Avant de commencer, le webzine souhaiterait te remercier de nous accorder un peu de ton temps. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent toujours pas ?
Je suis MARY MAYHEM, une modèle metal vamp, une femme fatale et cracheuse de feu.

Peux-tu nous dire ce qui t’a amenée à devenir modèle ? Comment as-tu commencé ?
Dans mes photos privées, j’ai toujours eu l’air un peu dingue, mais il y a 4 ans, on m’a demandé de faire un défilé pour un ami qui voulait des modèles tatouées. Après ce défilé, j’ai été shootée par un photographe amateur et hey, j’étais bien sur ces photos et j’ai pu en choisir 50 différentes (rires). Après ça, j’ai fait un shoot pour un magazine de motards avec mon copain de l’époque. Ils allaient prendre des strip-teaseuses avec sa moto et lui si je ne l’avais pas fait ! Je ne pouvais pas les laisser faire (rires). Et hey, encore une fois, shooter a été sacrément marrant ! Et donc lorsque j’ai entendu parler de Nocturnal Models Agency, je leur ai envoyé quelques photos. Je suis contente qu’ils m’aient acceptée, certaines photos étaient vraiment horribles ! A ce moment là je venais juste d’emménager à Gothenburg. Je n’avais rien à faire pendant mon temps libre et j’étais malheureuse puisque j’avais déjà l’habitude d’avoir un programme complet, sans vide. J’ai recommencé à boxer, je m’entraînais beaucoup, ainsi qu’à la kick-boxing lorsque je vivais dans ma ville natale. Mais j’ai dû abandonner puisque c’était très dur de combiner la boxe à mes heures de travail et à mes quelques amis que j’avais à Gothenburg à ce moment là. Quand Nocturnal Models Agency est devenu un hobby alternatif, j’étais accro ! Je suis une fille très féminine, avec un petit côté morbide peut-être, mais je suis toujours dingue de vêtements, de maquillage, de lingerie et j’adore l’exhiber ! Surtout mon côté morbide !

D’où est venu ton désir d’être modèle ? Est-ce une passion ?
Oui, shooter est une passion pour moi ! J’adore être sous les projecteurs ! Mais juste pour être claire : MARY MAYHEM est l’alter-ego d’une personne humble et gentille en réalité. Je suis à l’opposé de tout ce qui est interdit ; exhibitionniste, égocentrique, insouciante, brutale et narcissique. Et la dernière à renier ces qualités significatives.

Pourquoi "Mary Mayhem", ce pseudo a-t-il une signification particulière ?
MARY MAYHEM est un bon nom, surtout pour un alter-ego du même nom. A présent je fais de Mayhem le nom de toute ma famille lorsque je parle de nous en public. Nous sommes actuellement une jolie petite foule, plus ou moins mutilée. Mayhem (mutilation) est vraiment un bon mot aussi. J’adore la mutilation. La mutilation intérieure et la mutilation autour de moi. Et j’adore pouvoir la créer, aussi !

Pour quels photographes as-tu le plus apprécié de poser ?
Lorsqu’on arrive à parler des photographes avec lesquels j’ai travaillé, je ne peux vraiment pas en préférer un. Seulement un ou deux ont été nazes, mais bon…en considérant tous les autres, tout ce que je peux dire, c’est que c’était génial de travailler avec tous, mais qu’il y avait peut-être une plus grande compréhension avec certains. Jette un œil aux photos et constate !

Y a-t-il un photographe et/ou modèle particulier(e) avec lequel tu aimerais travailler ?
J’adorerais vraiment travailler avec Peter Beste, le gars qui a fait les fantastiques shoots black metal. Mais lorsque j’y pense, je crois que la fondatrice et photographe de NMA, Elin Striga, a la même habilité, si pas mieux, à s’exprimer dans ce genre de photographie…morne et sombre.

Y a-t-il quelque chose que tu essaies d’exprimer à travers ton travail de modèle (message, sentiment, etc…) ?
Je veux que les gens voient un caractère fort et individuel dans toutes mes photos. A part ça, les expressions dépendent des sessions. Mais il n’y a pas de message particulier que je veux transmettre aux "voyeurs". Mais j’espère que je peux encourager les gens à oser être eux-mêmes, de vivre leurs émotions et d’envoyer un doigt d’honneur en plein dans la face de ceux qui leurs en veulent !

J’ai vu que tu avais participé à un show d’Amon Amarth. Peux-tu nous en dire plus ? Comment les as-tu rencontrés ?
Burn Bitch Burn, une cracheuse de feu très qualifiée qui m’enseigne cet art, et moi-même étions Dj’s au Sweden Rock Boat lorsqu’Amon Amarth y a joué. Johan Hegg, que je connaissais déjà auparavant est venu passer quelques trucs avec nous, et puis il a commencé à parler avec BBB pour savoir si elle pouvait venir cracher du feu sur scène avec Amon Amarth. Tout a été fixé pour le Metal Town et puis elle m’a demandé si je voulais l’accompagner. Hell yeah ! Je suis devenue son apprentie et j’ai craché du feu pour la première fois, sur scène avec Amon Amarth au Metal Town. C’était super marrant et ça s’est bien passé !

As-tu déjà travaillé avec d’autres groupes ?
J’ai aussi été crucifiée dans un clip de Gorgoroth, ce qui était intéressant. J’ai aussi fait d’autres clips, posé pour du merch, etc… pour des groupes comme Satyricon, Devian, et Aktiv Dödshjälp. Travailler avec des groupes est vraiment marrant, mais ça ne paie pas vraiment bien… Donc je ne le ferais pas si je ne portais aucun intérêt aux groupes avec lesquels je bosse.

Tu étais à l’Oslo Fashion Week, peux-tu nous en dire plus ?
Oslo Fashion Week était une expérience nouvelle pour moi. J’étais la seule modèle autorisée qui n’était pas de l’agence commerciale avec laquelle la Fashion Week avait coopéré. Mais le designer pour lequel j’ai fait ce défilé voulait des modèles tatoués. Ils en ont fait des faux sur les autres... Ouhlala, j’avais l’impression d’être un body builder parmi les autres modèles, pauvres créatures décharnées. Je n’abandonnerais jamais la nourriture comme ça. Il n’y a probablement pas que leur estomac de vide. Ce sont les produits d’une industrie qui est malade ! MARY MAYHEM et d’autres modèles alternatives sont le produit d’elles-mêmes. Comme ça doit être !

Quels sont tes centres d’intérêts et tes passions ?
Ma vie est ma plus grande passion ; mon petit ami chéri, ma famille Mayhem et mes chats. Ma maison du 18ème siècle dans le pays. Le whisky (scotch single malt) et la musique. M’entraîner, gagner et perdre de l’énergie. Et tous les trucs de filles que j’ai déjà mentionnés. Mon seul vrai fétiche est, à part le sang bien sûr, le whisky exclusif, avec lequel je travaille. J’adore tenir les vieilles bouteilles, les déballer, les toucher et les caresser, les lire, les regarder et les flatter.

As-tu un artiste préféré (en général) ? Et quels sont tes groupes préférés ?
Je me nourris de musique comme un vampire de sang ! Ce que j’adore sucer ces temps-ci est Bergen Based et Audrey Horne. Ils font de la musique que je ne fais pas qu’écouter, mais que je ressens aussi, c’est fantastique ! Le black metal est préféré et les crocs s’enfoncent profondément dans Emperor, Ulver, Funeral Mist et Carpathian Forest pour le moment. Amon Amarth et Behemoth sont aussi très goûteux. Ma ville natale favorite est The Project Hate, avec Jörgen Sandström (ex-Entombed et Grave) au chant masculin et la plus belle voix féminine que j’aie jamais entendue ! Ecoutez ça, ça ne ressemble en rien avec ce que vous avez pu écouter avant, c’est lourd comme l’Enfer avec des anges en pleurs ! Je me nourris aussi de trucs bizarres comme The Beach Boys, Country Doom Masters, Those Poor Bastards, et Lonesome Wyatt And The Holy Spooks ! Bon boulot ! Je pourrais toujours continuer à parler de musique, mais ce sont mes types de sang préférés pour le moment.

Pour conclure, y a-t-il des modèles dont tu admires particulièrement le travail ?
Non, je n’admire aucune modèle en particulier. J’ai pitié pour celles qui s’autodétruisent en essayant de devenir belles. J’admire les beautés individuelles et je parie qu’il y en a beaucoup qui essayent de sortir de leur coquille. Donc pour terminer, salutations de la MARY MATHEM à tous ceux qui osent être eux-mêmes dans ce monde de fous !

C’était un réel honneur de te poser ces quelques questions. Merci pour tout, Mary Mayhem ! Merci à Lisa pour la traduction !

MySpace : www.myspace.com/marymayhemno1