La review

VAIN + SNAKEBITE + AESTHESIA
La Java - Paris
29/03/2011


Review rédigée par Byclown


C’est encore sous la flotte et en pleine semaine que je suis convié au concert glam / hard rock de la semaine au Java, avec les quadras Californiens de VAIN en tête d’affiche précédés d’AESTHESIA et SNAKEBITE. Une bière bon marché et quelques photos de groupes plus tard j’apprends que ce sont les Parisiens d’AESTHESIA qui ouvriront le show à la place de SNAKEBITE qui leur emboîtera le pas. La raison est plutôt simple : les Parisiens ont préféré laisser leur place convoitée aux Italiens de SNAKEBITE, ceux-ci ayant fait un long voyage juste pour jouer avec VAIN. Je n’ai qu’une seule chose à dire : les mecs ont été classes dans leur geste !



C’est donc sous les Gibsons déchainées du combo Parisien que commencent les réjouissances devant un public peu nombreux mais survolté et prêt à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Programme sans surprise pour le groupe qui signe là encore une belle prestation sans accros, avec une setlist composée de leur dernier et leur premier album ainsi que d’une reprise incontournable des G’n’R’. Fait remarquable ce soir car le frontman, Nico Marlyn, nous présente le nouveau batteur du groupe (qui signe une très bonne première prestation) tout en rappelant et en saluant le travail fait par son prédécesseur durant les 6 années antérieures. Le public se chauffe vite et se rapproche de plus en plus de la petite scène pour bouger les hanches sur des rythmes très Guns N' Roses (même si l’empreinte du groupe mythique reste très présente, AESTHESIA signe un excellent dernier album "Shattered Idols", salué par la critique et les fans, et qui est clairement meilleur à mon sens que le fameux "Chinese Democracy" de Guns…). A noter en fin de set un petit malin qui s’amuse à diriger sur le chanteur un écran d’ordinateur portable sur lequel passe un film X résolument hardcore, c’est ça aussi le rock ’'n roll… Hélas la scène minuscule ne permettra pas aux musiciens de s’exprimer totalement et de mettre le feu comme il se doit (c’est souvent le problème des salles de concert sur Paris). A suivre, donc, la progression de ce groupe qui le mois dernier signait quand même la première partie de Nashville Pussy !

Setlist : "District Of Swine", "Rattlesnake", "Greed Machine", "Hoodoo Queen", "Daydream", "Cold Case", "Under 16", "Nightrain" (GnR), "Lyna Red", "Tales Of Underground".



Au tour maintenant des Italiens de SNAKEBITE, dont c’est le premier concert à Paris. Le quatuor propose un hard rock teinté de multiples influences plutôt jeunes, aussi l’on pourra comparer le chant de la première chanson à du Limp Bizkit alors que les guitares du milieu de set sonnent résolument punk. Sans pour autant être très novateur, le style du groupe rafraîchit sans pour autant tomber dans la facilité (en témoignent les solos très techniques, que ce soit du soliste ou du guitariste / chanteur, ou encore la capacité du chanteur à faire son job tout en jouant des riffs plutôt ardus). Seul bémol à l’histoire cependant car le chanteur / guitariste mériterait de travailler son jeu de scène et son charisme, idem pour le bassiste, qui sont tout deux éclipsés par le guitariste soliste qui se tord dans tout les sens et se démène comme un diable pour donner un semblant de mouvement sur la scène. Rien de bien dramatique car le groupe est encore dans ses jeunes années et nul doute que le temps fera son office. On espère revoir les sympathiques rockeurs rapidement dans notre pays afin de confirmer la première bonne impression qu’ils nous ont faite.

Setlist : "Playground Generation", "Love Me Or Leave Me", "Pure Like You", "Naive Odd Character", "Bad Karma", "Sleep When I’m Dead", "Red House", "Scary Kitchen".



15 minutes de pause syndicale pour nos oreilles et voilà que déboulent sous une foule hystérique et essentiellement compose de filles (et de femmes !), les mecs de VAIN. Dès le premier morceau la foule est en délire et le stade de la bêtise est clairement dépassé, preuve en est que le bassiste est obligé de stopper une première fois le show pour demander en Français (la classe !) au public d’arrêter d’empiéter sur la scène (et donc de piétiner les retours et aux câbles). Malgré un son vraiment très fort le public apprécie le show de ceux qui viennent pour la première fois en France (depuis 1986 quand même, date de la création du groupe). Dany Vain, pieds nus, voix usée et 20 kilos en plus ne manque pas de sortir des petites phrases cochonnes ou fortement tendancieuses pour rendre folles les filles du premier rang en pleine crise de libido post adolescente. Difficile pour moi malgré mes 100 kilos d’arriver à prendre la moindre photo au devant de la scène à cause de la furie des groupies. Malgré un public pas fichu de respecter les musiciens pour lequel il est venu, le groupe livre un set clairement énergique (merci à l’un des guitaristes et au bassiste pour leur présence scénique qui permet à mister Vain de récupérer son souffle) aux morceaux qui sont maintenant des tubes. Dommage qu’un concert évènement comme celui-ci ait à se passer dans une salle si petite avec aussi peu de public présent… On attend vraiment leur retour pour les recevoir dans de bonnes conditions afin de leur donner envie de ne pas nous oublier (comme ils l’ont fait pendant plus de 20 ans). Bien malheureusement je ne peux pas fournir de setlist pour ce groupe tant l’agitation était forte en fin de concert. Pour plus d’infos sur VAIN, vous pouvez retrouver mon interview du groupe en direct de la Java sur le site dans la rubrique interviews.

Photos tirées de : www.byclown.com