Ce soir, y'a les BUSINESS à la Boule Noire. Pas moyen de louper ça. Mais qui que c’est donc encore que ces gens-là ? Avant de répondre, intéressons-nous à leur première partie du soir...

Le oi! band tendance SHARP (Skinheads Against Racial Prejudice) qui fait parler le "tout Paris". Cela faisait un bon moment que j'avais écho de leurs prestations et je les attendais de pied ferme sur scène. Alors pourquoi en parle t-on ? La réponse en anaphore.
- On en parle, parce que si la formation est plutôt récente - 2012 - les membres sont issus de différents groupes plus anciens tels Maraboots, Street Kids ou encore Burning Heads et Hardtimes pour la partie batterie.
- On en parle, parce que leur batteur, Phil Wagner est un personnage sulfureux (je laisse les curieux à Google pour radio-ragots...).
- On en parle, parce que certains membres sont apparus dans un clip de Beyonce (Google que je vous dis !).
- On en parle parce que le groupe vient d'assurer la première partie de Dropkick Murphy's (OMG !).
- On en parle parce que le groupe est programmé au prochain Hellfest. Vous le sentez le lien avec votre site de metal préféré ?
On en parle aussi pour de bonnes raisons. Et c'est bien ça qui importe. Prolixe, le groupe à sorti un EP et deux LPs. En 3 ans d'existence, on peut parler d'un beau score. Alors en live, ça donne quoi ? Eh bien c'est assez fidèle au studio. Le set est propre et rien ne manque. Mélodies, soli rock'n'roll, lignes de basse en béton armé, des compos efficaces et entêtantes... Traditionnel mais efficace, le groupe met à l'honneur la reprise des refrains en chœur. Tous les éléments de réussite sont là. Seul l'accent anglais du chanteur doit encore progresser. C'est vraiment le point noir de ce groupe. C'est dommage puisque Victor a une bonne voix et sait tenir une scène. "Lafayette", "I Don't Give A Damn", "For My Clan", le groupe enchaîne ses hymnes. Une première partie qui fait plaisir à voir. Nul doute que leur tout nouvel album "Open Your Eyes" sera un nouveau carton. Les morceaux sont excellents, plus matures et servis par une excellente prod'. La relève est là, ne cherchez pas plus loin.

Quand un groupe termine un titre, il y souvent un blanc avant le morceau suivant. Toujours un peu gênant ces petits instants de silence où l'ambiance tend à se ramollir. Avec les BUSINESS, aucun souci, il y a toujours un truc improbable scandé dans le public et ce soir-là, on eu le droit à des "Maradona, you're shit !" durant tout le show.
Maradona ? WTF ???! Replaçons tout cela dans le contexte. THE BUSINESS, c'est avant tout des supporters de foot anglais. Des rasés qui enquillent les pintes en écrivant des titres sur des scores de match ("England 5 Germany 1... Michael Owen is number one !"). Bref, que l'équipe de West Ham gagne ou perde, aucune importance : il y a toujours un truc à arroser et des sièges à casser dans les stades. Sans conteste, un des plus anciens représentants du style. On remonte fin 70's, début 80's quand on parle de leurs premiers skeuds. Je ne sais pas quel âge ils peuvent avoir... Toujours est-il que le groupe a le sourire et prend vraiment plaisir à jouer. Les papys font de la résistance et ne lâchent rien. Ils ont créé le style et ne comptent pas faire de la figuration. La complicité du quatuor ne faillit pas et clairement cela s'entend. Depuis le temps que j'écoute leurs albums, j'avais assez peur d'être déçu en les voyant pour la première fois en live. Eht bien pas du tout. Leurs titres phares s’enchaînent les uns après les autres et moi qui ne m’intéresse absolument pas au foot, je me surprends à chanter que Maradona est une merde avec une bande de soiffards. "Un instant Nutella".

La soirée se termine trop vite, comme toujours quand c'est bon. Une belle affiche en tout cas.
Cheers & oi!