THE CRÜXSHADOWS + TREPONEM PAL
Le Bus Palladium - Paris
14/09/17
Review rédigée par Matthieu
Si les rues de Paris sont fraîches ce soir, c’est parce que le Bus Palladium est en train de
finir les balances des groupes de ce soir. L’indus glacé des Parisiens de TREPONEM PAL se
confronte à la darkwave dansante des Américains de THE CRÜXSHADOWS. Deux ambiances
pas si différentes, mais il est aisé de distinguer les fans des deux groupes. Lorsque j’arrive
aux abords du Bus Palladium, je croise Rogue (chant) qui sort de la salle accompagné de
Jessica (batterie) et de leur petite fille. Un charmant tableau pour découvrir un frontman très
humain et ouvert à la discussion malgré un look venu d’ailleurs. L’attente se poursuit alors,
jusqu’à l’ouverture des portes qui tardera un peu. La salle est petite, et les lumières assez
peu présentes, mais il en faut plus pour me faire peur.
Après un long moment d’attente, la musique se coupe et les lumières s’éteignent. Fendant la
foule (assez éparse tout de même), les musiciens de TREPONEM PAL débarquent un à un sur
scène par un petit escalier juste à côté de l’avancée, et ils lancent alors l’assaut. Si le public
se montre assez mou au début, les fans hardcore vont se réchauffer au son des rythmiques
bien connues du groupe. Proposant à son public une sorte de best of, Marco Neves (chant)
et sa bande se donnent tout le mal du monde à interpréter des titres de toutes les époques,
malgré les problèmes techniques qui surviennent tour à tour (câble qui se débranche, corde
qui casse…), interrompant quelques instants le show. Cependant, le son est plutôt bon, les
quelques samples et effets donnent un autre tour à la musique, mais je remarque assez vite
que Marco semble en difficulté. Ne connaissant que très peu le groupe, je ne m’avancerai
pas totalement à ce sujet, mais son souffle n’a pas l’air d’être le même que celui qu’il avait il
y a dix ans sur album. Les masques et crânes disposés un peu partout autour de la scène
tentent de rendre le show un peu plus visuel, mais les lumières m’empêcheront d’en profiter.
Au bout d’une petite heure, le show se termine et des nuées d’applaudissements
récompensent les musiciens.
Setlist : "Blow Me Out", "Out Of Reach", "For Progress", "Are U Ready", "Evils Is Calling",
"Pushing", "Planet Crash", "Psycho Rising", In Out", "Planet Claire", "Funkytown", "Excess".
Alors que l’ambiance boîte de nuit gothique recommence, sur scène c’est la course. Le
décor de scène du groupe précédent est enlevé, et les cinq musiciens de THE CRÜXSHADOWS se dépêchent de régler leurs instruments. La pause fut rapide, et les
lumières s’éteignent à nouveau. Alors que retentissent les premières notes, c’est un combo
presque exclusivement féminin qui se tient devant nous. Aucun pied de micro n’est présent
puisque tous ont un micro accroché sur le côté de la tête pour participer aux choeurs. Jen
"Pyromantic" Jawidzik (synthétiseur) et Jessica Lackey (batterie) se tiennent en retrait
sur une estrade, alors que JoHanna Moresco, David Russell Wood (violon) et Rachel
Whitford (guitare) se tiennent devant nous. pendant que Rogue (chant principal) fend la
foule pour finalement se tenir sur l’avancée de scène, arborant des épaulettes de cuir.
Dansant et chantant en même temps, je pense pouvoir affirmer qu’il a passé autant de
temps dans le public que sur scène. La musique à la fois sombre et dansante du groupe
parvient rapidement à mettre toute l’assemblée en transe et alors que Rogue nous
remémore que leur dernière performance en France date littéralement de dix ans, le groupe
entier nous affirme qu’ils sont heureux d’être de retour parmis nous et ça se voit : les
musiciens continuent de danser, jouant à la fois entre eux en particulier grâce au duo de
violon, mais également avec le premier rang pour nous en mettre plein les yeux de tous les
côtés. Le bar devient alors une nouvelle scène où Rogue se plaît à danser alors que la
setlist défile à une vitesse malheureusement pour nous hallucinante. Sollicitant de
nombreuses fois le public, il nous rappellera qu’un nouvel album vient de sortir, avant de
nous en jouer quelques extraits, puis de revenir sur des titres plus anciens et plus lourds
pour les dernières minutes. Sur le dernier titre, les musiciens font grimper une partie du
public pendant que Rogue continue son énième tour de la fosse, et il y a presque autant de
monde sur scène qu’en bas. Une fois cet extraordinaire performance terminée, tous sont
très accessibles, se livrant au jeu des photos ou signatures et c’est un réel plaisir de discuter
avec eux.
Setlist : "Helios", "Singularities", "Stay Home", "Valkyrie", "Infinity", "Jupiter", "Of Angels", "Angelus",
"Deception", "Winterborn", "Birthday".
Rappel : "Monsters", "Marylin, My Bitterness".
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