La review

YES
L'Olympia - Paris
13/05/16


Review rédigée par Victor


YES est de retour à Paris, deux ans jour pour jour après un concert au Grand Rex consacré à 3 albums de leur discographie. Nouvelle tournée du groupe et nouvelle sélection d’albums : "Drama" (1980) et "Fragile" (1971). Pour les premiers fans qui attendent devant la salle mythique du Boulevard Des Capucines première surprise, la première partie annoncée ne sera pas là. Le public se retrouve donc en configuration "An Evening With Yes". La salle se remplira donc progressivement première constatation, toutes les catégories d’âges sont représentées. Pour beaucoup un concert en famille, et quel concert !

Le concert s’ouvre sur une intro en hommage à Chris Squire, bassiste et créateur du groupe décédé l’an dernier. Sa basse est exposée sur une scène vide comme pour montrer que ce groupe était avant tout le sien. Il y aura donc un nouveau bassiste ce soir et passer après Chris Squire n’est pas chose facile. Mais le remplacent n’est autre que Billy Sherwood qui a déjà occupé diférents postes dans le groupe aux fils des ans. Progressivement, Steve Howe, Alan White, Goeff Downes, Billy Sherwood et Jon Davison investissent la scène.



La première partie du set sera consacrée à "Drama". Comme sur l’album, "Machine Messiah" sera le premier morceau de cette soirée en compagnie de YES. Les morceaux s’enchaînent et le constat est unanime, le groupe joue fort et extrêmement bien. Les fans écoutent religieusement et applaudiront le groupe dès que possible (même en plein milieu d’un morceau). Jon Davison fera rêver le public avec cette voix si caractéristique rappelant sans la plagier celle de Jon Anderson, chanteur et co-fondateur du groupe décédé lui aussi. La fin de l’album "Drama" arrive vite mais pas le temps de se reposer, il est temps pour une pause best-of. Mais un best-of version YES. Ce set démarre par "Time And A Word" du deuxième album éponyme pour finir 3 chansons plus tard par "Owner Of A Lonely Heart" qui annonce l’entracte. Pendant ce second set, Steve Howe prendra la parole pour lancer la participation du public. Et encore une fois la performance sur scène est à couper le souffle et le son de l’Olympia permet de distinguer chaque instrument sans pour autant cacher la voix de Jon Davison.



Après une pause de vingt minutes où les premières réactions se font entendre, le public et le groupe reprennent leurs places respectives pour faire honneur à "Fragile". Comme "Drama", l’album sera joué en intégralité et dans l’ordre. Des morceaux comme "Long Distance Runaround" et "Heart Of The Sunrise" prennent une dimension encore plus importante en live. Un morceau d’une dizaine de minutes passe sans problème pour le public aguerri. Ce dernier morceau annoncera la fin du set et le départ du groupe après de longs applaudissements. Mais le groupe reviendra proposer un "Starship Trooper" d’anthologie pour clôturer une soirée déjà magique.

Un concert de YES est une expérience à vivre au moins une fois. La qualité des compositions et la qualité des musiciens sur scène rendent la soirée spéciale. Mais il faut se dépêcher avant que les derniers membres originaux ne prennent leur retraite. Mais après le spectacle de ce soir on peut se dire que la relève est assurée.

Photos tirées de : www.rocknroll.blog.leparisien.fr