La review

WEDNESDAY 13 + UNDERCOVER SLUT
La Boule Noire - Paris
15/11/2012


Review rédigée par Braindead


Maquillages clownesques et jolies plantes gothico light thrash sont de sortie pour le grand retour en France d’un des papes du glam horror shock rock, le bien nommé WEDNESDAY 13, l’homme qui réinvente Halloween à chacun de ses shows et qui instaure la confusion chez les superstitieux. La magnifique petite salle de la Boule Noire est à moitié pleine, l’assistance essentiellement composée de post-pubères.



UNDERCOVER SLUT a la lourde tâche de chauffer la salle, comme lors de la précédente venue de WEDNESDAY 13 dans la capitale. Fort d’une réputation solide et élogieuse tant pour sa discographie que pour ses shows nous ramenant aux meilleurs Mötley Crüe, le combo parisien est une référence, contrairement aux "supports" généralement proposés. A ce titre, il n’est guère exagéré de parler de deux concerts en un, tant la qualité et le professionnalisme du combo les placent au delà d’une simple première partie. ‘O’ et son gang nous gratifie d’un spectacle plutôt hot ; deux magnifiques performeuses sont attachées à des croix en bois ; Julie Coyne, membre du Cabaret Burlesque, aperçue au show de Winterburst la semaine dernière, toujours aussi lumineuse, finira par enlacer sa partenaire pour une danse lascive des plus sensuelles. Lex Rex emballe le pit, déborde d’énergie, contrastant légèrement avec une Darla Dark sombre, au visage de poupée triste. Slide derrière ses fûts dont la grosse caisse est dépourvue de peau frontale, s’éclate, fidèle à lui-même, toujours aussi sympa. L’inénarrable ‘O’, créature tout simplement mystique, donne dans un thrash bordélique à souhait ; mais l’univers d’UCS est bien plus complexe qu’il n’y paraît ; les Franciliens ont du métier ; le show est savamment dosé afin d’entretenir cette folie qui les caractérise tant ; l’incarnation du rock’n’roll sous sa forme la plus vénérable.



Pause blonde, brune, gueuze, au choix ; le temps d’aménager la scène, soundcheck rapide et carré. Climax vieux films d’horreur, remember La Hammer pour les moins jeunes ; les deux guitaristes, bassiste et batteur, prennent place sur scène, apparence néo dandysme glam plus chic que choc, tout droit sorti d’un giallo ; du Burton bercé au son des Goblins, remember bis… Une setlist incluant les quatre albums studio d’un artiste, qui a pour particularité de changer de crew à chaque album… rendant son concept évolutif, tout en gardant le fondement horror punk si cher aux fans de la première heure. W13 à l’instar d’un Alice Cooper, met un point d’honneur à offrir des shows carrés, conçus pour les kids, à savoir ses fans les plus hardcores. Il faut dire qu’après vingt années au service du genre, W13 en maîtrise tous les codes ; poses spectaculaires, apparence ténébreuse que n’aurait pas renié Ozzy, et surtout proximité sincère et totale avec son public. Quatre vingt-dix minutes d’un show intense, réglé comme du papier à musique, des titres ou plutôt des hymnes teintés d’indus ; "House By The Cemetery" (l’âme du Grand Lucio hantait la Boule Noire…), "I Walked With A Zombie" (…aussitôt rejointe par celle du non-moins grand Georges), pour finir sur un "Bad Things" totalement inavouable et par conséquent indispensable. Sensible ou non au genre musical, on ne peut rester de marbre devant la performance aussi habitée d’un musicien émérite et intègre.

Setlist : "Blood Fades to Black", "Rot For Me", "Halloween 13-13", "Calling All Corpses", "Scream Baby Scream", "M.F.T.W.", "Gimme Gimme Bloodshed", "My Home Sweet Homicide", "House By The Cemetery", "All American Massacre", "I Want You... Dead", "I Wanna Be Cremated", "Put Your Death Mask On", "Till Death Do Us Party", I" Walked With A Zombie".
Rappel : "Rambo "I Love To Say Fuck", "Bad Things", "Blood Fades to Black".