La review

THERION + LEPROUS + LOCH VOSTOK
Le Phare - Tournefeuille (31)
11/11/2010


Review rédigée par JU


Du progressif metal et de l’opéra metal, voilà ce qui était prévu en soir-là. Commençait en première partie les Suédois de LOCH VOSTOK, ensuite les Norvégiens de LEPROUS et pour finir les Suédois de THERION.



Quand LOCH VOSTOK commence son show, on sent de suite le rythme progressif metal. Le chanteur alterne voix rauque et voix claire avec une certaine aisance. Pour l’instrumentation, les moments à tendance heavy metal sont entrecoupés par moments de morceaux progressifs qui rallongent la chanson (typique du prog, me direz-vous). De mon côté, j’ai trouvé cela long et ennuyant. Les compositions ne m’ont pas du tout plu même si les musiciens se lâchaient bien sur scène. Si le groupe avait seulement gardé les morceaux heavy metal, peut-être aurais-je accroché mais ce ne fut pas le cas. Pour pouvoir bien critiquer et apprécier ce groupe à sa juste valeur, je passe mon tour.



Dépaysement total en voyant arriver le groupe LEPROUS au niveau de leur tenue vestimentaire. Il est rare de voir des groupes de metal habillés de façon aussi excentrique dans notre milieu. Au moins, il y a de l’originalité même si je ne me vois pas habillé un jour de cette façon. Au niveau musical, c’est à nouveau du progressif metal mais quand on n’aime pas ça ou quand on ne connaît pas leurs chansons, on trouve le temps très long. J’avais plus l’impression d’assister à une répétition d’un groupe ou une séance d’improvisation metal. Les musiciens étaient pleins d’entrain, en particulier le chanteur clavériste qui alternait chant clair et chant rauque. A la fin du concert, j’appris que leur style était plus mathcore que progressif. D’où j’ai découvert ce soir-là que je n’aimais pas le mathcore.



Après ces deux groupes qui m’ont affaibli psychologiquement, je crois qu’une dose de THERION était bien nécessaire pour améliorer mon karma métallique. Et qui dit THERION dit opéra metal, ne dit pas concert mais dit spectacle, ne dit pas bonheur mais jouissance. Tout semble avoir été préparé comme une séance d’opéra avec des gestuelles théâtrales des chanteurs et chanteuses. On sentait bien deux personnalités différentes pour celles-ci, l’une semblant sous l’emprise d’une âme démoniaque, l’autre agissant plutôt de façon angélique. Bien évidemment, la première piste jouée fut "Sitra Ahra" du même nom que leur dernier album reprise en chœur par le public. Suivait de très près leur très belle chanson "Wine Of Aluqah" montrant ce que THERION avait dans les tripes. Les chanteurs savaient mener le public en les entraînant dans leurs chansons de façon jubilatoire. En-dehors de "Sitra Ahra", d’autres chansons de leurs albums "Lemuria" et "Sirius B" ont été jouées dont certaines que je n’avais jamais entendues en live même en ayant assisté par deux fois auparavant à leur concert si ma mémoire est bonne. S’il fallait jouer tout le répertoire de THERION, je crois qu’il faudrait réserver la salle pour quelques jours. Même s’il y avait moins d’animations et de décors que leur précédente tournée "Gothic Kaballah" (tiens, je pense d’un coup qu’ils n’ont pas joué "Son Of The Staves Of Time", dommage), l’ambiance sur scène et dans le public dégageaient une émotion que seul THERION a le pouvoir de faire ressortir. Et comme toute bonne fin de concert, THERION termine par une de leurs chansons qui a traversé toutes leurs années de carrière, j’ai nommé "To Mega Therion". Et quand on a vécu près de deux heures de bonheur intense pour un prix de billet correct (27 € environ), on peut se dire que THERION est plus que reconnaissant envers ses fans et tous ceux qui les suivent de près depuis de nombreuses années.



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