La review

SWALLOW THE SUN + ANTIMATTER + THE FORESHADOWING
Le Nouveau Casino - Paris
01/11/2013


Review rédigée par Byclown


1er Novembre, il fait froid, il pleut, le moral commence à tomber dans les chaussettes et ce n’est pas la soirée doom de ce soir qui va arranger nos affaires, quoique… Ce soir au menu, du doom , du VRAI, avec les Finlandais de SWALLOW THE SUN, que je prends plaisir à retrouver après leur dernier concert au Trabendo, en ouverture de Moonspell et Pain (rien que ça), ANTIMATTER et leurs nouvelles compos bien plus axées guitares (tant mieux) et enfin, pour ouvrir tout ce petit monde, les Ritals de THE FORESHADOWING.



On commence donc avec nos amis italiens devant un Nouveau Casino à demi-rempli (et encore je suis sympa) pour un set de 35 minutes. Comme à l’accoutumée dans cette salle, les éclairages sont plus que médiocres, soit trop fades, soit aux contraires trop criards (ce qui sera le cas avec ANTIMATTER et de belles nappes rouges durant la moitié du show) mais le son est au rendez-vous et on ne saurait en demander plus vu les circonstances. Le sextet de gothic doom, formé en 2005, vient défendre ce soir son dernier opus paru en 2012 "Second World" et délivre un set correct mais sans plus. Le bémol viendra d’ailleurs du chanteur, peu en voix au début du set, et du manque de charisme des musiciens. Au-delà de ça, ceux-là auront joué leurs parties comme il se doit, sans fausses notes, et devant un public vraisemblablement sensibilisé à leurs œuvres. Pas grand-chose à dire sur ce groupe qui ne m’aura procuré aucune sensation.



La suite un peu plus en rouge et un peu moins en cheveux avec ANTIMATTER, side project initial de Duncan Patterson, le bassiste d’Anathema), qui aujourd’hui ne compte plus dans ses rangs que Mick Moss, son compère avec qui il a créé le groupe. Tout aussi posé que le groupe précédent (nous sommes à un concert de doom, ne l’oublions pas), le groupe révèle un charisme naturel et une attitude qui me fait penser à Marillion, toutes proportions et styles gardés. Au-delà de la maestria des musiciens et des lumières rouges affreuses, la chose que je retiendrai de ce set est le jeu à deux voix entre les guitaristes, toujours impeccable et qui sert vraiment le morceau, nous emmenant dans un véritable voyage. L’accueil fait au public par ce groupe est relativement mitigé, aussi je comprends que certains ce soir sont venus pour ANTIMATTER, d’autres encore sont venus pour THE FORESHADOWING et d’autres encore sont venus pour SWALLOW THE SUN, groupe qui dénote, de par la puissance de ses morceaux et par la voix saturée du chanteur, clairement des deux autres formations. Suite à un souci de temps, le combo, coupé dans son élan en pleine intro de chanson sur "Monochrome", n’aura pas pu finir la chanson et n’aura pas pu non plus joué "Redemption", au grand étonnement de tout le monde.

Setlist  : "Paranova", "Firewalking""Last Laugh""Land Locked", "Leaving Eden", "Over Your Shoulder", "Immaculate Misconception".



Arrivée (enfin) sur scène des homes du froid, de Finlande pour être exact, les costauds de SWALLOW THE SUN, pour 1h30 de set, pas moins, en l’honneur de leur premier opus "The Morning Never Came" qui fête ses 10 ans cette années. La claque attendue (pour ma part) aura bien eu lieu, même si la configuration de cette salle aura amoindri le rendu visuel comparé à ce que j’avais pu voir au Trabendo. J’avoue ne pas être un très grand fan de doom, tant cette musique, dépressive à souhait, fait preuve d’une certaine mollesse, mais, je ne sais pas pourquoi, SWALLOW THE SUN reste pour moi une exception. Cela est peut-être dû à la voix saturée de Mikko Tokamaki ou alors à la lourdeur et la puissance des guitares de Juha et Markus, quoi qu’il en soit, ce groupe produit sur moi un effet envoûtant qui me donne envie de remuer doucement la tête… On attaque avec "Through Her Silvery Body", premier titre de l’album "The Morning Never Came"  qui sera joué en intégralité et dans l’ordre s’il vous plaît !! L’album est joué sans accroc, avec une intensité rare, et la foule ne s’y trompe pas et headbangue mollement tel un seul homme. La musique sait se faire enveloppante et nous transporte, presque sans pause, durant une grosse heure, en Finlande au pays du doom, grâce avec cette masterpiece. Une fois le choc passé et le retour à la réalité (comprenez par là que les musiciens s’octroient un petit break le temps de nous faire comprendre que l’album est fini), on enchaîne, en guise de rappel, avec "Labyrinth", "Night Will Forgive Us" et "The Giant", tous les trois des hits du groupe, de périodes différentes. A ce tarif-là, on aurait bien repris encore un peu de rappel !!

Setlist : "Through Her Silvery Body", "Deadly Nightshade", "Out Of This Gloomy Light", "Swallow (Horror Pt. 1)", "Silence Of The Womb", "Hold This Woe", "Under The Waves", "The Morning Never Came".
Rappel : "Labyrinth Of London (Horror Pt. 4 )", "Night Will Forgive Us", "The Giant".

Photos tirées de : www.byclown.com