Interview faite par mail par Mathieu

Bonjour, merci de prendre le temps de répondre à nos questions. J’ai eu la chance de vous interviewer l’an passé, alors je vais essayer de ne pas trop me répéter.
Seraina Telli (chant) : Bonjour, Seraina qui vous écrit. Heureuse de vous parler à nouveau.

Seulement une année sépare ce nouvel album de votre dernier. Dans les années 80, nous étions habitués à ce genre de délai entre des sorties (Iron Maiden me vient à l’esprit). Comment êtes-vous parvenues à écrire et composer ce nouvel album dans un si court laps de temps ?
Nous avons commencé le processus d’écriture dès la sortie de notre premier album. Romana (guitare) et moi habitons dans la même région alors il est facile pour nous de se rencontrer chaque semaine.

Votre complicité musicale sur "Hexenhammer" est impressionnante. Comment les membres du groupe collaborent-ils entre eux sur ce nouvel album ?
Merci infiniment !! Notre méthode demeure la même que sur le premier album. Ce qui est spécial avec nos deux albums est de voir combien nous avons évolué en trois ans. Cela s’entend et se ressent spécifiquement dans notre écriture, mais aussi en concert. Nous sommes comme un indestructible mur de sorcières. (sourire)



Dans la même ligne de pensée, en plus du peu de temps disponible pour préparer le nouvel album, vous avez pris le pari d’un album concept. Comment l’histoire vous est-elle venue à l’esprit ?
Ce n’est pas vraiment un album concept. Nous nous sommes inspirées de ce livre mystérieux et de son auteur. Les pièces "Hexenhammer" et "Dead Ender" font référence au livre Malleus Maleficarum et son auteur Heinrich Kramer. Les autres chansons comme "Executed" et "Maiden Of Steel" racontent l’histoire des victimes de la chasse aux sorcières, avant et après “Hexenhammer”. Nous avons également des morceaux relatant les comportements humains, toujours aussi guerriers et destructeurs. Et des chansons comme "Man Eater" traitent du mythe des sorcières cannibales.(sourire)

Je ne vous surprendrai pas en vous mentionnant qu’ils existent déjà de très gros noms sur la scène metal traditionnel. Pourtant, cela demeure votre style préféré. Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans ce style de metal ?
Les groupes les plus influents pour nous sont Judas Priest et Iron Maiden, mais aussi la plupart des groupes de la NWOBHM et d’autres styles de metal et de musique rock.

En prlant de metal traditionnel, 2017 a vu les ventes de vinyles atteindre des sommets, plus élevés que les disques compacts. Quelle est votre opinion à ce sujet ? En cette ère digitale, je trouve cela personnellement fort intéressant.
En effet, c’est quelque chose de spécial. Nous faisons du metal de la vieille école et plusieurs de nos auditeurs apprécient ce genre de chose. Et bien sûr, le son sur vinyle est bien meilleur. Nous sommes également des collectionneurs de vinyles.

Être comparé aux autres est plutôt habituel dans le monde de la musique. Comment composez-vous avec ce phénomène ? Est-ce pour vous un compliment ou bien cela vous dérange-t-il ?
C’est toujours un honneur d’être comparé aux plus grands du genre, surtout ceux que nous aimons. Cependant, nous voulons également créer notre propre son.

La critique est une autre réalité au sein du monde artistique. Les bonnes sont toujours les bienvenues, mais comment réagissez-vous aux mauvaises ?
C’est une chose normale et la critique constructive est toujours la bienvenue.



Certains des meilleurs groupes du passé dans le monde du metal traditionnel avaient le même problème, qui était une mauvaise production avec un volume plutôt faible dans son ensemble. Votre nouvel album sonne comme un mur de briques. Êtes-vous beaucoup impliquées dans le processus d’enregistrement ou bien faites-vous entièrement confiance au producteur ?
Nous sommes impliquées dans le processus complet de production. Mais nous avons également une pleine confiance envers les gens qui nous entourent comme Schmier, V.O. Pulver et Damir Eskic. Ils nous aident beaucoup avec tout ce qui touche l’enregistrement, la production, le mixage, les arrangements, etc.

La tournée peut être difficile, et n’est pas toujours la grosse vie comme certaines personnes peuvent le penser. Aimez-vous faire des tournées ? Comment combinez-vous le tout avec vos autres tâches, la famille, et. ?
Nous apprécions être en tournée. Être ensemble et faire de la musique est l’une des plus belles choses de la vie ! Mais parfois, il est difficile de gérer le tout avec nos emplois et nos familles. C’est une question de priorité et de gestion du temps.

La dernière question que je vous avais posée l’an dernier était à propos du futur du groupe, et je vous avais même demandé si un nouvel album était en chantier. Puisque vous êtes si productives, je me permets de vous poser à nouveau la question.
Et la réponse est sensiblement la même… (rires) Premièrement nous avons deux concerts pour le lancement de l’album les 9 et 10 Novembre 2018. Nous sommes également très enthousiastes à propos de notre tournée européenne avec Grave Digger en Janvier 2019 et nous sommes impatientes de “rocker” sur scène. Et bien sûr, nous travaillerons sur de nouvelles chansons.


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