La review

XTREME FEST
Cap Découverte - Le Garric (81)
17/07/2015


Review rédigée par JU et Wormlord


Aller à l'Xtreme Fest, c'est comme partir à un festival metal mais également partir en vacances. Situé dans le département 81 vers Carmaux dans une base de loisirs, le mode "attente avant que le festival n'ouvre ses portes" n'était pas synonyme d'impatience mais de plaisir. Car si à Clisson, il y a en dehors du Hellfest le supermarché et le village remplis de métalleux, nous avons à l'Xtreme Fest le lac de baignade pour tous. Et pour reconnaître les festivaliers ? Pas besoin d'attendre qu'ils se rhabillent pour lire les noms des groupes sur les t-shirts, il y a pour cela les tatoués et les non-tatoués faciles à identifier qui seront en train de faire un circle pit aquatique. Au moins, si l'on tombait, ça faisait plus "Plouf" que mal. Ah, la bonne tête des touristes qui ont dû se poser un bon tas de questions... Heureusement que Christine Boutin n'est pas au courant de ce festival, elle aurait été capable de tous nous brûler vif en jetant de l'eau bénite dans le lac. Bon, c'est pas tout ça mais il fallait bien partir au festival pour voir ce qui nous été réservé musicalement.
Avant tout, je tiens à préciser que je connaissais très peu de groupes qui participaient à l'Xtreme Fest. Avec un style dominant dans le hardcore / punk et un style metal restant minoritaire (avis partagé avec mes collègues Alix et Fabien qui m'ont bien aidés pour les reports), il se peut que je parle de certains groupes en quelques lignes, les connaissant peu ou bien ou pas du tout. (JU)



Avant de rentrer dans le festival avec le port du bracelet obligatoire, il était possible d'accéder à la X-Stage pour une mise en bouche avant le défouloir qui commencera vers 17 heures. Sous un soleil bien tapant avec un très maigre coin d'ombre et un public très restreint, le groupe RIFF TANNEN jouait son style punk plutôt sympathique. Au moins, ils avaient de la chance, leur scène était ombragée. Je pense qu'il y aurait eu plus de monde si le groupe avait proposé au public de monter sur scène. Au final, RIFF TANNEN a fait un concert sympathique. (JU)



C'est surtout le groupe SUPREMACY qui va plus m'emballer avec son metal bien lourd dans un style thrash avec une influence Metallica (tiens, encore un?). Avec un peu plus de monde et une chaleur toujours aussi lourde, SUPREMACY a ramené un peu plus de public qui restait plus accroché à la buvette que devant la scène. Je précise à nouveau que nous sommes vendredi après-midi, tous les festivaliers n'étant pas encore arrivés. Sans compter certains qui ont opté pour le lac de baignade en priorité. En tout cas, je serais ravi de revoir SUPREMACY dans de meilleures conditions, ça a envoyé du lourd ! (JU)



17h05 : Place à STICKY BOYS qui va ouvrir les hostilités de l'Xtreme Fest, Et pour un début, c'est un bon début ! En effet, le groupe nous balance des riffs rock / metal bien enjoués avec des musiciens qui ont bien la patate sur scène. Respect pour leurs tenues de scène car ils devaient bien crever de chaud les gars. Là aussi, un public pas très présent mais ça sera pour les même raisons citées au-dessus. 40 minutes d'ambiance générée par les Parisiens STICKY BOYS et quelques minutes sympathiques de discussion avec le chanteur du groupe, le festival commence bien. Tout comme SUPREMACY, au plaisir de les revoir dans de meilleures conditions météorologiques. (JU)



17:45 : Changement de programme avec COBRA qui joue à la place de TOUNDRA. Le groupe originaire de la Côte d'Azur (mais qui se revendiquera "fier d'être tarbais" à plusieurs reprises) entame son punk-metal, où les morceaux alternent avec de l'humour potache un brin provocateur. Oui, le groupe aime la provocation, et plus le public réagit, plus le groupe aime ça. COBRA est bien dynamique (en même temps la salle est climatisée et pas trop remplie, ça aide) et enchaîne les titres avec son chant en français et avec des titres de morceaux très raffinés comme "Pédé Et Drogué" par exemple. Bref, à part la petite tranche de rigolade, j'ai pas trop accroché au style musical. (Wormlord)



18h30 : Même si la chaleur n'est toujours pas partie, je me place dans la fosse à photographe pour observer les BIRDS IN ROW venant de Laval en France. Bilan plutôt mitigé niveau musical, le groupe se la joue dans un sorte de rock hurlant. Les deux premières chansons étant pas mal pour la découverte, le groupe manque cruellement de communication même s'il se lâche plutôt bien sur scène. De toute façon, leur style musical et leurs riffs font que je n'accroche pas vraiment à leur set. Je pense que ça peut plaire un public aimant tout ce qui est psychédélique, rock et criard en même temps. Au final, BIRDS IN ROW sera vite oublié. (JU)



19h15 : Ca fait du bien de se retrouver dans une salle de concert intérieure climatisée, surtout quand c'est BLACK BOMB Ä qui va mettre l'ambiance. J'avais déjà vu le groupe dans une petite salle du côté de Tournefeuille en première partie de L’Esprit Du Clan (et qui, pour moi, aurait largement mérité la tête d'affiche). Et je ne pensais pas qu'un groupe de leur trempe m'aurait collé une telle baffe ce soir-là. Par contre, quand je les ai revus au Hellfest 2012 avec un nouveau chanteur qui remplaçait Arno, eh bien j'avais trouvé ça plutôt décevant. Mais en ce début de soirée, je me suis bien réconcilié avec ce groupe. En effet, BLACK BOMB Ä est vraiment un groupe taillé pour les petites scènes de par sa communication, l'ambiance et la musique qu'il dégage. Et sans oublier le retour d'Arno ! L'ambiance était sur scène et dans la foule, et la fusion complète entre les deux s'est effectuée lors la chanson "Mary", devenue aussi indispensable que "Du Hast" pour Rammstein. BLACK BOMB Ä a fait partie des meilleures prestations scéniques de la journée. Vivement de les revoir et dans une petite salle pour continuer à rester dans cette superbe ambiance. (JU)



20:15 : Au tour de STRUNG OUT de nous faire partager son punk, avec une entrée sur le thème de Star Wars qui m'a bien fait marrer. La musique est plutôt orientée punk californien, c'est sympathique à écouter même quand on n'est pas fan de ce style. (Wormlord)



21:15 : CARNIFEX entre en scène, et là c'est la grosse baffe dans la gueule. Le groupe est venue nous présenter son dernier album "Die Without Hope" et c'est ultra technique, propre, brutal. Le groupe donne tout ce qu'il a, ça envoie, ça ne s'arrête pas, il n'y a pas de temps mort. C'est LA grosse découverte du festival. (Wormlord)



22h15 : Place à du hardcore à la COMEBACK KID. Eh bien en voilà une belle découverte ! Les gars originaires du Canada ont les riffs qui font bouger. Et ce sont aussi des compositions avec des choeurs qui m'ont encore plus fait apprécier le groupe. Je me suis vraiment retrouvé dans la même ambiance que lors d'un précédent concert de Sick Of It All, ça fait vraiment plaisir d'autant plus qu'il faisait légèrement moins chaud et que la foule s'était bien regroupée derrière les barrières. COMEBACK KID est une des meilleures découvertes de ce vendredi et quand je regarde leurs clips officiels, je me retrouve vraiment dans l'ambiance de ce soir-là. Moi qui dis régulièrement que le hardcore est fait essentiellement pour le live, je peux dire que COMEBACK KID en version CD studio n'est pas qu'une option pour plus les apprécier en live. (JU)



23:15 : BLACK LABEL SOCIETY sera le dernier groupe de la journée à bénéficier de la X Stage (climatisée). Première fois que je vois ce groupe, et j'ai beaucoup aimé le feeling que dégage Zakk Wylde. L'homme prend toujours autant de plaisir à jouer et est plein de charisme. Le public a d'ailleurs répondu massivement puisque la salle était pleine. Pas de moments vraiment percutants dans ce show, mais un set cohérent est une bonne tranche de plaisir à écouter les compositions du groupe. (Wormlord)