OUTCAST
Nicolas (guitare)




Questionnaire réalisé par Petebull

L'album qui t'a fait définitivement tomber dans la "marmite du metal" ?
Très originalement "Master Of Puppets". Je suis entré dans le monde du rock par de petites portes bien "mainstream" (Guns N' Roses, Nirvana), mais je n’aimais pas trop le son tranchant des guitares des groupes plus "heavy" (ce qu’on appelle djent aujourd’hui d’ailleurs comme quoi ce terme n’est pas vraiment nouveau…). Finalement avec "Master" dans les pattes la classe des mélodies a fini par me réconcilier avec le son brutal et carré des guitares… Sonorités que je n’ai plus jamais quittées depuis…



L'album qui t'a le plus donné envie de faire de la musique ?
En fait il y en a plusieurs qui viennent au fur et à mesure, enrichir ta manière d’aborder la musique et l’instrument mais si l’on remonte suffisamment loin je dirais "Nevermind" de Nirvana. C’était l’époque où je commençais à plaquer des accords avec un copain sur une vieille classique et cet album ouvrait certaines portes vers des sons saturés, des accords (certes pas vraiment nouveaux) mais qui correspondaient parfaitement à notre état d’esprit du moment et tout en collant avec ce que nous souhaitions / pouvions sortir d’une vielle gratte déglinguée. Ensuite il y a le "Black Album" de Metallica pour la découverte des solo et "Images And Words" de Dream Theater pour le coté indéniablement plus technique (la redécouverte des solos) et mélodique (première confrontation avec des sonorités progressives).



L'album le plus difficile d'accès que tu as appris à apprécier avec le temps ?
Celui qui me vient à l’esprit de suite est " Awake" (Dream Theater). Trop d’écart avec le précédent, pas de mélodies évidentes, des harmonies fusions bien sombres et atonales, de la 7 cordes… beurk. J’ai failli revendre cet album après la première écoute. Mais petit à petit tu remets involontairement en question tes références, ton état d’esprit et tu replonges dans la musique. Ce que tu y redécouvres n’a rien à voir avec tes premières impressions. Les mélodies se dévoilent comme par magie et te touchent plus directement. Elles s’accordent avec ta vision de l’instrument, si tu en pratiques un, ou tout simplement avec ce qui se passe dans ta vie à ce moment-là. "Infinity" de Devin Townsend en est un parfait exemple aussi. Impossible de rentrer dans cet album pendant deux ans… et puis un jour tu chiales devant tant de génie ou de folie.



L'album qui t'a plus retourné au niveau émotionnel ?
"City" de Strapping Young Lad. Je ne sais pas ce que j’avais dans le crâne à l’époque (enfin si…) mais alors ce fut une révélation. Pour la première fois je me suis fait dévorer par l’énergie de la musique en n’ayant strictement rien à battre de comprendre les riffs de guitares ou autre. La production monstrueuse et ces grosses déferlantes rythmico-mélodiques aux couleurs inédites pour moi ont failli me faire peter les veines plusieurs fois… Obliger de citer "Mezzanine" de Massive Attack et "The Space Between Us" de Craig Armstrong qui réconcilient chaque jour rêve et réalité (cette phrase a été écrite tout en étant libéré de toute substance illicite).



L'album que tu écoutes le plus en voiture pour aller en répèt' ?
Pour y aller "Passion And Warfare" de Steve Vai, pour en revenir "Le Retour du Jedi" de John Williams.



L'album que tu as recherché pendant des années et que tu as enfin trouvé ?
La B.O de Jaws 2 trouvé en import sur Amazon, putain de galère mais finalement payant. Cette B.O (comme beaucoup de John Williams) a contribué à rendre cette suite très potable.



L'album que tu as acheté rien qu'en voyant sa pochette ?
J’aurais pu acheter "Cross The Threshold" de Loudblast mais d’autres potes plus pervers l’ont fait à ma place. Sérieusement j’ai toujours été plutôt réfléchi avant l’achat d’un album, j’ai toujours agi après écoute ou conseil d’un ami de confiance (Ben et Antoine se reconnaîtront…).



L'album qui mériterait d'être la huitième merveille du monde ?
"Ocean Machine" de Devin Townsend, cet album devrait juste être à côté des classiques de la musique en général. Il est parfait et propose un son différent qui a depuis énormément contribué à développer la scène post-rock et plus généralement l’emo. La définition du chef d’œuvre pour moi. Cet album date de 1996-1997.



L'album que tu aurais mieux fait de ne jamais acheter ?
"Slave To The Mind" de Poverty’s No Crime, un album de metal progressif sans intérêt sorti à l’époque où (comme aujourd’hui avec le djent et le succès de Meshuggah chez les jeunes) un paquet de formation voulait marcher sur les pas d’"Awake" de Dream Theater. Je n’y ai pas trouvé mon compte du tout.



L'album le plus révolutionnaire mais... qui n'a révolutionné rien du tout ?
Je dirais "Infinity" de Devin Townsend dans le sens où je me sens très seul quand j’en parle comme d’une avancée majeure dans la manière de concevoir le metal. Je me dis donc de temps en temps que je tripe et que je suis un sale fanboy de base.



L'album que tu offrirais à quelqu'un pour lui faire découvrir le metal ?
Tout dépend de la personne si elle cherche la mélodie : "Holy Land" d’Angra sans hésiter. Un véritable pied à l’étrier pour ceux qui ne comprennent pas ce style. Les guitares sont douces, les mélodies fantastiques, les riffs et les tempos bien speed metal le tout avec un chant limpide et une ambiance brésilienne dépaysante. Du grand art et parfaitement accessible. Après si la personne est un peu branchée rock plus musclé, il existe de très bons groupes comme He Is Legend avec l’album "It Hates You" qui regroupe violence avec un petit côté rock US bien foutu.



L'album que tu écoutes après une journée de boulot bien pénible ?
"K-Pax"d’Edward Shearmur une sorte de mélange entre transe et orchestre de corde minimaliste. Cette B.O fonctionne très bien si tu veux te barrer de chez toi sans bouger du bord de ta fenêtre. Encore une galette qui sait te faire apprécier un bon coucher de soleil.



L'album indispensable à une "bière party" entre potes ?
"Far Beyond Driven" de Pantera juste parce que ce groupe pue la testostérone et la sueur. Cet album représente assez bien le concept du "Tu n’es pas chez toi ici alors si tu veux être le bienvenu, vomis et jette ta télé par la fenêtre".



L'album que tu emmènes obligatoirement en vacances au soleil avec toi ?
"Yo Vengo Aqui" de Compay Segundo. Ensoleillement garanti total, même si tu es perdu à Cabourg. Ce CD peut te sauver des vacances pluvieuses mec. Sérieusement c’est le genre de classe discrète que j’adore, guitares et section rythmique chaleureuses, harmonie latines bien "old school" et en même temps assez osées. Grosse réussite.



L'album qui te fait le plus dire qu'on a de sacrés bons groupes en France ?
"Awaken the R…" Hem… je n’sais pas je… je… je n’sais plus…



L'album qui t'accompagnera pour l'éternité après ta mort ?
"The Space Between Us" de Craig Armstrong même quand je n’ai strictement aucune raison de penser à une quelconque petite mélodie de cet album, il suffit que je regarde les nuages et je suis foutu… (Toujours pas de substance illicite…).




Le site du groupe Outcast :
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