La review

XTREME FEST
Cap Découverte - Le Garric (81)
31/07/2016


Review rédigée par JU et Fabien



C'est dimanche et c'est ce jour-même que se clôture l'Xtreme Fest. Le temps n'étant pas le plus ensoleillé, la baignade ne fera pas partie du programme. Du coup, on arrive quelques minutes avant que le groupe THE DEAD KRZUKIES ne débute son show. Malgré un public pas trop présent, ça n'a pas empêché le groupe de se défouler comme il faut. Axé sur un punk style dalifornien, le groupe s'en sort bien pour défendre son album "The Northern Belle". Je tiens également à préciser que pendant les trois jours du festival, le punk californien était beaucoup moins à l'honneur comparé à l'an dernier. Du coup, je n'étais pas trop saturé et les quelques groupes de punk que j'ai vus ont pu être vraiment appréciés sans overdose. Pour revenir à THE DEAD KRZUKIES (où est-ce qu'ils ont trouvé ce nom ?), ce fut un bon moment. C'est le genre de groupe qui opèrent sur les scènes d'ouverture ou bien dans les petites salles pour mettre l'ambiance. (JU)
Retour à l'Xtreme Fest ce dimanche pour assister à l'ouverture par THE DEAD KRZUKIES. Du punk bien frais sans chant guttural. Bref, un bon réveil en douceur. Bien que je ne sois pas fan de punk, j'ai quand même bien apprécié ce petit groupe sympathique. (Fabien)



Après le punk politiquement correct, on passe à TEMPT FATE avec leur death metal possédant un certain côté brutal (ou comment chanter sur scène avec une béquille et un pied dans le plâtre). Nous avons donc l'occasion de découvrir un petit groupe local fort intéressant, venu nous présenter en live sa première démo "Blood Ice" sortie l'an dernier. C'est une des bonnes surprises de cet Xtreme Fest 2016 et j'ai pu admirer des prestations de musiciens peu connus médiatiquement dont rien ne pouvait les différencier des plus grands, si ce n'est la notoriété. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé avec une salle bien remplie et des circle pits à gogo durant toute la prestation. (Fabien)



Quand MISANTHROPE arrive sur scène, c'est la grande joie (surtout pour moi). Un peu moins d'une heure de show et le groupe nous en a envoyé en pleine face tous les titres qui sont devenus des classiques. Au hasard, si je vous dis "L'Ecume Des Chouans", "Bâtisseurs De Cathédrales", "Aenigma Mystica", "Les Empereurs Du Néant", ça doit bien vous dire quelque chose. Et sur scène, le charisme est toujours là notamment avec les pionniers du groupe à la basse et au chant. Les lettres de noblesse restent toujours gravées pour ce groupe fançais de metal extreme. Et la cerise sur la gâteau, c'est l'exécution du "Roman Noir" qui a l'air d'avoir vraiment procuré un grand plaisir au public (surtout moi). Connaissant par cœur la version live (grâce à leur coffret "Recueil D'écueils"), j'étais vraiment en transe durant quelques minutes. Merci MISANTHROPE ! (JU)
Retour de MISANTHROPE sur scène, pour qui c'est le premier concert cette année. Le groupe nous a servi les meilleurs morceaux de sa discographie et ça fait bien plaisir ! Notons que le groupe nous a servi "Le Roman Noir", morceau qui n'a pas été joué en live depuis 1996. (Fabien)

_______________________________________________________________________

JU & Fabien : Salut Philippe et Jean-Jacques.
Bonjour à vous.

Alors, c'est votre premier concert dans le Tarn ?
Philippe (chant) : Voilà, c'est ça, premier concert dans le Tarn et depuis toujours. Et c'est le premier d'une série, on fait 5 dates cet été. Et l'on prépare un nouvel album tout chaud bientôt. Pour l'Xtreme Fest, on est arrivé, tu sais comment c'est, on a répété hier sur Toulouse vu qu'il y a Anthony qui est toulousain. Le temps de préparer le matos, on est arrivé à 2 heures. Le temps de trouver les loges, ses repères, à 4 heures on démontait le matériel et à 6 heures on jouait jusqu'à 7 heures, c'était très rapide.

Et pour cette date, vous avez joué pas mal de classiques, est-ce que c'était plus par rapport aux attentes du public ou vous vouliez vraiment vous faire plaisir par rapport aux titres les plus connus ?
Philippe : (rires) Question piège. Déjà, ce n'était pas très réfléchi. Oui, on a voulu se faire plaisir, cela faisait longtemps avec Jean-Jacques qu'on voulait faire "Le Roman Noir" de retour sur scène parce que c'est le morceau qui nous a lancé au grand public même si on existait bien avant. C'est le premier morceau de metal extreme français qui incorpore des claviers orchestraux en fait, et qui est chanté en français en même temps. Et comme je le disais au concert, on a enregistré ça en décembre 1994 donc ça commence à faire une paye.

De mon côté, j'ai découvert Misanthrope avec "Bâtisseurs De Cathédrales".
Philippe : Est-ce qu'on l'a jouée ce soir ?
Jean-Jacques (basse) : Je ne sais plus.

Je crois que oui ! Et la première en est une aussi que j'attendais énormément, "L’Écume Des Chouans".
Jean-Jacques : Voilà, après nous on est emmerdés. Si certains morceaux, on ne veut plus les jouer, les fans vont gueuler. Tu es toujours obligé de trimbaler ta boîte de morceaux classiques et puis si tu as l'occasion, la chance de pouvoir jouer un peu plus d'une heure, tu peux faire de nouveaux morceaux ou varier toutes les époques de MISANTHROPE. Mais c'est clair que sur 45 minutes comme ça, si tu ne joues pas "Bâtisseurs", un "Écume Des Chouans" ou un "Empereur Du Néant", les fans risquent d'être un peu déçus. Surtout que c'est la première fois que l'on joue ici dans le Tarn, on est obligés de jouer nos classiques.

C'est comme si Rammstein ne jouait pas "Du Hast" en live.
Jean-Jacques : Ou Maiden "Number Of The Beast", c'est impossible.
Philippe : C'est très délicat. Avec Jean-Jacques, on est dans MISANTHROPE depuis 27 ans. On est en train de terminer le dixième album. Ça marque d'une pierre angulaire et l'on va être le premier groupe d'extreme metal français qui a sorti 10 albums de suite, hors coffrets, compilations et démos. Pour nous, c'est important, "Aenigma Mystica" a 3 ans, c'est la première fois que l'on joue à l'Xtreme Fest. On adore jouer dans le Sud. Finalement, on se rend compte que même si on est connoté groupe parisien, on est vraiment très éclaté au niveau national. Jean-Jacques vit à Paris, moi je suis descendu en Province, Antony est de Toulouse et Gaël de Nancy. Donc on est vraiment un groupe franco-français et inter-régional. Donc on aime jouer dans le Sud mais c'est trop rare même si les deux dernières dates étaient par chez vous. Ensuite on va en Angleterre et après on rejoue en région parisienne. Et là on fait deux dates sur Nancy et Strasbourg dans des endroits où l'on joue très peu.

Par rapport à ce fameux nouvel album, est-ce qu'il va être dans la même lignée que "Aenigma Mystica" ?
Philippe : Alors là, si tu savais (rires). On a très bien avancé sur le mixage. On a pris notre temps sans prendre notre temps. Ce que l'on peut dire, c'est qu'on a fait ça avec l'esprit que l'on avait avec "Visionnaire". On s'est concentré sur moins de 15 jours d'enregistrement pour être compact entre la rythmique, le chant la basse et la batterie, ce que l'on avait jamais refait depuis "Visionnaire". C'était toujours étalé sur plusieurs semaines. L'année prochaine, ce sont les 20 ans de "Visionnaire", l'album important de MISANTHROPE. La pierre angulaire avec la production internationale, c'est "Visionnaire" quand on est parti avec Jean-Jacques en studio en 1997. Pour notre dixième album, on ne veut pas trop en parler et l'on ne fera pas trop de badaboum et de déclaration extravagante sur notre musique. On est des grands garçons maintenant et on laisse ça aux jeunes. Est-ce qu'il est dans la lignée de "Aenigma Mystica" ? Oui, mais je pense qu'il est dans la lignée de MISANTHROPE surtout.

On pourra dire "C'est Misanthrope" dès le premier morceau ?
Philippe : Oui, c'est pas une recette mais c'est le même producteur, le même line-up depuis 15 ans. On n'est pas là pour se gratifier, ça se fait juste comme ça, simplement. C'est ça qui est important.

Et vous restez bien sur la langue de Molière ?
Philippe : Absolument (rires). On n'a même pas osé le faire en anglais ce coup-ci. Pour l'instant, il n'est qu'en français. Peut-être qu'un jour, il existera dans une autre langue parce que ça m’intéresse toujours personnellement. Moi, je trouve ça bien. Même si ça ne se sait pas en France, on a beaucoup de gens qui nous écoutent ailleurs qu'en France.

Justement, en général à l’étranger, vous représentez une certaine culture française. Vous êtes connus pour ça.
Phillippe : Oui, c'est fou, on a joué partout : au Resurrection Fest l'été dernier, là on va en Angleterre. On a joué en Europe de l'Est, Roumanie, Slovaquie, Pologne, Espagne, Suisse, Hollande... Enfin, on a vraiment fait beaucoup de choses même dans les pays non francophones. Donc j'aime bien que ces fans-là comprennent ce que l'on essaye de dire avec nos paroles en français. Il y a quand même un message, même si je ne veux pas trop l'intellectualiser. Il y a une culture et pas mal de religion dedans donc j'aime bien faire passer quelque chose.
Jean-Jacques : Ils sont quand même intéressés par le fait de chanter en français même à l'étranger. C'est assez marrant. Des fois, on prépare des textes écrits adaptés en version anglaise et du coup, certains fans préfèrent que l'on chante en français, même à l'étranger.
Philippe : On va chanter "Névrose" en Angleterre dans 15 jours. Il y a une version anglaise qui s'appelle "Neurosis" sur "Aenigma Mystica" mais on va la chanter en français. On fera des chansons qui sont en anglais et qui ont toujours été en anglais comme "Eden Massacre", "Misanthrope Necromancer", "Theatre Bizarre", "Futile Future" mais l'on fera aussi que des morceaux en français.

Suite à ce nouvel album, je suppose qu'il y aura une tournée. Est-ce que vous avez des dates de prévues ?
Philippe : Pas du tout. Alors nous, on est le plus mauvais groupe en préparation de tournée (rires). On arrive à faire cinq gros festivals cet été avec un album qui a 3 ans, là c'est du domaine du miracle. Le problème est structurellement, il y a beaucoup de groupes, beaucoup plus de gens qui font de la scène, c'est plus facile pour apprendre un instrument en 2016 qu'en 1988. Vous le voyez bien dans French Metal, la scène est noyée d'artistes donc c'est très compliqué même pour les vieux dinosaures comme nous. On n'a pas fait une tournée en France depuis une dizaine d'années.

D'ailleurs, de manière générale, est-ce que tu penses que les sites légaux de musique en streaming peuvent vraiment représenter un appui ou détruire un groupe à petit feu ?
Philippe : C'est très compliqué comme question. Il n'y a pas vraiment de réponse. On est dans l'acceptation des choses en ce moment. Personne n'a vraiment de solution. Je prends toujours l'exemple de Mylène Farmer qui est une vedette, une icône en France. Elle vendait 1 million et demi d'albums. Là elle a vendu 137 000 albums de "Interstellaires" en vente physique. Qu'on ne me dise pas qu'elle gagne autant d'argent avec le streaming ou le téléchargement légal, c'est faux. Il y a vraiment une cassure industrielle du business de la musique et donc forcément le producteur de disques. C'est lui qui payait le studio, qui payait les médias, et aussi ceux qui faisaient les vidéoclips, les musiciens de session, les gens qui faisaient les pochettes de disques, les photographes... Il y avait tout une industrie qui était financée par la musique physique. Là, ok on est d'accord, tout le monde nous dit que l'on est en 2016, c'est l'ère de la musique dématérialisée, on ne télécharge même plus les disques, on les écoute en streaming c'est formidable. Voilà, je n'ai pas d'avis, je ne suis pas certain que ce soit formidable. Maintenant, ça donne accès à tout le monde d'écouter la musique mais d'un autre côté il y a tellement de surenchère et d'ébauches de nouveautés. On est plus en train de travailler sur comment faire du buzz sur Facebook, comment faire du buzz avec nos vidéoclips que vraiment de parler de musique et d'albums. Avec Jean-Jacques, on travaille sur des albums. C'est pas une chanson, un clip, c'est un album. C'est une heure de musique, ce sont des compositions, ça a un début, ça a une fin, ça a une matière. Donc voilà, on n'est plus dans le même créneau, je n'ai plus de réponse à donner.
Jean-Jacques : On verra comment ça va évoluer. Déjà avec le téléchargement, on a accès à tout. Et puis résultat des courses, énormément de pertes de ventes physiques. Déjà entre 2002 et 2003, quand il y a eu les sites de téléchargement, tout le monde s'est cassé la gueule. Les ventes ont été divisées par 3 ou par 4. Et puis chaque année, ça diminuait.
Philippe : Il faut savoir bien se renouveler. On a cette chance extraordinaire que nos fans se régénèrent et continuent à acheter nos disques. On n'en vend pas beaucoup mais "Metal Hurlant" est sold out.

Le mot de la fin est pour vous.
Philipppe : Merci à tous. Bientôt un nouvel album. On est au taquet, vous allez chialer parce que c'est vraiment très bien.
Jean-Jacques : Oh oui, je pense que les fans vont être contents.

Eh bien bonne continuation à vous et à Argile aussi, il fallait bien le citer quand même !

_______________________________________________________________________



Viennent ensuite les compères de FLESHDOLL qui nous ont fait une très grosse impression. Le groupe continue de monter en puissance et ce n'est pas fini. FLESHDOLL maîtrise son set et continue à se professionnaliser dans son style "Death Fraggin' Metal" et le chanteur n'a toujours pas de t-shirt à se mettre malgré un merchandising plutôt conséquent depuis le début de leur carrière). Tout en défendant principalement l'album "Blood Red District", le public est tellement chaud que les gars de la sécurité ont du du mal à contenir les slammeurs qui affluent en masse vers la scène. On sent bien la notoriété du groupe qui n'a pas perdu un poil de sa force et sait toujours fusionner avec son public niveau ambiance musicale. La progression musicale du groupe ne semble pas avoir de limites et chaque concert est toujours plus bandant ! Une fois de plus, excellente prestation de nos Toulousains en attendant (avec impatience !) leur cinquième album. En tout cas, FLESHDOLL en live, c'est monstrueux ! (Fabien)

_______________________________________________________________________

JU & Fabien : Salut l’équipe Fleshdoll. Où en êtes-vous niveau actualité ?
A fond. On a fait des dates un petit peu cet été. On vient d’enregistrer un album.

Un album qui s’appelle ?
Et il s’appelle… Tu verras (rires). Il sortira je pense au mieux en fin d’année voire plus tard. On attend de recevoir le mastering et de préparer sa sortie tranquillement. Le dernier album "Blood Red District" est sorti il y a un an à peine et on continue à le défendre sur scène. Et puis, on a eu la chance d’avoir Anthony qui est notre batteur session de luxe pour ces derniers mois. Il remplaçait Mickaël car notre batteur titulaire n’était donc pas disponible et du coup, c’est cool d’être avec lui, c’est sympa.

Vous avez fait une pause durant quelques temps ?
C’est parce qu’on était rentré en studio. Maintenant, nous sommes chauds comme la braise.

Et vous habitez au studio maintenant ? Ou juste au-dessus ?
On a enregistré au Conkrete Studio et du coup, ce sera notre troisième album avec lui. On a fait "Feeding The Pigs" en 2013 et le dernier l’année dernière qui était "Blood Red District". Et là, le petit nouveau que l’on a fait encore avec lui et que l’on est super de putain content. On a entendu les premix et l’on est très content de son boulot.

D’ailleurs, ce live au Xtreme Fest, satisfait ou remboursé ?
Putain de satisfait. Les gens étaient à fond, l’orga était parfaite, l’accueil excellent, quoi d’autre ! C’est pour ça qu’on fait de la musique.

En tout cas, c’était une bonne surprise de vous voir à l'Xtreme Fest, d’autres dates prévues pour ces prochaines semaines ?
A la rentrée, on va annoncer des dates, mais pour l’instant, il n’y a rien de sûr.

Je vous ai vus à Toulouse avec Loudblast, je me dis qu'ouvrir pour ce dernier, c’est énorme. Est-ce que vous prévoyez d’autres premières parties ou est-ce qu’un jour, on aura la chance de vous voir en tête d’affiche ?
Nous, on joue en tête d’affiche souvent, mais dans les petites salles. Dans une grande salle en tête d’affiche, il va falloir attendre un peu. Il va falloir que le death brutal soit un peu plus à la mode (rires).

Et avec Loudblast, comment ça s’est passé ? Je crois que vous avez fait deux dates avec eux…
C’était pour défendre l’album "Feeding The Pigs" et une tournée d’adieu japonaise avec Vomitory. On a fait une tournée européenne et on a fait une petite tournée française avec Loudblast et Benighted, groupes qu’on respecte beaucoup, à la fois humainement et musicalement et ça s’est super bien passé. Puis, on a fait des très très belles salles comme le Ferrailleur à Nantes, le Divan du Monde à Paris et au Connexion à Toulouse.

Parfait tout ça. Pour résumer Fleshdoll, de l’actualité, de l’actualité et encore de l’actualité.
Oui, on ne va plus s’arrêter. En tout cas, pour FLESHDOLL, on ne va pas s’arrêter de composer.

Parfait. Et que ça continue, le Death Fragging Metal !
Merci à toi, mec ! Et merci à French Metal de nous suivre depuis 2005.

_______________________________________________________________________



Retour à l'EMP Stage pour voir EXODUS que je ne connaissais honteusement pas. Le groupe de thrash américain mythique vient donc jouer à lXtreme Fest pour ses 31 ans, et l'âge ne semble pas calmer nos musiciens. Malgré une tournée promotion pour présenter le dernier album, le show fera la part belle aux hits passés du groupe qui ont fait sa renommée (11 albums quand même !). Un son parfait, une prestation bien énergique (et pourtant les zicos ne sont plus tout jeunes, d'ailleurs certains petits jeunes devraient leur demander des conseils…) feront des 15 titres joués ce soir un pur moment de headbanging ! Notons d'ailleurs l'absence de Gary Holt qui est parti jouer avec Slayer mais cela n'a pas eu d'incidence sur le show. Et c'est sur "The Toxic Waltz" que se termine le set du quintette. Belle prestation, des musiciens en forme et un hommage à Lemmy pendant le show ont fait de ce concert un moment inoubliable. (Fabien)



La meilleure surprise de cette journée ne sera pas metal, ni punk mais hardcore avec RISE OF THE NORTHSTAR. Vous en aviez entendu parler à l'édition 2015 de l'Xtreme Fest, ils avaient dû annuler leur concert. Comme pour 7 Weeks, séance de rattrapage en 2016. RISE OF THE NORTHSTAR, c'est comme Gojira, j'ai découvert leur album quelques heures avant histoire de savoir si la version studio avait du potentiel en live. Et juste avant de m'approcher de la scène, un des festivaliers me raconte leur histoire qui n'est pas des plus banales. RISE OF THE NORTHSTAR est un groupe français qui a commencé à cartonner au Japon (pas étonnant vu la pochette de leur album "Welcame" et leurs clips sous-titrés en nippon) pour finir chez Nuclear Blast. Une bien belle histoire, non ? Et pour en revenir à leur prestation, c'était tout simplement, comme dirait les Inconnus, "monstrueux". C'est une énergie de malade qui se dégage de la scène avec des musiciens qui font plus que cracher leurs tripes. RISE OF THE NORTHSTAR envoie des compositions avec un style unique, avec un public complètement déchaîné (qui les attendait d'ailleurs de pied ferme). C'est à ce moment d'ailleurs que l'on ressent que le groupe en a bien bavé pour pouvoir se développer et est maintenant fier de nous montrer là où il en est.
La grosse branlée de la journée entre sur l'EMP Stage. Après l'annulation de l'an dernier, le groupe a mis le feu ce dimanche soir. Et ça valait le coup d'attendre ! On a vraiment eu affaire à un groupe taillé pour la scène. Dans le public, ça jumpe, ça circle pite, bref ça vie ! Pour moi, c'est le coup de coeur de ce dimanche avec une prestation parfaite et un son excellent ! AGAIN AND AGAIN AND AGAIN !!!!!! (Fabien)



Je découvre (tardivement je sais) enfin le groupe de thrash TESTAMENT (seconde grosse tête d'affiche de la soirée, après EXODUS). Bref, soirée rattrapage du manque de culture pour moi.. Le public s'est regroupé en masse pour eux, et de tout le festival c'est le groupe qui aura le décor le plus abouti, avec par exemple des têtes de diables aux yeux brillants sur fond de pentagrame. Là encore, volume parfait et qualité sonore aux petits oignons. Et une fois de plus, les gars de la sécurité ne chômeront pas en repoussant les slammeurs qui arrivent en force. Revenons-en à nos Californiens, le show fait partie des plus longs du festival avec une durée d'1h15. C'est sur le morceau "The Formation Of Damnation" et avec des musiciens visiblement heureux d'être venus jouer que se terminera le festival pour moi (GBH n'étant pas mon style) et que mon compte-rendu touche à sa fin. Cette édition de l'Xtreme Fest était encore géniale, merci à tout l'équipe de Pollux Asso ! Vivement l'année prochaine ! (Fabien)