La review

THE MELVINS
Le Glazart - Paris
31/10/2011


Review rédigée par Angie


31 Octobre 2011 : quel jour aurait pu mieux tomber que celui d’Halloween pour accueillir un groupe ancestral majeur dont la fantaisie et les expérimentations collent parfaitement aux univers les plus lugubres et farfelus ? Je nomme ici bien sûr LES MELVINS que le public a eu la chance d’applaudir au cœur d’une de ses petites salles Parisiennes, le Glazart ne pouvant accueillir que 500 personnes ; les places étaient donc chères, un concert sold out depuis un bon moment car la formation de Buzz Osborne aurait largement rempli un Bataclan. Seul groupe à l’affiche de la soirée, c’est déjà ratatinés que l’on tente de se frayer un chemin pour apercevoir un bout de cheveu du "Dr Emmett Brown", sans compter les deux batteurs difficilement percevables puisque non-surélevés et comble de l’hérésie, cachés par deux agents de sécu debout sur l’avant de la scène… parfait pour gâcher l’aspect visuel du show et agacer les photographes... Pas facile de visualiser tout ce qui se présente sous notre nez mais le set d’une heure et demie n’en restera pas moins un délice remarquable pour les oreilles et quelle chance de pouvoir observer ces musiciens qui ont inspiré plus d’un groupe depuis maintenant presque trente ans.



C’est avec sa somptueuse coiffe que le "King Buzzo" usera ses cordes vocales, armé de guitare EGC en alu et d’un pull aux motifs équestres colorés qui ne passent pas inaperçus, bref, fidèle à lui-même ! Jared Warren arrivera quant à lui avec sa quatre cordes dans une tenue de momie zombifiée, je ne sais pas trop à quoi ça ressemblait, c’était juste un peu flippant ! Pas moins de 19 titres tirés d’un peu tous leurs albums notamment du dernier en date "The Bride Scremed Murder" sorti en 2010, l’ambiance survoltée devient tantôt envoûtante comme sur "Shevil", parfois psychédélique avec "The Talking Horse" voire carrément sludge sur "A History Of Bad Men". Les deux batteurs ont un jeu titanesque, une frappe musclée et précise comme les aiguilles d’une montre. Ils nous offriront de beaux moments de jeu en duo, histoire de ne pas oublier que la double batterie marque capitalement la patte du groupe. Riffs stoner, tempos post-hardcore, passages punk-hardcore, tout y passe, normal, ils avaient déjà inventé les influences avant que les styles n’existent ! Ces mecs étaient des visionnaires et nous ont fait passer ce soir-là un moment inoubliable.