La review

XTREME FEST
Cap Découverte - Le Garric (81)
29/07/2016


Review rédigée par JU, Fabien et Alx


Quand un touriste lambda parle du département 81, il va d'abord parler d'Albi et de sa cathédrale, de ses charmants petits villages comme Cordes Sur Ciel ou bien les vignobles de Gaillac. Et quand un festivalier arrive dans le 81, il citera en toute logique Cap Découverte et son phénoménal festival Xtreme Fest qui déboîte tout ! Si vous vous reconnaissez dans l'un des deux, bon voyage à vous dans le Tarn ! Surtout si vous avez envie de vous gaver les tympans dans un lieu atypique avec lac de baignade, enchaînement de concerts et sans oublier la bonne ambiance festive ! Avant de développer un peu plus ces trois jours de folie, un grand merci à Nathan de Pollux Association pour sa disponibilité, sa réactivité et son investissement (en bref : action, réaction !). Comparé à l'an dernier, le lieu du concert hors festival se dressait sous un chapiteau côté camping accompagné de quelques boutiques de vêtements. Sans oublier le stand de boissons fraîches et de nourriture, il ne faut pas déconner non plus. Pour ce qui est de ce que je vais dire et constater durant ces trois jours, notez bien ceci dans un coin de votre crâne ou utilisez bien votre mémoire visuelle : même si je connais d'une manière générale les groupes de metal qui se produisent cette année au Xtreme Fest de par leurs actualités ou le fait de les avoir vus en concert, ma discographie personnelle se limite aux albums de Misanthrope et Eluveitie. Donc si je ne dis pas que tel groupe a joué telles pistes de tel album, ne m'en voulez pas ! (JU)

On profite un peu de la baignade quelques heures avant et l'on rentre à l'intérieur de la salle pour découvrir le groupe INLANDSYS à 17h00. Venant de Toulouse, les compères nous sortent un bon death metal mélodique vraiment captivant. Ça sonne lourd, ça envoie un sacré son sur scène et ça donne envie de prendre une bière plus tard afin de rien rater de leur show. Et quand le groupe termine pas une reprise de Bon Jovi dont le refrain deviendra "Fist My Wife" (à vous de chercher le titre original), sans oublier une pointe de Lady Gaga au milieu, on se dit que le groupe sait mélanger le sérieux et le délire. Au moins, ça a eu le mérite de marquer le public qui était plutôt conséquent pour cette fin d'après-midi.. (JU)

_______________________________________________________________________

JU : Salut El Ash.
El Ash (guitare / chant) : Salut à toi.

Tu fais partie du groupe Inlandsys, est-ce que ça a une signification ?
Ça veut dire"une étendue glacée non visitée", en gros, l’Antarctique.

Est-ce qu’il y a un lien avec  Games Of Throne, avec l’hiver qui arrive ?
Pas forcément. Mais je ne vais pas nier qu’étant issue de la culture geek, avec les influences visuelles et en plus d’être guitariste, chanteur et compositeur, je m’occupe aussi de faire les artworks.

Avec ce que tu as dit, c’est toi le leader ?
Oui et non ; on m’a un peu donné le rôle. Mais je ne suis pas toujours seul à faire les compositions et les paroles. On ne veut pas qu’il y ait une seule personne qui fasse tout, parce que, pour moi, c’est la meilleure façon d’aller dans le mur. Et surtout de se répéter. Ce que je préfère quand on fait une compo, c’est que quelqu’un propose quelque chose. Je ne vais pas, par exemple, faire la partie batterie ; je vais la laisser au batteur comme ça il va vraiment donner sa patte. Je vais peut-être un peu aiguiller le guitariste mais souvent, il va mettre sa partie à lui. Et c’est comme ça pour tous les instruments. Chacun va amener sa petite sauce quitte à ce que vraiment ça change l’idée de base de la compo, la structure et plein d’autres choses.

D’ailleurs, pourrais-tu me présenter le line-up ?
On a Chris à la batterie, Baptiste qui est guitariste-chanteur, Antonin qui est au clavier et moi qui suis aussi guitariste-chanteur. Et depuis quelques minutes, nous n’avons plus de bassiste.

Ah bon ?
Ca y est, il est parti.

A la baignade ?
Non non. Il est parti tout court (rires). Il veut faire autre chose.

Est-ce qu’il y a un thème général avec Inlandsys au niveau des paroles ?
On est parti sur l’idée justement de Shavo, notre ancien bassiste qui était créateur du groupe avec Insane le guitariste. Ils voulaient partir tous les deux sur un concept-album donc on a quand même gardé cette idée-là parce que l’idée était quand même chouette et que l’on avait déjà beaucoup bossé dessus. Ce serait dommage de tout prendre, tout foutre en l’air et tout changer. Pour l’album qui va arriver, je ne peux pas donner de date car on veut vraiment bien finaliser les compos avant vraiment de partir en studio. Donc, on est vraiment resté sur cet univers-là où on va vraiment faire un concept-album avec des chansons chapitres.

Inspiration littérature, cinéma ?
Oui. On est obligé de s’en inspirer. Maintenant, il n’y a plus grand-chose qui se crée vraiment.

Quand je vous ai vu jouer, on sent beaucoup d’inspiration death metal, black metal avec une partie mélodique à la SepticFlesh.
Oui, on ne va pas le nier. C’est quand même une grosse influence. C’est Septicflesh, Dissection, Dark Tranquillity, aussi Regarde Les Hommes Tomber que je trouve énorme. Notre concept est que l’on vient tous de l’univers metal. Mais comme tout le monde le sait, l’univers metal est super vaste et l’on a tous des influences qui sont vraiment différentes et c’est aussi pour cela qu’on laisse chacun composer. Chaque membre va amener sa petite sauce à lui, en fait. Ce qui va donner la sauce "Inlandsys" qui est une espèce de melting-pot metal.

De toute façon, Inlandsys, à la base, est un groupe pour se faire plaisir ?
Clairement. Si l’on fait de la musique, c’est pour se faire plaisir. Par exemple, le concert que l’on a donné, c’était du pur plaisir : un super son, une super scène… l’Xtreme Fest !!!

Par rapport au prochain disque, EP ou album complet ?
On va faire un album complet. Pour l’instant, on est en train de travailler de nouvelles compos suivant la longueur que l’on veut faire, mais aussi et surtout si l’histoire est complète, ce qui est le plus important quand on fait un concept-album, il faut vraiment que ce soit crédible. Là, on n’est pas vraiment très loin de la fin. Donc, on va vraiment finaliser ça tranquillement. Comme tu disais, c’est vraiment pour le plaisir. Donc, on n’a pas tous envie d’aller trop vite pour au final faire quelque chose qui serait à nos yeux "bâclé".

Et pour l’enregistrement : studio ou home-studio ?
On est encore en train d’en discuter car il y a toujours le côté financier qui vient pointer le bout de son nez.

Tu ne m’as pas dit depuis combien de temps Inlandsys existe…
Si je ne dis pas de bêtise, ça doit être depuis quatre ans.

De l’actualité pour la rentrée ?
On en a mais des choses qui ne sont pas encore assez concrètes pour que l’on puisse vraiment en parler. On doit d’abord en discuter entre nous ; peser le pour et le contre, savoir ce qu’on peut faire et doit faire. De toute façon, on a toujours notre contact Facebook, une adresse mail qui est inlandsys@gmail.com.

Merci pour ce moment d’interview passé durant l’Xtreme Fest. Bonne continuation.
Merci à toi. Ciao.

_______________________________________________________________________



Après le Dysneyland des métalleux à Clisson en Juin, il est temps pour moi de me rendre à l'Aqualand des métalleux en Juillet ! L'Xtreme Fest ! J'entame ma journée de vendredi avec REGARDE LES HOMMES TOMBER. Et putain que ça commence bien ! Ce petit groupe nantais dont je ne connaissais pas l'existence avant le Xtreme Fest (mais qui a déjà fait un bon bout de chemin dans plusieurs festivals) est sacrément génial. Le groupe nous sert un black metal à l'ambiance sombre, avec même un petit côté sacré. Et le comportement de nos musiciens sur scène renforce ce côté sombre, tant ils vivent leur musique et enchaînent les morceaux sans coupure et en jouant avec les larsens. Le jeu de lumière les a d'ailleurs magnifiquement servis, tellement que l'on ne voit pas le visage des musiciens caché par leur capuche (excepté pour le chanteur). De ce fait, l'ambiance noire des deux albums (tous les deux excellents d'ailleurs) est magnifiquement retranscrite sur scène. Le public s'est montré ultra réceptif au show de nos Nantais, il n'y a d'ailleurs qu'à voir les nouveaux fans conquis se ruer sur le merchandising à la fin du set. (Fabien)

_______________________________________________________________________

Alx : RLHT, vous êtes un groupe de black metal. Enfin, je dirais plutôt ambiant, dark, oppressif...
Romain (batterie) : C'est bien que tu n'utilises aucun terme lié vraiment à la musique. Oppressif c'est très bien, je préfère ce genre d’étiquette.
Antoine (basse) : Le metal est quand même un genre qui est très codifié, avec des règles. Je ne dirais pas qu'on fait du black metal. On est plutôt influencé par du doom, du sludge…
Romain : On écoute beaucoup de choses différentes.
Antoine : Oui, dans le groupe on écoute beaucoup de choses différentes en fait.

Alx : J'ai écouté vos deux albums, j'ai lu des interviews, mais je n'arrive pas à avoir la réponse à une question que je me pose : est-ce que le nom du groupe a un rapport avec le film ?
Romain : Oui.
Antoine : C'est une belle phrase. En fait, le guitariste, Antoine, avait entendu parler du film de Jacques Audiard. Mais personne dans le groupe ne l'a vu.
Romain : En fait, Antoine avait vu le film "Un Prophète", et en regardant la filmographie de Jacques Audiard, il a vu cette phrase là, et ça l'a marqué.
Antoine : C'est vraiment une belle phrase, et ça collait parfaitement à l'ambiance du groupe, à la musique du groupe, clairement. Du coup on l'a gardé. Mais ça n'a aucun rapport avec le film. D'ailleurs, on ne l'a pas regardé parce qu'on a peur de voir ce que l'on va voir.
Romain : Le jour où on va le regarder, je pense qu'on sera tous ensemble devant un vidéoprojecteur, bien installé, serein et on savourera le truc.

Alx : Vous avez un artwork qui colle parfaitement bien à la musique et au nom du groupe…
Antoine : C'est Fortifem qui a fait les deux albums. C'est un couple qui travaille sur Paris, dans tout ce qui est gravure. On avait vu leur travail sur deux groupes de potes et ça correspondait parfaitement à notre univers. Tout ce qui est l'ancien testament et mythologie chrétienne, ça colle vraiment à l'univers du groupe.

Fabien : Quand on vous regarde en live, on a l'impression que vous avez quelque chose de sacré dans votre musique. On a l'impression que vous êtes en communion, y a-t-il quelque chose de spirituel ?
Romain : Quand on a commencé à répéter, on était vachement isolé, dans une cabane au fond du jardin avec une rallonge de 70 mètres. C'était un endroit sombre, il y avait un côté rituel, et ça nourrit l'aspect scénique aujourd'hui. On essaye de travailler une ambiance, sans faire de la mise en scène, mais avec quelques éléments qui plongent le public (au niveau de l'imagerie) au même niveau que nous.
Antoine : Chacun d'entre nous a aussi beaucoup joué dans d'autres groupes avant, et on se connaît bien. Ce qui se passe sur scène est assez naturel. Par exemple, j'ai déjà dû jouer plus de 150 concerts avec Romain, mon batteur d'amour, et donc forcément tout est naturel. Et ça, tu ne peux l'avoir qu'avec l'expérience. Par exemple, t'as des groupes qui changent beaucoup de line-up, et t'as pas ce côté-là.
Romain : Entre nous on est vraiment une bande de potes, mais on n'a pas de grigri rituel avant de jouer. Mais quand on joue tous les 5, il se passe un truc entre nous. Ça se fait naturellement. Et mettre le public au même niveau, c'est ce que l'on recherche.
Antoine : L'osmose marche parce que le public nous le rend clairement. On est des musiciens amateurs, et voir comment le public a réagi ce soir, ça nous fait vraiment très plaisir.

Fabien : En termes de concerts, quel accueil avez vous à l'étranger ?
Antoine : Pour l'instant on n'a pas fait de tournée, parce qu'avec les congés payés c'est vraiment compliqué. On a fait beaucoup les pays limitrophes (Suisse, Belgique, Allemagne, Hollande) et là on a fait un fest en Lituanie. On a joué juste avant Toxic Holocaust et Belenos, et vivre ça en tant que musicien nantais amateur, c'est génial. On est super reconnaissants.
Romain : C'est toujours motivant de jouer devant un public qui te découvre. On défend les morceaux différemment.
Antoine : Là on est sensé aller jouer en Angleterre, ça va être notre première fois et on a vraiment hâte d'y aller !!

Alx : Vous avez fait une date à Bordeaux ?
Antoine : On a joué au Bootleg, et on a joué en dehors de Bordeaux, vers Mérignac, et c'était vraiment super. Les dates bordelaises sont toujours bien, et on a hâte aussi de venir jouer à Toulouse !!!

Alx : On sent un changement d'ambiance entre le premier et le deuxième LP, est-ce que c'est dû au changement de line-up ?
Antoine : Pas du tout, car les morceaux étaient déjà bien avancés et Thomas n'a pas pris part à la composition de l'album. Par contre, le timbre de Thomas colle parfaitement au deuxième album qui est plus black metal. Ulrich, avant, ne prenait pas part à la composition, et ça a été pareil avec Thomas.

Alx : C'est donc dû à quoi ?
Antoine : Ça s’est fait naturellement, on voulais faire quelque chose de plus metal et plus extrême. On a composé les morceaux comme ça, on ne s'est pas trop posé de questions. C'est juste qu'on ne voulait pas faire la même chose que sur le premier album.

Fabien : Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ?
Antoine : C'est notre amis Morgan, de Nantes, qui écrit tous nos textes. Au balbutiements du groupe, on voulait travailler sur la mythologie chrétienne, l'ancien testament. On n'est pas un groupe chrétien, mais on parle de ça comme on pourrait parler d’Égypte antique ou de mythologie gréco-romaine. On voulait parler de l’affrontement de l'homme et Dieu comme dans les anciens textes. Parce que dans l'ancien testament, c'est œil pour œil, dent pour dent. Ce n'est pas le Dieu qui pardonne tout. Le but était de montrer cette différence entre l'homme et Dieu, la violence du pouvoir divin par rapport à l'humain. Sur le deuxième album, Morgan a essayé de faire évoluer l'histoire, mais ça reste dans la même continuité. On a bossé aussi sur d'autres textes avec Morgan qui ne sont pas reconnus par l'église catholique, comme par exemple Lilith qui était la première femme d'Adam et qui devient la reine des succubes en enfer. Ce ne sont pas des textes sacrés, mais pour nous ça fait toujours partie du même univers. On aime bien s'inspirer de ça.

Alx : Et l'évangile selon Jésus ? Il n'aurait pas été reconnu par l'église…
Antoine : Nous on est vraiment sur l'ancien testament, clairement.

Alx : Et vous, vous n'avez pas vu le film "Regarde Les Hommes Tomber" ?
JJ (guitare) : Alors, ce qui nous plaisait, ce n'est pas le film en lui-même. C'est la phrase qui est belle, qui était adaptée à l’atmosphère et à la musique qu'on développe.

Fabien : C'est un côté imagé que l'on retrouve en écoutant votre musique…
JJ : A la base, la musique que j'ai composée donnait quelque chose d'assez contemplatif. Du coup il y avait une bonne interaction avec le nom.

Fabien : On a l'impression que vous êtes en train de monter actuellement. Quels sont vos projets et comment vous voyez l'avenir ?
JJ : Nous aussi on ressent cette montée en puissance depuis quelques temps. Depuis le début de l'été, on joue sur des fest et on fait des bonnes dates. Et c'est vrai qu'on nous fait souvent des compliments. Donc on se dit qu'il se passe quelque chose, qu'il y a une émulation. On va faire une tournée en Angleterre, il y a aussi le Motocultor qui arrive... On va aussi aller en Norvège en Février, à Bergen au Blastfest.
Thomas (chant) : Il va y avoir des groupes cool !!
JJ : On va jouer au berceau du black metal, c'est une reconnaissance !! On va aussi retourner jouer en Suisse au mois d'Août. Et on a d'autres projets qui arrivent…

Alx : Est-ce que vous avez démarché le Japon ?
JJ : C'est un rêve pour moi, mais personnellement je pense que c'est dur de toucher ce marché, on a pas vraiment de contact l- bas. Ceci dit, on sait que les groupes avec un nom français marchent très bien, mais il faut tomber sur les bonne personnes.
Thomas : C'est l'opportunité quoi !
JJ : En tout cas nous, si on nous propose, on y va direct !! On a eu quelques propositions pour la Russie mais ça ne s'est pas concrétisé. Il y a deux semaines, on a joué en Lituanie et ça faisait deux ans qu'on attendait ça. Donc l'objectif est de développer l’Europe de l'est et l’Allemagne. Donc le Japon, ça serait la cerise sur le gâteau, mais ce n'est pas un objectif à court terme. D'ailleurs je suis passionné de culture japonaise, et j'ai même un Totoro tatoué sur mon bras.

Alx : Vous travaillez sur un autre album ?
JJ : On a commencé à composer un petit peu, mais on n'a pas encore de morceau en soi. Mais on ne s'est pas mis de plain-pied dans la composition.
Thomas : Ça reste assez éparpillé pour l'instant.

Alx : Il y a eu une évolution dans l'ambiance entre le premier et le deuxième LP. Il y a ce chemin avec une évolution plus agressive dans la musique. Est-ce que vous pensez qu'il va y avoir encore une petite évolution sur le prochain opus ?
JJ : Ce qui s'est passé entre les deux albums, c'est que le premier je l'ai composé tout seul, et le deuxième a été plus collectif. Antoine et Romain sont fans de black metal, ce qui fait que le deuxième album est beaucoup plus speed, alors que moi je suis plus postcore. Sur le troisième album, ça ne se dessine pas trop encore. On voudrait qu'il soit très très noir, voire déprimant. On voudrait matérialiser ça en musique. Poursuivre la chute de l'homme, allez plus profond...

_______________________________________________________________________





Quand on me parle de TROLLFEST, on me dit que c'est du folk avec du délire à revendre. Et vu que ce vendredi était plutôt placé sous le thème du festif, il fallait bien à un moment ou un autre s'en imprégner. Et là, je pense être tombé sur le groupe "Ça part dans tous les sens, c'est du grand n'importe quoi, mais qu'est-ce que c'est bien foutu !". Le ska n'est pas mort, il s'est juste transformé en ska metal, ça me fait penser au groupe mythique espagnol Ska-P ou bien en moins connu Marcel Et Son Orchestre. Costumes et ambiance "Une fois le concert terminé, on reprend nos camisoles direction l'hôpital", reprise de Britney Spears complètement barrée avec accordéon et saxophone, je me suis dit que ce groupe complètement survolté avait le charisme d'un certain Korpiklaani actuellement en chute libre en live. D'accord, comparer, ce n'est pas bien, j'arrête. En tout cas, ce concert restera bien gravé dans ma mémoire. (JU)
Le temps de boire une bière, et j'assiste au concert des allumés de TROLLFEST. On rigole, on bouge. Bref un bonne pause festive au milieu de cet univers de guttural à Carmaux qui se terminera par un slam du guitariste (avec guitare intégrée). (Fabien)



Même si pendant des années, le punk faisait partie ma vie (ayant diminué au profit du metal), il ne fallait pas que je rate le groupe STRIKE ANYWHERE. La dernière fois que je l'ai vu jouer, c'était à Toulouse au Bikini il y a près de six années. Le groupe avait joué à l'époque en première partie de Pennywise et avait bien assuré... même si leur show n'avait pas duré plus d'une demi-heure. Du coup, passer un peu plus de temps avec eux lors de cet Xtreme Fest allait vraiment me faire plaisir. Eh bien entre 2010 et 2016, le groupe n'a pas pris une seule ride, c'est toujours aussi efficace sur scène, ça bouge dans tous les sens avec des compositions classiques version punk qui, même si elles ne bousculent pas réellement les règles, restent bien travaillé. La transition après TROLLFEST a été réussie. (JU)



Et voilà un des groupes les plus attendus dans la catégorie metal : il s'agit des Britanniques de NAPALM DEATH. Groupe de grindcore qu'on aime ou qu'on aime pas. Me concernant, c'est le deuxième cas. Je n'ai rien à leur reprocher niveau musique et niveau énergie. Il est clair que le groupe sait défendre ses titres largement meilleurs en live qu'en studio. Les musiciens se donnent vraiment à fond autant que le public qui se lâche à 200%. Entre tous les albums sortis et le changements de line-up, le groupe a une sacrée histoire. Mais je n'aime toujours pas, c'est comme ça. Même si Jim Carrey a essayé d'en parler à sa façon dans une émission télé, ça n'a pas réussi à me convaincre. (JU)
Les furieux de NAPALM DEATH ont ensuite envahi la scène. Rien de neuf pour nos Brittons, les morceaux durent 30 secondes et le chanteur est épileptique. (Fabien)



C'est le moment d'aller voir ce qui se passe sur la scène extérieure, et d'assister au show de LOUDBLAST. Les papas sont toujours en forme, et je peux déjà dire qu'il y a plus de metal que l'an dernier à l'XtremeFest et que ça fait du bien ! Trente et une années de carrière et le groupe assure toujours autant, et continue de défendre toujours avec autant de hargne son dernier album "Burial Ground". Nous avons donc retrouvé un Stéphane Buriez au top (je ne sais pas comment il fait avec toutes ses activités annexes comme la présentation de "Une Dose De Metal", entre autres) et un son parfait (pourtant j'étais tout devant). Je les ai d'ailleurs trouvés plus à l'aise que lors de leur passage à Toulouse l'an dernier. (Fabien)



L'Xtrem Fest, c’était mon week-end de vacances, le week-end que j’attendais avec le plus d’impatience et forcément il y avait certains groupes pour lesquels l’attente fut interminable. C’était la cas pour ELUVEITIE. Ce n’était pas ma première fois avec eux mais c’est un groupe que j’adore donc forcément il était hors de question que je les rate. Les Suisses et leur public avaient rendez-vous le vendredi à 23h15 à la X Stage (salle couverte). Les premières notes lancées, je pris plaisir à découvrir le nouveau line-up. Puisqu’une fois n’est pas coutume, le groupe accueille de nouveaux membres dont un flûtiste. Les premières chansons sont extraites des trois derniers albums, on ressent un engouement certain de la part du public. J’en profite donc pour observer la mise en scène, et à mon grand regret je trouve que chaque membre se la joue un peu perso dans son coin excepté Chrigel qui, en tant que frontman, se doit de donner vie à son show et Matteo, le flûtiste, qui bouge un peu partout parce que soyons honnêtes, il n’a que ça à faire ce pauvre garçon. La remplaçante d’Anna Murphy (vielle à roue et chant) laisse transparaître une timidité lassante bien qu’elle soit totalement synchro avec la violoncelliste au moment du headbang. S’ensuivent 3 titres acoustiques ("Isara", "Carnutian Forest" et "Grannus") qui laissent l’ambiance retomber. Après un petit monologue de Chrigel, le groupe repart de plus belle avec des titres des 3 derniers albums mais n’arrive pas à relancer l’ambiance. Le public a répondu présent certes mais sa motivation n’atteint pas celle des concerts de Toulouse en 2014 et en 2010. Le changement incessant de line-up y est-t-il pour quelque chose ? La présence d’Anna manque-t-elle au public ? Le concert se termine par un rappel avec le célèbre titre "Inis Mona" qui, malgré tout l’amour que j’ai pour lui, me donne le sentiment d’un concert donné "à la chaîne". Je suis ressortie pas mal déçue de leur prestation mais je ne suis pas de nature rancunière. Promis, la prochaine fois j’irai les voir quand même ! (Alx)
Terminons enfin cette belle journée de vendredi avec ELUVEITIE. Si plusieurs de mes potes ont été déçus du show, moi j'ai adoré ! On a eu droit à un beau panel de leurs différents albums et un bel intermède acoustique en milieu de show avec entre autres un morceau d'"Evocation 1 : The Arcade Dominion". J'ai d'ailleurs trouvé que le nouveau line-up s'en sortait fort bien, d'autant plus que les musiciens ont dû se familiariser avec des morceaux assez anciens pour cette prestation. Le set se terminera avec "Inis Mona" et le groupe était décidément bien en forme ce jour-là ! Petit regret cependant, ELUVEITIE a perdu son chant féminin. (Fabien)



Et pour clore cette première soirée, rien de mieux que la venue du groupe de punk folklorique THE REAL MCKENZIES. Pour précision, les membres du groupe sont habillés en Ecossais et jouent de la cornemuse comme des Ecossais. Et devinez quoi ? Ils sont Canadiens. C'était pour la petite anecdote. Côté musical, c'est un punk festif gentillet plutôt destiné aux fins de soirée pour les gens ne pouvant pas de suite reprendre le volant pendant plusieurs heures voire plusieurs jours. Pour quelqu'un comme moi qui ne connaissait pas le groupe, je ne suis pas arrivé à trouver une vraie subtilité qui m'aurait vraiment fait accrocher au groupe (peut-être n'avais-je pas assez abusé de la bière du festival). Bref, THE REAL MCKENZIES, c'est mignon à voir et à écouter mais de là à triper dessus, je préfère aller me servir chez les Dropkick Murphys. Par contre, j'imagine que le budget n'est pas tout à fait le même.