Voici un groupe qui a le mérite d’avoir réussi à électriser le public dès son arrivée sur scène. Malgré le peu de public, vu l’heure (14h...), DEATH IN MORNING a réussi le paris de faire un wall of death. Leur musique n’a rien de vraiment innovante mais elle est de celles qui font du bien à écouter pour se briser les tympans et se mettre à gros coups dans le derrière ! Je ne suis pas une grande adepte du HxC et pour autant, j’ai apprécié la prestation du groupe sur la scène de Vernouillet. C’est au tour d’AAZYLIUM de prendre la relève !

Setlist : Intro, "Be My Pride", "Way Out", "No Sense", "Road To Nowhere", "The Unseen".

AAZYLIUM, groupe venant d’Argenteuil, rentre alors sur scène. Excellent ! Et ce mot résume peu le set du groupe. Au début de celui-ci, le public était molichon, mais peu à peu, il a sû se montrer digne d’un groupe avec une telle prestation. AAZYLIUM a réussi à faire deux wall of death, là où DEATH IN MORNING a réussi à en faire un seul. Comment qualifier leur musique ? D’une superbe cacophonie ! Le groupe joue sur des riffs non redondants, une voix alterne avec des growls basiques et des grunts. Personnellement, ce groupe m’a fait passer un très bon moment. A la fin de leur set, lorsque les musiciens commençaient à ranger leur matos, le groupe a eu le droit à un rappel et a pu jouer un dernier de leurs chefs-d’œuvre. Comment pourrait-on qualifier leur set ? D’analement foutrement bon !

Setlist : "Ewiger", "Chaos", "Holy", "Tribute", "Buried", "Wasted Time", "Circle".

AAZYLIUM laisse un public déchaîné, au prochain groupe, RED MOURNING. Voici un groupe au style novateur, dans l’alternance entre un chant aigu puis grave, mais aussi dans l’utilisation d’harmonica. Le tout est vraiment appréciable. Le seul bémol est que le groupe était confronté à un public qui n’était apparemment pas réceptif. En effet, ce n’est que vers la fin du set, qu’un mini pogo a pris forme. Cependant, malgré ça, le groupe sur scène donnait l’air de se donner à fond, de s’investir dans leur musique. Ce fut pour moi une belle découverte.

Encore un changement de style. Voici le groupe PESTIFER, qui nous vient de la Belgique. Tous le set se déroula sous la douce odeur de bière, reste à savoir si elle était Belge  Pour ce groupe aussi, le public ne fut pas très réceptif, malgré un ou deux pogos. Dommage, car le groupe vaut vraiment le coup (c’est le cas de le dire). A la vielle du premier tour des élections présidentielles, le groupe a joué un morceau s’appelant "Sarco". J’ai cru alors y voir tout l’humour du groupe, mais en fait, après consultation du chanteur, j’ai appris que c’était juste l’abréviation d’un morceau. La musique de PESTIFER pourrait être assimilée à celle du combo Français de Pitbulls In The Nursery, en restant dans un son très technique, avec des riffs démêlés, et des perles de solos de guitares. L’avant-dernier morceau du groupe fut "Contagious", une merveille à elle tout seule : je m’en suis bien délectée. Le seul bémol était au niveau de la voix : celle-ci était toujours sur un même niveau de stabilité. En un mot, le set de PESTIFER fut fort.. délectable !

Setlist : "Mind Control", "Abyss", "The Worm", "Carcinogenic Matter", "Sleepless Century", "Betrayal Of The Light", "Sarcophaga", "Contagious", "Tentacles Of Damnation".

Changement de style et de registre. Voici un groupe dont l’influence n’est plus à démontrer, dans la sphère du pagan / folk metal Français. NIGHTCREEPERS sont maintenant des habitués du Warm Up. Malgré quelques problèmes techniques, le groupe ne s’est pas fait prier, par le public. La salle était quasiment comble, et la foule était pénétrée par la musique du combo. Leur musique ? Du bon folk metal brut (sans aller dans l’archétype du viking barbu, hein) avec quelques touches de black metal. Le groupe a joué un de ses morceaux les plus cultes : "Set Sails". Tout au long de leur set, le groupe a été confronté à des problèmes techniques mais ceux-ci n’ont pas découragé le public, fidèle au groupe.

Setlist : Sample, "Tale Of Haste", "Alpha", "Leech The Pain", "Battle", "Elmore Tempest", "A Guild Is Formed", "Beloved Dryad", "The Warcryer", "Set Sails".

Le groupe laisse la place à NORTHLAND, un combo nous venant d’Espagne, malgré son nom. Les membres du groupes sont de fidèles compagnons de NIGHTCREEPERS, et a alors eu le même public que le groupe. Celui-ci était énergique, et répondait aux apostrophes du chanteur, même si elles étaient en Anglais. Le public s’est volontiers laissé guider par les chants et les refrains du groupe.. L’ambiance était électrique. Le set fut fort mouvementé ! La musique de NORTHLAND nous emporte dans un autre monde, avec un violon qui est en totale harmonie avec le reste des instruments. Le seul bémol (eh oui j’en trouve toujours un !) pour ce set était que les riffs étaient toujours quasi-semblables. Malgré ce détail, le public était là, et la salle était toujours quasi-comble. A la fin de leur set, on voyait l’allégresse sur le visage des musiciens, qui en disait long sur leur contentement à être sur la scène de Vernouillet.

Setlist : "Where The Heroes Die", "Ancient Tales", "Whispers In The Wind", "Old Towns Inn", "Bloodred Sunrise", "Awakening", "Immortal Forest Song", "Revenge".

Encore un changement de style avec les Niçois de SIDEBLAST. Leur musique est un bon death / thrash. Le public était peu présent, mais le guitariste a brisé cette barrière le séparant de celui-ci en descendant de la scène. SIDEBLAST a fait une excellente reprise de "Arise" de Sepultura. Les musiciens sont de véritables piles électriques, ne restant pas plus de quelques secondes au même endroit. C’est dommage que le public n’ait pas été plus présent, car le groupe en valait vraiment le détour.

Setlist : Intro , "The Abscess", "Lucid Dream", "Arise" (Sepultura cover)", "Flight", "The Shape", "Cocoon", "My Perverse Disguise", "The Fall", "Insomnia", "Ashes".

SIDEBLAST laisse la scène à THE ARRS, groupe de HxC (et encore, si c’était si simple de les ranger dans un style...) de la région Parisienne. Le groupe était en totale osmose avec le public : le concert était ponctué d’headbanding, de pogos, de moshpits et des slams de Stitchcore. Le public accueillait alors le batteur et le bassiste, fraîchement arrivés dans le groupe. Le combo a joué ses compositions les plus fameuses, figurant dans le premier album ("Et La Douleur Est La Même") comme "Passion" et le cultissime "Originel" ("Trinité"). THE ARRS nous a fait l’honneur de jouer un morceau qui figurera dans leur quatrième album ! Leur set était globalement génial, avec un son impeccable et un jeu scénique très développé.

Setlist : "Délivrance", "Ennemis ", "Au Cœur De L’arène", "Héros Assassin", "Originel", "Paranoïa", "Aussi Loin Que Le Regard Des Anges", "Passion", "Cannibalesh", "Du Berceau A La Tombe", "Ma Miséricorde".

THE ARRS cède la place à BENIGHTED, un groupe de la région de Saint-Etienne. Après le set de THE ARRS, le public était encore déchaîné, mais à un degré moindre. Il y a eu deux circle pits, des moshpits, et j’en passe. Faut dire que leur musique s’y prête bien ! Malgré cela, le public n’était pas à son maximum comme il a pu le prouver dans le précédent set, alors que les musiciens s’investissaient vraiment. Les morceaux de BENIGHTED sont peaufinés, et sont le signe d’un réel aboutissement dans le processus de création. Chaque morceau a sa technicité et a son identité. La musique est bourrine, pesante, mais délectable. Le groupe a eu l’excellente idée d’ouvrir son set sur "Slut", un bijou, un des morceaux les plus intenses, d’après moi. Le set entier a été impeccable, sans défauts sonores. C’est sous un tonnerre d’applaudissements que le groupe quitte la scène.

Setlist : "Slut", "Let The Blood Spill Between My Broken Teeth", "Grind Wit", Intro + "Collapse", "Hostile", "Lethal Merycism", Intro + "Prey", "Saw It All", "Forsaken", "Fritzl", Intro + "Foetus", "Asylum Cave", "Swallow".

AS THEY BURN prennent la relève. Ils ont le dur rôle d’être le dernier groupe de la soirée. C’est assez paradoxal, car à cette heure-ci, 00h30, le public était à la fois épuisé (pour ceux qui sont là depuis le début de la journée) mais surtout excité, par THE ARRS et BENIGHTED. Donc voici AS THEY BURN, un combo de la région Parisienne. Leur set était fort de riffs accrocheurs et parfois très lourds, reprenant des morceaux de leur premier et de leur dernier album. Quant au chant, le chanteur alternait entre différentes techniques. Malgré l’heure, le public était présent (certes moindre et moins réceptif que pour THE ARRS et BENIGHTED). On peut voir que le groupe tient en majeure partie ses influences de la scène deathcore Américaine. Vient la fin du set du groupe, où celui-ci quitte la scène sous les applaudissements du public, d’apparence très satisfait de cette prestation.

Troisième groupe de la journée (de Dimanche), qui rentre en scène : voici WÜRM, groupe de la région Parisienne. Leur musique n’est pas banale, ne rentrant alors dans aucun style prédéfini (heureusement !). Le public n’était pas très présent, et son nombre a nettement diminué comparé à la journée d’hier. Le seul bémol est que leur set fut assez court, ce qui n’a pas permis au public de savourer la musique jusqu’au bout. Le chanteur avait beaucoup de présence scénique, tout comme la bassiste !

Setlist : "My Ride", "Like A Dog", "Poor Flower", "Cherlene", "Geek Basher", "Swing With The Savior", "Possession".


Pour la journée de Samedi, éprouvante pour les muscles (11h debout !) et celle de Dimanche, l’organisation du festival Warm Up par l’Esprit Rock était dans l’ensemble très bien. Ce qui fait l’atout de ce festival, c’est la diversité des groupes, allant du grind au folk metal. Mais ce détail peut aussi leur faire défaut car le public n’est en général, pas venu pour soutenir tous les groupes. Et puis, malgré le lieu du concert, Vernouillet, un coin perdu (certes dans un coin vraiment magnifique), le public était au rendez-vous. Bravo à l’orga.