La review

VOLTRAGE + MACISTE + ASS OF SPADES + DELOREAN'S
Le Klub - Paris
14/11/2013


Review rédigée par E.L.P


De nos jours, il existe toutes sortes de moyens d’accéder à la musique: le téléchargement, l’écoute intégrale, gratuite et en ligne, les clips et lyric-vidéos, mais surtout, la découverte en concerts et festivals ! C’est ainsi que, pour les bourses plus modestes, se tiennent le plus souvent possible, de nombreuses soirées metal (de tous horizons) comme celle dont il est question ce soir, dans la bien connue salle du Klub, et organisée par Extreme Factory Live !
Cette soirée sera ainsi placée sous les signes du bandana, de la cowbell, des ensembles cuirs/jeans/peau de zèbre avec une affiche 100% hard-rock / glam’ : DELOREAN'S, ASS OF SPADES, MACISTE et VOLTRAGE...



Nom de Zeus !
Direction la salle du bas pour prendre le pouls de cette soirée revival 80’s avec le premier groupe annoncé, nous arrivant tout droit des Yvelines : DELOREAN'S.
Et c’est donc à 88miles/heure que s’entame la soirée avec ce groupe à la forte identité visuelle et aux sons inspirés des plus grands du genre tels que Mötley Crüe, Scorpions, Def Leppard mais surtout des incontournables Guns N’ Roses ! Quelques minutes à peine après être arrivés sur le petit espace, le groupe entonnera avec efficacité son "Night By Night", conjuguant ingénieusement, dans la plus pure tradition glam’, les incroyables solos déposés par Vall et de puissantes voix décochées par Emmy (voix), Pépito et Vall (guitares / backings)... Plus qu’une bouffée d’énergie, un hymne en devenir. Ainsi, Emmy, aidée de ses très inspirés acolytes guitaristes mais également de Bacchus (batterie) et de Paul (basse), enchaînera ses sensibles explosions mélodiques, avec, seule petite ombre au tableau, quelques regrettables soucis sur les montées dans les aigus, qui, espérons-le, seront gommés à force de live et de travail ! Sur fond d’énergie bombardant soigneusement la petite salle pour le plus grand plaisir des quelques présents à l’ouverture, et savamment soutenus par un soliste fou et un batteur déjanté, des titres comme "Kickstart", "Island Of Desire" ou encore "Just Rock" et son intro typée "Paradise City" raviront les plus nostalgiques de l’assemblée ! Quelques sons de cet indémodable outil glam / hard qu’est la cowbell plus tard, et après une reprise du bien connu thème de Retour Vers Le Futur, résonnera le dernier morceau de ce set introductif: "Nightrain". Comprimé sur ce petit espace, mais enveloppé dans un son et des lumières des plus correctes, le groupe garni de grandes influences et plein de caractère aura malgré tout su charger l’air du Klub de son tonus ! Ce n’est pas toujours chose aisée que de s’inspirer des plus grands, mais le quintette est parvenu à s’affiner et à s’affirmer pour nous envoyer en plein visage une musique honnête, avec encore quelques défauts, certes, mais pleine de sourires, d’énervement et de méthode...
Jusqu’où iront-ils ?
Le plus loin possible, espérons-le !
Après tout, Doc Brown ne disait-il pas :
"La route ? Là où on va, on n’a pas besoin... de route !"

Setlist : "USA", "Night By Night", "Burning Bright", "Kickstart", "Island Of Desire", "Psycho", "Just Rock", "Nightrain".



Changement radical de pays et d’ambiance, puisque le combo helvète de ASS OF SPADES nous arrive, sous la forme d’un habile trio (habituellement formé de 4 membres...) ! Traversons donc les Alpes pour commencer ce voyage tout ce qu’il y a de plus hard-rock, le tout mélangé avec de lourds accents punks et de nombreuses touches de rock qui tache !
"Survitaminé" serait très certainement l’adjectif collant le plus à la peau du trio de ce soir. Que les fans de Tagada Jones, de Motörhead et d’AC/DC se rassurent et prennent place, car les voici qui nous présentent leurs morceaux avec, par exemple, "Sleep When You Die", titre éponyme de leur dernier album, mais aussi "Free Fire Me"... S’enchaîneront ainsi des titres fulgurants de par leur énergie parfois proche de certaines pièces de The Offsprings (entre autre), enveloppés dans le puissant jeu de batterie de Sergio à la touche précise et incroyablement solide, le tout ponctué de chants en choeur, tenus par le trio, parfois légers, mais souvent rocailleux, saturés à souhaits, et portés par le déchaîné Peter officiant également à la guitare ! Défendant fièrement les couleurs de leur canton avec leur univers empreint de route 66 et imbibé des différents excès ayant pu croiser la route de la formation, l’ensemble nous sera donc servi avec maturité, à grands renforts de "Texan" et "Get Dead On The Road", une agréable surprise à l’ambiance décalée et entraînante mais au résultat manquant légèrement de finesse.
Le public quelque peu laissé sur sa faim après un set légèrement raccourci (faute de temps), aura malgré tout pu profiter de cette explosion de sons festifs, riches et saturés proposée par ces joyeux Lausannois ! À découvrir, donc, en live lors de leur prochain passage de part chez nous !

Setlist : "We Don’t Give A Damn", "Goddam Wrong", "Sleep When You Die", "Lust Highway", "Free Fire Me", "Texan", "Independance Day", "Get Dead On The Road", "Today", "Boobzed", "Lemmy", "Right Side Of My Brain".



Rapide transition amenant cette fois-ci, non pas des voisins européens, mais l’ensemble ouvertement inspiré des Nashville Pussy : MACISTE !
Les lumières jusqu’à lors correctes, le 3e groupe de la soirée bénéficiera d’une éclairage incroyablement faible ne laissant apercevoir que quelques silhouettes contrastées se débattant sous la voute de la petite cave parisienne ! Le quatuor lui aussi sonnant follement US essayera donc de nous envoyer outre Atlantique le temps de quelques morceaux aux titres empreints de sueur sudiste et de cambouis typiquement heavy / stoner tels que "Fried Chicken", "Shoot With No Mercy" ou encore "Cleaveland Steamer". Il faudra également noter la puissance de la basse de Mouch‘, ouverte et assise encadrant efficacement l’ensemble dont le son ne sera malheureusement pas à la hauteur de l'énergie qu’ils tentent de dérouler, et les 2 derniers morceaux verront cet univers déjà chancelant se déliter, "défendu" par des compositions somme toute assez linéaires et manquant cruellement d’originalité...
Une prestation émaillée de quelques petits accrocs tranchant sensiblement avec les groupes précédents aux univers marqués et assumés avec brio !

Setlist : Intro, "So Blind", "Let’s Get Hot", "Fried Chicken", "Fast", "Shoot With No Mercy", "For Whom The Kidz Are Back", "Cleaveland Steamer", "Shiny Diamond".



Passons ce petit écart pour en arriver à la tête d’affiche de cette soirée revival 80’s avec un groupe très attendu : VOLTRAGE ! Si la maxime "Sex, Drug & Rock’n’Roll" ne vous dit rien, ce groupe est là pour vous illustrer ce que l’énergie glam’ symbolise ! Répondant comme un écho de folie aux DELOREAN'S du début de soirée, les 5 compères de VOLTRAGE prennent place !
D’entrée de jeu, l’univers affiché est très clairement ce qui se fait de plus glam actuellement, entre slims, jeans déchirés, vestes en cuir, bandanas et rideaux de cheveux frisés... Voici le plus improbable des quintettes de la soirée ! Les corps fébriles et malgré tout bien réchauffés par les ambiances des 3 groupes précédents commencent à se dénuder et à onduler au rythme des guitares de Gwennaël Piettre et de Hoss Heydari... La chaleur du Klub vient de passer un cap, les sonorités des groupes cultes ayant inspirés le combo tels qu’AC/DC, Mötley Crüe ou encore et toujours les Guns N’ Roses faisant définitivement passer l’ambiance de l’autre côté du temps, entre riffs endiablés, rythmiques lourdes, et la voix incroyablement catchy et pleine de caractère de Rem Dust ! Le titre le plus représentatif du renouveau de cet esprit festif au croisement des chemins hHard et heavy sera, sans l’ombre d’un doute "Hard To Resist", hymne imposant un état de transe au public mais également aux membres du groupe se laissant totalement porter par leur son, l’esprit les animants, et les ingénieuses rythmiques de l’ensemble basse/batterie de Nicolas Beekwilder (basse) et Iann Lewis (batterie) ! Petite particularité de la soirée soulignée, en cours de set, par le groupe franco-belge et expliquant cette véritable explosion d'énergie : il s’agit là du dernier concert de Nicolas, qui quittera le train VOLTRAGE après cet ultime concert (et quel concert !)...
De nombreux temps forts seront également à noter lors de ce live, mais c’est celui de "Show Me A Little More" qui sera le plus marquant par la réussite de ce titre s’inscrivant dans la plus pure tradition du genre ! Quelques chaleureux échanges public / artistes, un batteur décidant d’insuffler un dernier souffle de vie à ce set en haranguant une dernière fois le public, et cette prestation tout en aiguës et en grosses gouttes de sueur prendra fin. Une bien belle réponse faite aux DELOREAN'S, donc, que celle de VOLTRAGE, ranimant les plus grandes heures des Z-Boys et autres Venice Beach, creuset du hard’n’heavy californien ! Setlist : "Wrecking Balls" "Rock’n’Roll Dance" "Show Me A Little More" "Hard To Resist" "Reckless Journey" "Rock You Tonight " "Welcome To The Jungle" (Guns N’Roses cover) "Whole Lotta Rosie" (AC/DC cover) "Let Me Stay Young"

La page glam’ de cette soirée organisée en la petite salle parisienne du Klub par Extreme Factory Live se tourne, la chaleur du petit espace laisse place à la bise du Châtelet, il est maintenant temps de s’en retourner, de vives et toniques images mélodiques en tête grâce aux prestations de DELOREAN'S et VOLTRAGE !
Un grand merci à Dorothée et à Extreme Factory Live pour cette soirée haute en couleur !

Photos tirées de : www.elp-photo.fr