Soirée résolument rock ce soir au Trianon, cette salle sublime et mythique qui a su accueillir des groupes comme Deftones et Marilion il y a peu, avec une affiche attendue, celle des Belges de TRIGGERFINGER avec en ouverture les Français de BUKOWSKI qui ne cessent de monter. Soirée donc à l’honneur des groupes de stoner francophones, ce n’est pas pour nous déplaire !

On commence donc par BUKOWSKI, qui signe là l’une des plus grosses dates de sa carrière, de par la notoriété du groupe de première partie et le fait que la salle soit presque complète, pour un set de 30 petites minutes seulement, histoire de chauffer comme il se doit cette assemblée de bonnes gens. Chose aussi curieuse que sympa pour le quatuor (le BUKOWSKI 2.0 qui a intégré en ses rangs Fred Duquesne à la guitare et un nouveau batteur), cette salle se retrouve bien vite pleine pour assister à leur prestation. Globalement parfaite au niveau du show en lui-même, et bien meilleure au niveau voix que la plupart des fois où j’ai pu assister à leurs concerts, il n’en reste pas moins que le point noir de ce set restera l’éclairage, en tous points minables, et vraisemblablement dû au fait que l’ingé light de TRIGGERFINGER ait verrouillé la plupart des rampes d’éclairage à l’usage exclusif de son groupe. La setlist, courte de fait, présentera 2 titres du premier opus, 1 titre du second et 4 du dernier "Hazardous Creature". Une prestation de qualité saluée comme il se doit par un Trianon dorénavant bien plein.

Setlist  : "Hazardous Creature", "The Midnight Son", "Brother Forever", "Keep Your Head On", "Mysanthropia", "Car Crasher".

Changement de plateau radical, épuré au possible et cependant intimiste pour les Belges de TRIGGERFINGER. Une seule tenture dorée, une batterie avancée en bord de scène sur une estrade, un bassiste et un guitariste eux aussi au bord de la scène afin de faire profiter les gens au maximum de leur charisme et leur énergie. Ce soir, c’est tout le monde en costard ! Petite jaquette et pompes qui brillent, lunettes de soleil pour le bassiste… Leur stoner rock aux accents parfois très blues aura su séduire un public qui, conquis avant même de rentrer dans la salle, ne demandait pas moins que la perfection à laquelle lui a habitué le groupe. Entre compositions percutantes, réalisées avec brio, entrecoupées de petites interventions du chanteur avec son public et reprises de hits ("I Follow Rivers" et "Man Down"), le tout porté vers le haut par un light set puissant (c’est peu dire), ce show aura une fois de plus réussi à conquérir le cœur des Français. Histoire de faire respirer tout le monde, entre deux compos, le guitariste part dans un délire dont lui seul a le secret, composé d’un chant bien perché et de parties de guitares pour le moins envoûtantes. Un sans faute si ce n’est le temps de jeu relativement court vu la discographie du combo. En effet, jouer 1h30 seulement, en incluant deux reprises, c’est un peu "just" (Ok, ils ne pouvaient pas ne pas faire  "I Follow Rivers" puisque cette reprise leur à accordé un buzz monstrueux…) ; n’aurait-il pas été possible de ne faire que 2 titres de plus  sachant que tout était prêt bien avant l’heure prévue de jeu, sachant que les musiciens ont fini bien avant le couvre-feu ?

Setlist : "I’m Coming For You", "On My Knees", "Let It Ride", "My Baby’s Got A Gun", "Camaro", "All This Dancin’ Around", "First Taste", "I Follow Rivers" (Lykke Li cover) , "Is it", "Soon", "Man Down" (Rihanna cover).

Photos tirées de : www.byclown.com