent. On m’avait prévenu que c’était un mélange improbable et qu’il fallait impérativement que le son soit excellent et bien calé car 3 guitares présentes sur scène, pour bien capter la complexité de leur style : du black, normal pour des gars du Nord mais aussi du punk et du stoner. A l’arrivée, c’est plutôt réussi comme mix, on sent pas le temps passer, on s’ennuie pas visuellement avec 6 gars on stage, le chanteur a une voix incroyable sur le titre "Modj" très punk. Découverte pour moi.
Vite ARCH ENEMY ! On monte vers la Main Stage déjà bondée pour voir la perf’ d’Angela et de ses gars. La lionne, toujours aussi charismatique, toute de cuir vêtue, maquillage guerrier et voix au top défonce tout ! Ca fuse : fumée, feux d’artifesses, flammes sur scène, jeux de lights superbes, Visuellement, c’est excellent. Elle chante "juste", fort et growle généreusement sur "Ravenous", on mange sévère... Ca faisait des années que je souhaitais voir la furie en œuvre. Incroyable Angie.

DECAPITATED… L’un des groupes pour lequel on a fait spécialement le trajet. On s’accroche fermement aux crash, les Polonais balancent direct leur death avec leur "nouveau chanteur" Rafal, dont le timbre de voix est totalement différent des anciens chanteurs. J’apprécie très peu son style et je trouve que ça dénature l’ensemble de leur musique et fait perdre en brutalité l’ensemble. Le concert se finit toutefois sur un lourd et puissant "Spheres Of Madness" ! Du vrai DECAP’ pour finir ce set décevant.

Setlist : "Day 69" / "Pest" / "United" / "Mother War" / "404" / "Winds Of Creation" / "The Knife" / "A View From The Hole" / "Spheres Of Madness".

IN EXTREMO… Je vais éviter tout commentaire, j’ai voulu tenter le coup mais le folk metal, de surcroit chantonné en Allemand… non non, no comment…
Minuit, du black à venir avec MARDUK…Pour des raisons de santé, je n’ai écouté qu’un morceau, violent à l’extrême donc on imagine bien la suite du concert… Bouh à moi…



2h du mat’, je me fais violence et direction ABORTED. Ca tire gravement, le site est presque vide et ça meule. Une "policière", blonde peroxydée, décolleté plongeant et minijupe nous propose de tester notre sobriété, OK !!! "C’est 2e50". Bouh à la Sécurité Civile Allemande et à leur prévention payante ! En même temps, faut payer les costumes de nos charmantes bavaroises hein… On compte sur les Belges une fois mais surtout Sven pour nous secouer et ça part très vite sur "Dead Wreckoning" pour ouvrir les hostilités. Du brutal death dans les règles de l’art, violent et agressif au possible sur "Coronary Reconstruction", pourtant certains trouvent le moyen de dormir pendant le show… Rincés, on oublie POST MORTEM et dodo !


Vendredi 19 Août

Il est 6h du matin. Les restes de la tempête qu’a essuyé le Pukkelpop nous arrive dessus, heureusement sans le tragique dénouement qu’on subit nos amis Belges (une pensée pour eux). On entend crier, le vent souffler, la pluie dégringoler sur notre pauvre 2secondes mais surtout l’orage claquer très très près de nous et tourner sur le camping. Ca durera 45mn… Puis, les gens sortent de leurs abris pour voir l’étendu des dégâts. Rien de bien méchant, juste des tentes et des pergolas arrachées en pagaille qui ne seront pas remontées de suite. La Polizei balance un message préventif demandant à tous de rester calme car il y a un risque, minime, de récidive. En effet, juste un petit coup de vent pour faire chier…



Avant de quitter le camping, on décide de s’offrir une petite douche car ça commence à gratter là où ça ne devrait pas. 2e50 la douche et 1e le vrai WC, entretenus et propres et surtout accessibles 24/24 ! Le grand luxe ! On part faire un peu de shopping sur l’énorme market du site. On croise les gars de BENIGHTED au stand Season Of Mist, on s’arrête devant la collection de CDs death chez Remission Records, on y laisse des plumes puis chez Napalm Records. Des stands de fringues avec des choses improbables genre un téléphone strassé en forme de crâne, des vêtements d’un goût douteux mais prisé par la clientèle extrêmement jeune du fest’ (oui, je parle comme un vieux clou, je sais…).



Camel Stage : GUNS OF MOROPOLIS / WEISSGLUT
Party Tent : REV 16:8 / INTERMENT / BLITZKID / FACEBREAKER / HELRUNAR / MAD SIN / KALMAH / NEAERA / VICIOUS RUMORS / POWERWOLF / EINHERJER / SECRETS OF THE MOON / IMPERIUM DEKADENZ
Main Stage : NERVECELL / SKELETONWITCH / EMIL BULLS / SALTATIO MORTIS / J.B.O / BOLT THROWER / HAMMERFALL
Pain Stage : TRIGGER THE BLOOSHED / YOUR DEMISE / GRAVEYARD / HAIL OF BULLETS / ENSLAVED / TURISAS / AMORPHIS / KATAKLYSM

15h, HAIL OF BULLETS, les Germains nous livre leur death sophistiqué et efficace sur "Operation Z". Ca headbangue, ça fait les porcs en se roulant dans la boue… Si si… HOB justifie leur titre de "utch Metal Death Masters"… Grand moment !
On part à l’autre bout du site découvrir le groupe Suédois INTERMENT. Bordel, du vieux death, pas beaucoup de blasts mais des riffs accrocheurs et puissants bien lourdoss sur "Eternal Darkness" avec la voix rocailleuse du frontman. Ca sent le Entombed, le Napalm et on adore ça !



On se tape une petite pause puis retour sur le site pour faire les groupies… Dédicace de KATAKLYSM à me pas manquer ! 45mn avec pour patienter en fond sonore les Gronibards Allemands de J.B.O. auxquels je n’ai pas porté grand intérêt et d’une car le principe de ce genre de trip est de comprendre les paroles et de deux reprendre le rythme de "Vamos a la playa ohohohoh" en "metal" bof… Bref, 45mn après, je claque la bise à tout KATAKLYSM, je repars avec ma photo dédicacée toute contente de ses 45s passées derrière une barrière avec eux et je file vers le stand de dédicaces de GRAVEYARD qui ne sont pas submergés par les demandes de signatures, à leur grand regret semble-t-il. On arrive et on sent bien que les gars ont envie de discuter or, on comprend rien mais ça se voit que ce sont des gars bien sympathiques : "We will see you to our show, alright ?", yeah yeah ouais mon Grand !



Et c’est parti pour GRAVEYARD sous une Party Tent étonnamment remplie. Personne aux déd’, on s’attendait à personne devant la scène. C’est que GRAVEYARD, c’est… C’est une petite pépite avec une voix hors du temps, touchante et troublante, mélancolique et puissante à la fois. Puis, c’est un son venu d’un autre temps, vintage à souhait celui de Black Sabbath et Led Zep’. Le dernier album des Duédois est sorti il y a peu chez Nuclear. A découvrir pour une session back to the 60’s.
Tellement pris dans GRAVEYARD qu’on en a oublié BOLT THOWER qui était proposé en même temps. On arrive pour les derniers accords, Bouh à nous…
AMORPHIS sur la Pain Stage… OK mais j’espère que ça va être une old setlist bien death car en effet, leur dérive mélodique, très peu pour moi. Les Finlandais balancent une et une seule bonne vieillerie vers la fin du set, "Castaway" du mythique "Tales From The Thousand Lakes" qui dénote à côté de leur tube "House Of Sleep". Déçue…

Setlist : "My Enemy" / "Sky Is Mine" / "Mermaid" / "Against Widows" / "You I Need" / "Towards And Against" / "My Kantele" / "Silver Bride" / "Crack In A Stone" / "The Castaway" / "House Of Sleep".

Fin du concert d’AMORPHIS sur la Pain, juste à côté débute HAMMERFALL qui sera suivi par KATAKLYSM. J’ai voulu la jouer tactique et squatter donc la crash pendant HAMMERFALL or, je n’étais pas la seule tarée à avoir eu l’idée. J’ai du me contenter sans broncher face aux manières impolies des Allemands, mesurant minimum 2m et pesant au moins 100kg pour le plus petit modèle, d’un misérable bout de barrière tout à droite de la scène. La fosse se remplit derrière nous à vue d’œil.
En attendant, HAMMERFALL blablate avec le public, de très très très longs discours tout au long du set, que j’ai apprécié malgré le fait que ce soit du power metal et surtout que je doive défendre pendant 1h45 mon petit bout de territoire face à l’envahisseur germain (n’y voyait aucun rapport avec la 2WW hein). HAMMERFALL fait la totale avec des flammes de partout et un chant haut perché. Le public en veut encore et à notre grand damne, c’est un rappel de 3h… euh non de 3 morceaux que nous propose les Finlandais (j’apprécie mais de façon homéopathique).
Passons aux choses sèrieuses. Les 1000 bornes, c’est pour eux ! KATAKLYSM ! Et le show promet d’être spécial car en ce Vendredi, ce sont les 20 ans de la formation Québécoise et on s’attend à quelques surprises. "Determined" pour commencer et ça se met à pousser de tout les bords. Poots se retrouve écrasé sous une Allemande et le restera jusqu’à la fin du set.Les titres s’enchaînent jusqu’à ce qu’on arrive à la nouveauté de KATAKLYSM : le Security Stress Test. Ca consiste à envoyer le plus de slams possibles le temps d’un "As I Slither" et on peut dire que le public est vite rentré dans le jeu et que la sécu à assurer comme il se doit. Ca joue du vieux "In Shadows And Dust". Puis, moment d’émotion avec le discours fourni en remerciements de Maurizio pour les 20 ans du groupe et l’illumination du fond de scène d’un gros 20 rouge. Puis le batteur entame un petit solo pour finir sur un "Push The Venom" cataclysmique. Cassée de chez cassée, on rentre se refaire une santé pour affronter la journée de Samedi et surtout, se lever tôt pour BENIGHTED.


Samedi 20 Août

Tee shirt BENIGHTED "on" pour l’un, KRUGER pour l’autre. Nos voisins campeurs font de même et on file vers le site. On rencontre beaucoup de BENIGHTED, surprenant…

Camel Stage : VOGELFREY / VOLKSMETAL
Party Tent : CRIMINAL / ADEPT / DEMONICAL / WOLF / SWASHBUCKLE / OBSCURA / THE OCEAN / TYR / GOD DETHRONED / VOMITORY / MOONSORROW / ROTTING CHRIST / BURDEN OF GRIEF
Main Stage : BENIGHTED / ENGEL / GRAND MAGNUS / FARMER BOYS / AS I LAY DYING / TARJA / HATEBREED
Pain Stage : MOTORJESUS / TOTAL CHAOS / DEADLOCK / SMOKE BLOW / CORVUS CORAX / CALIBAN / SODOM / PRIMORDIAL

La vue est pas mal pour ne pas louper une décibel des 3.5mn de brutal / grind / death à venir. Débarquent des drapeaux Français d’un peu partout.Ca se regroupe, nous préférons rester discrets au cas où… Au cas où nos homologues Français décident d’entonner une Marseillaise avant le concer… Ca c’est fait… C’est parti, BENIGHTED va dédier une chanson à son dentiste avec  "Let The Blood Spill Between My Broken Teeth", va parler d’amour et enrager la fosse sur "Slut" et surtout souhaiter tout ses vœux de bonheurs à Liem qui doit se marier pendant le week-end. Ca pit, ça pogote, les Stéphanois survoltés sont là pour faire bouger la fosse. Le bassiste descend de scène et part slammer dans le public tout en continuant à nous balancer du son. Génial ! Le set se finit hélas vite, trop vite avec des remerciements en pagaille et l’unique nom Français de Julien "merci". Bien sûr, pour clôturer le concert, un second élan patriotique retentit sur le festival…

On zappe la séance de dédicace de BENIGHTED et on se retrouve devant ADEPT… Aucun souvenir flagrant…
THE OCEAN… La Party Tent est pleine pour les Berlinois qui nous font dériver avec leurs grosses vagues de metal mêlé au classique et à de l’electro justement dosé. J’étais perplexe, je les avais écouté sur galette et je n’avais pas accroché, trop avant-gardiste à mon goût. Or en live, on se délecte de la complexité et de la richesse de leur mixture.
C’est au tour de CALIBAN de nous faire bouger. Ya du monde, y a du mosh y a des flammes. Le frontman, malgré une blessure à la jambe, est toujours aussi fédérateur et habile pour enflammer la pelouse du site. CALIBAN propose entre autre, une reprise de RAMMSTEIN, "Sonne" et pas mal de morceaux très orientés néo. Bon, le spectacle était sympa… Le chanteur n’est pas descendu dans la fosse pour le braveheart (cf With Full Forces 2010) mais sympa.
Je commence à manquer de thrash là… Heureusement, SODOM ouvre ce début de soirée ! Du gilet en jeans patché partout, ça manquait ! Et Pan ! Le public est conquis d’avance et reprend en chœur chacun des morceaux proposés comme "Blasphemer", l’apothéose se produisant sur le légendaire "Ausgebombt". On a pris notre dose de speed, contents !
Par curiosité, on reste dans les parages pour HATEBREED. Notre ancien présentateur MTV est très impressionnant sur scène, il occupe incroyablement bien le stage, enfin d’après ce que j’en vois sur les écrans géants. Il y a foule pour les Ricains. On écoute 3 morceaux seulement le hardcore, c’est bien mais toute cette énergie me fatigue… repos du guerrier de courte durée au campement pour finir la soirée à 3h du matin sur ROTTING CHRIST. En Grèce, il n’y a pas que la crise et le tarama. Il a ROTTING CHRIST et un black / death que je ne connais pas super bien mais dont le peu que j’avais écouté m’avait vraiment botté… or là, je ne sais pas ce qui a été proposé mais ça m’a botté hors du festival. Des mélodies très redondantes et ennuyeuses, de la fatigue dans la voix du chanteur, ce qui se comprend compte tenu de l’heure très tardive.

Le festival se termine donc pour nous. Après une bonne nuit de sommeil avec comme berceuse le bruit des voitures qui commencent déjà à partir et provoquent des bouchons partout sur le site du camping, on se réveille encore avec un cortège fou de véhicules paralysés sous nos yeux. Le site doit être vide à 12h pile. On attendra donc 12h pile comme indiqué pour quitter sans aucun souci le camping. On en profite pour observer comment les festivaliers lèvent leur camp à grand coup de masse, en faisant voler tout ce qui peut voler : les barbecues et autres restes de bouffe, en détruisant leur frigo, en brûlant leur tente, bref en saccageant. Au milieu de tout ça, l’orga laisse entrer des enfants qui viennent récupérer des canettes de bières vides car en Allemagne les canettes sont consignées : il suffit de les ramener dans un lieu de collecte et on vous donne un peu de sous en échange. Le non respect de l’environnement profite à certains.



On sort surtout usés par la chaleur qui a régné sur le festival pendant ces 4 jours malgré que l’on ait été traité aux petits oignons par l’orga qui fait beaucoup pour le bien être de ses clients, genre le stand mécanique sur le camping avec la voiture de dépannage qui vient directement sur votre emplacement réparé votre véhicule… C’est sûr, la bière est à plus de 3e, y a pas de déco sur site, c’est très froid, la prévention est payante (alcool et audition), ça n’est pas très familial mais les conditions de vie sur le camping sont absolument irréprochables.
Après avoir échangé avec des festivaliers Allemands, on comprend que le fait de camper fait pleinement partie du festival et qu’au même titre que la prog’, l’accueil au camping se doit d’être plus que soigné. Il faut faire preuve de beaucoup de calme pour bénéficier de telles conditions, je me demande si ce genre d’organisation pourrait s’appliquer en France car, d’une il faut des moyens financiers et humains énormes mais aussi une certaine discipline et une patience énorme des festivaliers. Pourtant, je ne m’explique pas l’attitude paradoxale de nos hôtes : pourquoi cette discipline n’est pas mise en œuvre lors du démontage des campements ? Peut-être, est ce la fameuse soupape de sécurité, le moment où, c’est fini, plus de règles imposées et on détruit tout sans se retourner. J’insiste sur ce point car l’orga a insisté aussi et la Polizei par la même occasion car munie d’appareils photo, étaient pris en photo les pires camps avec risques de poursuites judiciaires. Non, ça ne plaisante pas quand on sait que le traitement de certains déchets abandonnés sur place coûtent plus cher qu’un pass pour le Summer Breeze…
Je terminerai donc la dessus : respectons les gens qui dorment mais aussi et surtout les lieux qui nous accueillent, les orgas qui nous permettent de vivre notre passion en plein air afin de pérenniser leur effort et leur travail, mais aussi préserver notre environnement ne serait-ce qu’un tout petit peu. Un grand merci à mon Poots adoré pour son aide et son précieux avis pour l’écriture de ce report.