A l’heure dite, les lumières de la salle s’éteignent et cinq gaillards entrent en scène comme
ils le peuvent, leur batterie coupant littéralement la salle en deux. Commence alors un
deathcore aux accents parfois technique, parfois épiques via quelques samples. Avec
WIDESPREAD DISEASE, il n’y aura aucun temps mort. Les hurlements émanant d’un chanteur
tatoué de la tête aux pieds aussi charismatique que possédé amassera une foule de plus en
plus conséquente sous les riffs assassins comportant quelques parties lead de basse, chose
assez rare pour être soulignée. Vers la moitié du set, le public répond enfin présent, et les
circle pits s’enchaînent sous les ordres du démon tatoué. Si leur premier album n’est pas
encore sorti, l’énergie est présente, et les rythmiques puissante déboucheront sur des
breaks monumentaux qui clouera la fosse au sol. La chaleur épuise les musiciens mais ils
ne le montreront pas, continuant d’enchaîner leurs compositions dévastatrices.
Malheureusement, le dernier morceau sera visiblement écourté. Pour quelle raison ? Nous
l’ignorons toujours car leur trente minutes étaient à peine écoulées, mais une chose est sûre
: c’est WIDESPREAD DISEASE qui aura réveillé les Parisiens.
Setlist : "Chaos", "The Wrench", "Borderline City", "Delivery Of Souls", "The End", "Unnatural
Object", "The Walk".
Les Néerlandais se ruent sur la scène pour installer leur matériel, et moins de quinze
minutes plus tard, les membres de MAGNACULT prennent possession de leur espace de jeu.
La place qu’occupe la batterie les pénalisera autant que leurs confrères parisiens, mais
qu’importe, le public est déjà en forme et répond présent dès la première composition du
groupe. Sebastiaan (chant) utilisera la surélévation mise en place sur le devant de la scène
et la lumière qui en émane pour hypnotiser les fans, alors que ses camarades déballent tout
ce qu’ils peuvent sous une chaleur insoutenable. Les mouvements de foule sont nombreux,
et certains hurlements venus du pit étonnent même les musiciens, qui enchaînent avec
énergie leurs rythmiques empreintes d’accents death mélodique. Avec un set à peine plus
long que le groupe précédent et seulement un seul morceau de leur premier album, les
Néerlandais ont tenu en éveil la salle entière, qui se remplit de plus en plus au fil du temps,
pour finir sous un tonnerre d’applaudissements. Une fois leur matériel rangé à la va-vite,
tous se rendent à la table de merchandising et n’hésitent pas à discuter joyeusement avec
les fans venus à leur rencontre. Monstrueux sur scène, mais humains en dehors.
Setlist : "Disorder", "Schwatt Matt", "Righetous Murder", "Past Defeat", "Torment", "Kill Ignorant
Humanity", "Trash".
Place aux maîtres de la soirée, alors que la fosse se remplit de fans qui semblent prêts à en
découdre dans une marée de t shirts à l’effigie du groupe. WHITECHAPEL entre alors sur
scène, occupant directement l’espace grâce à leurs trois guitaristes et leur bassiste. C’est
Phil Bozeman qui lancera le coup d’envoi, déchaînant alors le pit qui partira sans même
qu’on le lui demande. Dès lors, les musiciens seront des ombres grâce à la maîtrise ironique
des lumières, ce qui gâchera quelque peu la performance. Loin de se laisser démonter par
ce petit détail, le groupe débitera son deathcore bien senti dans une salle qui remue de plus
en plus. Piochant dans la quasi-intégralité de sa discographie, oubliant au passage leur
troisième album, les Américains font monter encore plus la chaleur grâce au jeu de scène
reconnaissable de Phil, accompagné des headbangs furieux de ses compères sous les
frappes massives du batteur, remplacé quelques jours avant la tournée. Cependant, au fur
et à mesure que les compositions s’enchaînent, je trouve que le show ne décolle pas
réellement. Il reste constant, et ce même si la foule s’évertue à transpirer autant que les
musiciens. Après être parti une première fois de la scène, le groupe reviendra pour un
dernier titre qui clôturera le set, avant de quitter sobrement les planches. Le public est
épuisé, mais heureux, et mettra quelques minutes à quitter la fosse pour profiter d’une petite
bouffée d’air frais.
Setlist : "The Saw Is The Law", "Faces", "I, Dementia", "Our Endless War", "Mark Of The Blade",
"Elitist Ones", "Prostatic Fluid Asphyxiation", "Vicer Exciser", "Let Me Burn", "Possibilities Of An
Impossible Existence", "Tremors", "Diggs Road".
Rappel : "This Is Exile".