La review

W.A.S.P. + Myrath
Le Bataclan - Paris
05/11/2012


Review rédigée par Braindead


La question existentielle de la semaine est à mettre au crédit de Blackie Lawless ; le légendaire et imprévisible frontman que l’on aime tant détester, s’étant retrouver aux urgences de Lille, annulant du même coup le concert prévu le soir même, ainsi que celui de Lyon deux jours après ; restait à savoir si W.A.S.P. assurerait sa date parisienne, malgré tout. Réponse obtenue l’après-midi même grâce un mail de l’organisateur montrant une photo du groupe au Bataclan. Une longue file de privilégiés s’est donc constituée tôt devant la salle afin de célébrer les trente ans d’un groupe panthéonesque. Salle pleine et merch' impressionnant ; la soirée promet d’être très rock’n’roll.



MYRATH ouvre les hostilités avec son metal progressif très oriental ; surprenante première partie, les Tunisiens distillent un son rock agrémenté de samples particulièrement dansants, qui n’est pas sans rappeler deux autres somptueuses références, Orphaned Land et Acyl. Malek est ses sbires arrosent de leur bonne humeur et avec succès, une fosse dans l’attente du Dieu Blackie ; c’est dire la performance. Le malicieux frontman jumpe à tout va, traverse la scène et chauffe un public qui répond sans se faire prier. Ambiance… Durant quarante minutes MYRATH nous offrira des compos de leur trois premiers albums ; des titres riches en influences diverses en partie dues à quelques changements de line-up et l’arrivée d’un nouveau frontman en 2007, Zaher Zorgati, révélé pour la petite anecdote, par la Star Academy tunisienne. Après douze année d’activité, le combo commence enfin à investir la scène européenne… c’est mérité.



Plus de trente minutes d’attente, W.A.S.P. ayant demandé à ne pas commencer avant 20h15 (ce qui peut se comprendre). L’ambiance est bon enfant, la grand-messe aura bien lieu. L’intro résonne enfin, c’est l’euphorie dans les premiers rangs, Dupke prend possession de ses fûts, Duda, Blair et Lawless déboule et balance un "On Your Knees" qui met tout le monde d’accord y compris dans le photo pit. Blackie a l’air un peu fatigué, mais la concentration dans son regard est impressionnante ; sa voix railleuse donne des frissons autant qu’elle stimule ; visiblement très heureux d’être là, Mike Duda exécute des typhoon à tout va, tandis que Doug prend la pose armée de sa gratte à l’effigie du groupe.



La soirée est lancée, W.A.S.P. est dans la place et le restera tout au long d’une setlist comprenant les neufs titres les plus joués par le groupe sur un total de quatorze. Des clips sont diffusés sur deux backdrops faisant office d’écrans devant lesquels Blackie reproduit les mêmes gestes ; émouvant et mythique. C’est un réel plaisir de voir la grande carcasse du frontman et ses acolytes en aussi bonne forme. Ca slamme à tout va, quelques boobs sont de sortie pour l’occasion, la musique de W.A.S.P. est plus que jamais fédératrice, trente ans après leurs débuts. Certes moins choquant mais davantage culte, W.A.S.P. dénote des Mötley Crüe et consorts par l’énergie déployée sur scène même si leurs shows ne sont jamais très longs. Une très bonne soirée, sous forme de remember d’une époque où le genre semblait moins formaté.

Setlist : 1. "On Your Knees", 2. "The Torture Never Stop", 3. "The Real Me" (The Who cover), 4. "L.O.V.E Machine", 5. "Wild Child", 6. "Sleeping In The Fire" / "Forever Free", 7. "The Headless Children", 8. "I Wanna Be Somebody", 9. "The Invisible Boy" / "I Am One", 10. "The Idol", 11. "The Great Misconceptions Of Me", 12. Solo de Mike Dupke, 13. "Chainsaw (Murders In The New Morgue)", 14. "Blind In Texas".