La review

SYMPHONY X + SAVAGE MESSIAH
La Machine Du Moulin Rouge - Paris
07/06/2019


Review rédigée par Matthieu


Retour à la Machine du Moulin Rouge après… eh bien après une semaine plutôt tranquille en réalité ! Les concerts commençaient presque à me manquer, alors le passage de SYMPHONY X, accompagné de SAVAGE MESSIAH, arrive à point nommé ! Pas mal de monde à l’ouverture des portes, et la salle se remplit tranquillement.



Et c’est sur une introduction digne d’un film hollywoodien que SAVAGE MESSIAH fait son entrée, nous balançant d’emblée une rythmique thrash plutôt énergique. Très mobile, Dave Silver (guitare / chant) n’hésite pas à aller haranguer les spectateurs lorsqu’il ne nous fait pas profiter de ses éclats de voix plus axés power metal, alors que Mira Slama (basse) headbangue en quasi-permanence. De l’autre côté de la scène, David Hruska (guitare) nargue également la foule, qui réagit plutôt bien à cette entrée en matière, sous les frappes de Charly Carreton (batterie). On remarque également qu’un claviériste est présent sur scène, mais malheureusement, il est totalement inaudible, bien que le mix soit favorable aux Anglais. Mais malgré les hurlements entre deux morceaux, le public reste totalement immobile. "Merci Paris, ça va ? I can’t hear you, ça va ?" demande le chanteur avec un entrain communicatif, avant d’entamer un nouveau morceau, issu de leur dernier album qui vient à peine de sortir. Les musiciens n’hésitent pas à se réunir pour jouer, que ce soit lors de la solide rythmique ou des solos perçants, et les lumières aident à rentrer dans leur univers à la fois épique et violent. Si les morceaux ne sont pas tous aussi énergiques, ils sont tout de même intéressants, et les spectateurs profitent religieusement du moment. "This is a song I wrote for my little baby girl, she’s just eighteen months old !" explique alors le frontman pour introduire "When Dreams May Come". Et c’est un hymne joyeux et motivant à la fois qui frappe la fosse, avec des musiciens qui n’hésitent pas à poser sur les retours pour interagir à nouveau avec la foule. Le show continue, mais toutes les bonnes choses ont une fin. "Merci beaucoup mes amis !" lâche alors le chanteur. "This is our last song, I wrote it because of George Orwell and poverty I saw in Paris!" expliquet-t-il pour finalement jouer un "Down And Out" qui convaincra définitivement le public parisien, acclamant les musiciens à la fin de ce morceau.

Setlist : "Virtue Signal", "Heretic In The Modern World", "The Bitter Truth", "The Lights Are Going Out", "Under No Illusions", "What Dreams May Come", "Parachute" (Chris Stapleton cover), "The Fateful Dark", "Down And Out".



C’est après une demi-heure d’attente que le sample introductif annonce l’arrivée de la légende SYMPHONY X. Et même si la foule était déjà bien présente, les spectateurs se massent littéralement devant la scène, rendant le passage parfois bien complexe. C’est alors que les musiciens entrent en scène, pour une intro dans la plus pure tradition du metal progressif, mêlant le tapping de Mike LePond (basse) et Michael Romeo (guitare) avec les frappes précises de Jason Rullo (batterie). Et contrairement au groupe précédent, les notes de Michael Pinella (clavier) s’entendent et donnent une autre dimension au son des Américains. Mais c’est lorsque Russel Allen (chant) entre en scène avec ses fidèles lunettes de soleil que le concert ne débute réellement, et le moins qu’on puisse dire c’est que le public parisien est heureux de voir le groupe à nouveau sur scène, et ils leur font savoir. Chantant littéralement les paroles, voire même les solos (oui, on peut chanter un solo), le public ne bougera cependant pas d’un pouce. "Merci Paris !" lance rapidement le frontman avant que le titre suivant ne débute. Et là encore, les musiciens nous font une démonstration de leur talent, enchaînant des passages lead d’une complexité extrême avec une rythmique parfaitement bien sentie et surtout très riche en sonorités. "Are you having a good time so far ?" demande le vocaliste, qui a par la même occasion ôté ses fameuses lunettes. "Do you remember us ? Because we remember you Paris !" lance-t-il avant de présenter les musiciens qui l’accompagnent. Et le morceau suivant part, toujours plus ancré dans la technicité, mais pas la technicité sans âme, puisque les morceaux sont étrangement prenants, malgré cet étalage de talent brut. Et si Russel nous expliquera plusieurs fois à quel point il est heureux de revenir dans la capitale française, le public le lui rendra en acclamant la formation à chaque fin de titre. Les passages calmes succèdent aux passages intenses avec une fluidité phénoménale, et tous les musiciens se donnent à fond ce soir. Jouant avec son pied de micro, le chanteur déambule pendant que Mike et Michael haranguent la fosse, sous des lumières plutôt agréables (oui, pour une fois je ne me plains pas, vous avez vu ?). "Do you want more ? Just grab your friends, and come into the pit !" ordonne le frontman avant que ne débute "The Odyssey", le dernier morceau de la soirée, qui sera salué par une acclamation monumentale de la part de chacun des spectateurs présents dans la salle.

Setlist : "Iconoclast", "Evolution (The Grand Design)", "Serpent's Kiss", "Nevermore", "Without You", "Domination", "Run With The Devil", "Sea Of Lies", "Set The World On Fire (The Lie Of Lies)".
Rappel : "The Odyssey".

S’il y avait un évènement à ne pas manquer pour les fans de metal progressif, c’était bien ce soir-là ! Plus de trois ans après leur dernier passage à Paris, SYMPHONY X a assuré un show carré du début à la fin, avec un entrain visible et appréciable. Et SAVAGE MESSIAH, bien qu’évoluant dans un style un peu plus différent, a également séduit le public parisien, ce qui fait de cette soirée un doublé gagnant pour tout le monde !