La review

THE EXPLOITED + ARTWEG
Le Glazart - Paris
11/05/2016


Review rédigée par OroBlues


Le Glazart et Access Live présentent en ce Mercredi 11 Mai une soirée teintée de rock / hardcore et de vieux punk, initialement programmée le 23 Novembre dernier, mais Wattie, le chanteur de THE EXPLOITED, ayant été hospitalisé quelques minutes à peine avant l'ouverture des portes, ceci avait provoqué l'annulation du concert.



En première partie, ce sont les Parisiens d’ARTWEG qui nous offrent un set franc à la fois metal et très rock’n'roll. Créé en 2007, le groupe joue sur le tableau "art-core", c’est-à-dire un plongeon extrême dans un univers singulier situé entre le rock, le metal, le punk et le hardcore. Une belle palette musicale qui nous mettra l’eau à la bouche en attendant THE EXPLOITED.



Ce soir il y a donc un public âgé entre (à peu près) 16 et 60 ans, et ça, nous le devons très certainement au caractère fédérateur de nos écossais préférés, THE EXPLOITED. Sur scène depuis le début des années 80, leur chanteur à crête rouge, Wattie Buchan, est sans conteste l’homme de la soirée. Le monde entier transpire au bout de deux minutes trente, ça glisse au sol, les poteaux se liquéfient, et nous aussi. Le plus beau son du concert restera celui du bruit du micro frappé très fortement contre la tête du chanteur – sorte de marque de fabrique entre chaque morceau. Le public est tout serré car c’est sold out ce soir, et malgré une fouille au corps plus que violente à l’entrée (désolée mais après des années de concerts parisiens, c’est bien la première fois qu’on dévisse mon appareil photo pour voir ce qu’il y a dedans…), on chantera avec le sourire et les mains pleines de bières. Pas de nouvel album à présenter ce soir pour THE EXPLOITED, mais un enchaînement de tubes comme on les aime : c’est rapide, brutal et sans concession. On slamme, on pogote, on joue des coudes, on se mange des sacs à dos en pleine poire et puis entre tout ça, on se fait aussi des bisous.
Malgré une présence sur scène pleine d’énergie et d’entrain de la part de tous les musiciens, le concert ne dure pas assez longtemps à mon goût (à peine 1h15 de show). Heureusement, on finira par hurler les deux poings levés : "Sex and violence" pendant presque vingt minutes, avec tout un tas de jeunes fous sur scène qui ont pris d’assaut les micros. Il paraît que le sentiment de contestation s’atténue avec le temps, que la sagesse finit par prendre le dessus à un moment et que l’adolescence se range dans un placard avec nos vestes à patches, mais absolument pas. On peut toujours aller à des concerts de punk dans une salle comble à Porte de Villette et gueuler : "Beat the bastards" / "Fuck the system". Et en ce moment plus particulièrement, ça fait vachement de bien !